L’irrationalité en grande pompe

Biden: bombes et missiles pour les profiteurs de guerre au lieu d’écoles, hôpitaux et routes

par Patrick Lawrence*

Chaque fois que Joe Biden prend la parole, il faut «nous assurer que notre détecteur de bullshit est en position marche» pour citer une phrase cinglante d’Hemingway. Il est bien connu que notre Président, durant toute sa vie en public, n’a jamais manqué une seule occasion de nous le faire fonctionner. Il n’est donc pas étonnant que dans les deux discours, très médiatisés, prononcés récemment par Biden, il y ait débité quantité de bricoles incohérentes, répétées en moulin à prières. En effet, tel fut le cas dans ses derniers discours, le premier tenu à Tel Aviv1 après avoir participé à une réunion du cabinet de guerre israélien, et le second,2 lors de l’annonce au public américain qu’il était sur le point de dépenser beaucoup plus d’argent pour financer la violence israélienne, la guerre en Ukraine et les provocations dans le détroit de Taïwan.

Nous devons tout de même bien l’écouter

Cependant, cette fois-ci, il était nécessaire de bien écouter ses propos. Au cours des cinquante dernières années, Biden a vendu beaucoup d’huile de serpent3, il est vrai. Ce qu’il propose aujourd’hui est pourtant trop lourd de conséquences pour être simplement rejeté. Biden exploite diaboliquement l’urgence évidente de la crise israélo-palestinienne pour nous entraîner dans l’ouverte confrontation avec une grande partie du monde entier. Or cette Amérique, en tant qu’empire suranné, irait donc tout droit à assombrir le 21e siècle si d’autres pays, surtout non occidentaux, ne nous éclaireraient pas sur la manière de comment sortir du bourbier mondial en évitant l’arrogante hégémonie états-unienne .
    Après s’être adressé aux Américains depuis le bureau ovale, Biden s’est tourné vers le Congrès en le sollicitant pour l’aval d’un massif renouveau d’aide en faveur d’Israël, de l’Ukraine et du Taïwan, ce qui va hisser le montant des dépenses totales à 105 milliards de dollars. Voici les passages du discours de Biden que nous devrions examiner de près, nonobstant les formulations faussement simplistes, et considérant le fait que nous nous trouvons face au défi de crises dangereuses, en Asie occidentale [Moyen-Orient] et à travers les deux océans:
    «C’est le leadership américain qui maintient la cohésion du monde. Ce sont les alliances américaines qui font en sorte que nous, l’Amérique, soyons en sécurité. Les valeurs américaines font de nous un partenaire avec lequel les autres nations veulent échanger. Risquer de déjouer tout cela, en nous détournant de l’Ukraine, en tournant le dos à Israël, cela n’en vaut pas le coup.
    
C’est pourquoi je présenterai demain une proposition de budget urgente au Congrès afin de financer les besoins de l’Amérique en matière de sécurité nationale et de soutien de nos partenaires importants [...]
    
C’est un investissement circonspect qui portera ses fruits pour la sécurité américaine pendant des générations, un investissement qui nous aidera à maintenir les troupes américaines hors des zones de danger accru, qui nous aidera à construire un monde plus sûr, plus pacifique et plus prospère pour nos enfants et petits-enfants.»

Des mensonges en boucle

«Leadership américain», «tout le monde veut être notre ami», «la sécurité nationale en jeu», «il s’agit de la vie de nos enfants et des enfants de nos enfants» – le discours de Biden se lit comme une pièce de théâtre nostalgique; combien de temps nos prétendus dirigeants de l’Amérique manient-ils ce genre de leurres pour nous rendre dupes? Le discours de Tel Aviv donne la même impression: dans les paroles de Biden, Israël apparaît, dans ses paroles, en démocratie intacte défendant la liberté et les droits de l’homme, etc. Nous entendons tout cela depuis des décennies – d’accord, allons-y: l’Ukraine est aussi une démocratie modèle défendant la liberté: elle se retrouve certes nouvelle dans ce répertoire, mais ce mensonge, lui aussi, nous est répété chaque jour à répétition.
    Se rendre compte à quel point la rhétorique familière de Washington est creuse et depuis combien longtemps elle l’a déjà été est une chose. L’autre, cette fois-ci plus difficile, consiste à en voir la différence, de reconnaître qu’elle appartient au genre de celle employée lorsque les Etats-Unis ont pratiqué l’escalade au Vietnam. C’est cela, le genre de couverture employé du régime Biden essayant de nous plonger dans l’irrationalité la plus complète.
    Examinons donc la véracité de quelques phrases du passage cité ci-dessus.
    «Les dirigeants américains maintiennent la cohésion du monde, et les autres nations s’en félicitent.» La réalité en est autre. Depuis les attentats traumatisants du 11 septembre 2001, l’Amérique est devenue la principale cause des troubles mondiaux de ce siècle – tout le monde s’accorde sur ce point depuis des années. Et le comportement de l’Amérique à l’étranger a entre-temps suscité la rancœur de la majorité mondiale, peu importe si l’on compte la population ou le nombre de nations se mettant à l’encontre de la politique étrangère américaine.
    Ensuite: «La nouvelle proposition budgétaire financera les besoins de l’Amérique en matière de sécurité nationale.» Les nouvelles dépenses proposées par Biden n’ont, en réalité, rien à voir avec la sécurité nationale, comme le montre clairement un coup d’œil sur la carte, sauf sur un point: l’Amérique et les Américains seront moins en sécurité, pas plus. Au-delà de nos côtes maritimes, ce seront les Israéliens, eux aussi, qui se trouveront dans uns situation de perde de sécurité encore plus que celle actuelle, et ceci précisément en raison du soutien militaire apporté par les Etats-Unis, depuis des décennies. Ensuite, ce seront les Européens qui se trouveront également en sécurité moins garantie, idem pour les habitants de Taïwan. C’est le prix que nous et «le reste du monde» devons payer pour l’entêtement des cliques politiques à Washington à prolonger l’arrogante suprématie des Etats-Unis bien au-delà de leur moment réel dans l’histoire mondiale. C’est donc ce que j’entends en parlant du règne de l’irrationalité.

Problème permanent –
la «surextension impériale»

Un troisième (et dernier) exemple de cette rhétorique de l’irrationnel: «L’argent que nous allons dépenser en Israël, en Ukraine et à Taïwan maintiendra les troupes américaines hors de la zone de danger et rendra le monde plus sûr, plus pacifique et plus prospère pour les générations à venir.» Comme vient de l’exprimer Kelley Vlahos de Responsible Statecraft4, l’Asie occidentale s’est transformée en une poudrière suite à la cruauté d’Israël. Les troupes américaines stationnées en Irak et en Syrie sont déjà exposées à des attaques de drones et de missiles dont personne ne sait exactement par qui ils sont lancés. Nos enfants et leurs enfants s’épanouiront en toute sécurité? C’est ridicule. Je n’ai pas entendu l’expression «surextension impériale» depuis que Chalmers Johnson nous a quittés, il y a 13 ans. Nous vivons aujourd’hui ce qu’il avait prédit.

Les coûts de la guerre engloutissent
la qualité de vie de nos concitoyens

Comme nous l’avons récemment rapporté, le déficit budgétaire des Etats-Unis a doublé au cours de l’année budgétaire qui s’est achevée, le 30 septembre 2023, pour atteindre 1700milliards de dollars – additionnellement aux 30000 milliards de dollars de dette publique que la génération de Joe Biden léguera à ses successeurs. Le pouvoir du complexe militaro-industriel – son pouvoir politique, j’entends dire – est à répondre considérablement de cette mauvaise gestion de l’économie américaine ayant conduit à ces chiffres.
    Comme je suis en train de parler chiffres, examinons-en quelques-uns de plus près. Comparons ces 105 milliards que la Maison Blanche vient de proposer avec les fonds alloués à d’autres secteurs du budget national pour l’année budgétaire5 qui a débuté ce 1er octobre – et notons combien de ces fonds les Etats-Unis dépensent de plus en faveur des trois bénéficiaires [Ukraine, Israël, Taiwan].
    Le budget du ministère des Transports pour l’année budgétaire 2024 s’élève à 28 milliards de dollars, arrondi à l’unité supérieure. Pour le ministère du Travail, il s’agit de 15 milliards de dollars. Le ministère de l’Intérieur reçoit 19 milliards de dollars. Ces trois départements ont beaucoup à voir avec la manière dont les Américains vivent, c’est-à-dire avec notre qualité de vie. Routes, ponts, transports publics; programmes de formation pour les employés, sécurité au travail, relations entre employeurs et employés; autorisations et réglementations pour l’exploitation minière et forestière, parcs nationaux, affaires des Amérindiens: les budgets de ces trois départements s’élèvent à 62 milliards de dollars. C’est moins de 60 pour cent de ce que Biden vient de demander au Congrès pour l’armement d’Israël, de l’Ukraine et de Taïwan.
    Je ne suis pas un expert en budget et je ne réfléchis pas trop au budget fédéral, mais pour moi, ce que le gouvernement national dépense pour l’éducation est la décision la plus importante que prennent les «comptes d’apothicaires» fédéraux si nous considérons la prospérité, la sécurité et, globalement, l’avenir de ce pays, de nos enfants et de leurs enfants. Le budget du ministère de l’éducation pour l’année budgétaire 2024 s’élève à 90 milliards de dollars soit 15 milliards de dollars de moins que les dépenses provisoires pour les guerres et les affrontements à l’étranger.

Sous la bannière de grands idéaux:
opérations de blanchiment d’argent

Il convient de noter que sur les 105 milliards de dollars prévue pour «la défense», 61,4 milliards de dollars devront «officiellement» aller à l’Ukraine. Il y a un seul hic là-dedans: la moitié de ces 61,4 milliards de dollars ne va pas à l’Ukraine. Elle va au Pentagone, c’est-à-dire aux entreprises d’armement.
    Une connaissance a récemment lu, sur le mur du bureau de quelqu’un, cette jolie phrase: «L’essentiel, c’est que l’essentiel reste l’essentiel. »C’est pertinent, notamment dans le cas présent. Si nous considérons les 105 milliards de dollars de Biden, l’essentiel ici est qu’ils seront utilisés (1) dans une guerre que les Etats-Unis ne peuvent pas gagner (Ukraine), pour provoquer (2) une autre guerre que les Etats-Unis ne peuvent pas gagner (avec la Chine à propos de Taïwan), et finalement pour soutenir (3) le rouleau compresseur de la violence israélienne, volontairement disproportionnée, contre les Palestiniens. Sa logique innée correspond à ce que l’on appelle «nettoyage ethnique», même si l’on peut se demander combien de temps il faudra que l’effet de ce rouleau compresseur ne corresponde plutôt au terme, plus sinistre encore, d’«extermination». Or, ce qui se déroule sous nos yeux, c’est un processus que toute personne disposant toujours d’un tant soit peu de raison ne puisse concevoir comme rationnel. Je me souviens de la remarque de Julian Assange d’il y a quelques années. Elle concernait l’Afghanistan, mais sa pensée s’applique à toutes les guerres déclenchées par notre empire en libre chute. Selon ses paroles, face à de telles machinations, «nous nous trouvons essentiellement dans des opérations de blanchiment d’argent». Au nom de la sécurité nationale, du leadership mondial et de tout le reste: patriotisme, idéaux élevés, sens du devoir et tout ce que des gens comme Joe Biden peuvent débiter encore, sous cette noble bannière, une grande partie de l’argent des contribuables américains sera tout simplement reconduite au complexe militaro-industriel.
    Sinon, où serait la logique de voir Washington dépenser autant d’argent dans des guerres qu’il ne peut pas gagner et dans des affrontements inutiles dont il sortira perdant? Compte tenu du fait que le système identifié par Julian Assange fonctionne réellement, bien qu’il fasse un nombre indicible de victimes dans le monde et qu’il appauvrisse la vie américaine, on ne peut tirer qu’une seule conclusion: c’est un exemple parfait de ce que j’appelle l’irrationalité de la prétendue hyper-rationalité du système [faisant semblant de défendre ce qui est moral et sensé, ndt.].
    Ici et là, on a l’impression que d’autres se sont pourtant rendu compte, face à la «requête urgente» de Biden, de la gravité de la situation se cachant derrière sa rhétorique peu sérieuse. Les Chinois font certes partie de ces «autres», et sont bien positionnés.

La médiation diplomatique
de la Chine dans les conflits

En février dernier, Pékin a présenté une proposition en 12 points dans laquelle elle exprimait sa préoccupation quant au fait que la guerre par procuration menée par les Etats-Unis en Ukraine pourrait se transformer en un conflit de plus grande ampleur, en exposant les principes à être respectés pour mettre fin au conflit6, soient, entre autres: les normes fondamentales des relations internationales, l’équité et la justice internationales, l’application égale et uniforme du droit international. Ce faisant, personne n’a été ni insulté ni accusé. Il s’agissait davantage d’un document désignant la prise de position chinoise que d’un plan de paix. La Chine s’est présentée comme un médiateur diplomatique sans s’ériger en juge ni en partisan.
    Un mois plus tard, la Chine a fait les grands titres en négociant un accord entre l’Iran et l’Arabie saoudite sur la reprise des relations bilatérales, ceci après sept ans d’abstention diplomatique chinoise.7 «La diplomatie chinoise a appuyé sur le bouton accélération», tel est le commentaire du quotidien chinois «Global Times» sur les réussites en diplomatie chinoise. Cette avancée a fait l’objet, lors de ce printemps 2023, d’une série d’articles consacrées «aux grandes activités diplomatiques ayant apporté des changements positifs dans un monde en turbulences.»
    Le monde, et très certainement l’Asie occidentale, est certes, aujourd’hui encore, soumis à des turbulences plus qu’au printemps dernier, et la Chine à se profiler à nouveau comme une puissance diplomatique (et non militaire). Récemment, le Ministère des Affaires étrangères chinois a publié une déclaration insistant sur une application des mêmes principes (mentionnés ci-dessus) à la résolution de la crise israélo-palestinienne. Wang Yi, perspicace ministre des affaires étrangères de Pékin, a mené des contacts au sommet, deux jours durant, à Washington. Il s’agit notamment – bonne chance, Monsieur le Ministre Wang – de rencontres avec Antony Blinken et Jake Sullivan, secrétaire d’Etat et conseiller à la sécurité nationale de Biden.
    Il s’agit d’une évolution à poursuivre avec attention. Avec l’accord conclu entre l’Arabie saoudite et l’Iran en mars dernier, la Chine a pris pour la première fois un rôle actif et décisif dans la politique de l’Asie occidentale – se qualifiant de partenaire de poids dans une région où les Etats-Unis ont longtemps joui d’une influence prépondérante incontestée. Une fois de plus, face au désordre initié de l’arrogance («ordre basé sur des règles») des Etats-Unis, Pékin a déclaré son «Assez, cela suffit!»

La démission de Josh Paul

Chez nous, on débat en public sur le cas de Josh Paul, fonctionnaire en position suprême du ministère des Affaires étrangères ayant démissionné, il y a deux semaines, en signe de protestation. Pendant onze ans, Paul a veillé sur la gestion des transferts d’armes aux puissances étrangères. Face aux évolutions, cette fois-ci, il a été amené à conclure, peut-être comme les Chinois, que les 14,3 milliards de dollars alloués au soutien du plan israélien de détruire le Hamas dépassaient toutes les normes acceptables. Paul a indiqué qu’après l’annonce de sa démission, il avait reçu un flot de lettres de soutien de la part de ses collègues. Plus tard, il a publié un article d’opinion dans les colonnes du «Washington Post», intitulé «Ce n’est plus le Ministère des Affaires étrangères que je connaissais». Paul y témoigne, entre autres: «J’ai participé à de nombreux débats complexes et moralement stimulants sur la question de savoir quelles armes devaient être envoyées et qui étaient les destinataires. Mais ce que je n’avais pas vu jusqu’à ce mois-ci, c’était un transfert d’armes complexes et moralement défiants – et ceci sans le moindre débat.»
    Voilà, chers lecteurs, comment fonctionne l’irrationalité produite à Foggy Bottom8.

«L’honnêteté, un débat ouvert
et une présentation véridique»

Je serais négligent en omettant un dernier point.
    Aujourd’hui, ils sont devenus plus nombreux, les Américains reconnaissant l’existence du lien entre le budget du Pentagone, les dépenses supplémentaires telles que Biden vient de les réclamer et le déclin général que prend la vie américaine de tous les jours. Le prix élevé que nous autres Américains payons lorsque Biden nous nourrit de platitudes dépassées est de mieux en mieux compris. N’est-il pas tout aussi étrange à la raison qu’il ne vienne pas à l’esprit de la majorité d’entre nous d’élever nos voix pour protester – protester contre tout ce qui est fait en notre nom, de rejeter la rhétorique idiote et les manœuvres de tromperie, et d’insister sur le fait que ceux qui prétendent nous gouverner et faire de la politique nous doivent leur entière honneteté, un débat ouvert et une vraie représentation des actions de notre nation entreprises dans le monde?
    Il semble y avoir des moments dans l’histoire où revendiquer la pensée et l’action raisonnées ont un prix appartenant à une autre catégorie. C’est le cas de notre époque. La voie raisonnable consiste à accepter et à payer cet autre prix – pour notre propre bien et pour celui de beaucoup, beaucoup d’autres. Nous constaterons qu’il est loin d’être aussi élevé que le prix à payer issu de notre tolérance envers ce qui est et reste de la folie. Josh Paul vient de nous en donner l’exemple – la manière nous permettant, selon les circonstances à chacun de nous, d’agir en suivant cette voie. Josh survivra à sa décision, et je suis certain qu’il vivra même mieux, en ayant suivi son appel intérieur.

1https://www.whitehouse.gov/briefing-room/speeches-remarks/2023/10/18/remarks-by-president-biden-on-the-october-7th-terrorist-attacks-and-the-resilience-of-the-state-of-israel-and-its-people-tel-aviv-israel/ 2https://www.whitehouse.gov/briefing-room/speeches-remarks/2023/10/20/remarks-by-president-biden-on-the-unites-states-response-to-hamass-terrorist-attacks-against-israel-and-russias-ongoing-brutal-war-against-ukraine/ 
3 «snake oil»: allusion à une substance à effet nulle, vendue comme remède à effet magique (réd.)
4https://responsiblestatecraft.org/us-troops-attacked-syria-iraq/ 
5https://www.whitehouse.gov/wp-content/uploads/2023/03/budget_fy2024.pdf 
6http://patricklawrence.us/patrick-lawrence-what-just-happened-in-moscow-is-big/ 
7http://patricklawrence.us/patrick-lawrence-chinas-great-leap-in-the-middle-east/ 
8Foggy Bottom [trou de brouillard]: surnom du US-State Department. Il est situé dans une dépression brumeuse de Washington D.C., proche du fleuve Pontomac (réd.)

Publication initiale ScheerPost du 26/10/2023

(Traduction Horizons et débats)


* Patrick Lawrence, de longue date correspondant à l’étranger, notamment pour l’«International Herald Tribune», est chroniqueur, essayiste, auteur et conférencier. Titre de son dernier livre: «Time No Longer: Americans after the American century». Yale 2013. Sur Twitter, Lawrence était accessible sous @thefloutist avant d’être censuré sans commentaire. Patrick Lawrence est accessible sur son site web: patricklawrence.us. Soutenez son travail en consultant patreon.com/thefloutist.

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