Le troisième Forum économique intitulé, en anglais, «Belt and Road Economic Forum, BEF» (Les Nouvelles Routes de la Soie) qui s’est tenu les 17 et 18 octobre 2023 à Pékin, a été un événement mondial d’une importance historique. Ce Forum visait à marquer la première décennie écoulée depuis le lancement de l’initiative mondiale de développement des «Nouvelles Routes de la Soie» (Dénomination originale en chinois «La Ceinture et la Route»), lancée en septembre 2013 par le Président de la République populaire de Chine, M. Xi Jinping. En présence des chefs d’Etat ou de gouvernement et d’autres personnalités de 140 pays d’Asie, d’Afrique, d’Amérique latine et d’Europe, ainsi que des représentants de 30 organisations internationales, dont le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le BEF a dressé un bilan des réalisations sans précédent, accomplies ces dix dernières années, et établi les bases solides de la continuité et d’une vision claire des priorités à venir.
A tous égards, ce troisième sommet du BEF a été un événement mondial d’une importance extraordinaire, porteur de messages à caractère économique, politique et culturel. Le public mondial a accordé une attention particulière à l’ordre du jour, essentiellement axé sur le rôle de l’IBR dans la construction d’un avenir commun sûr et prospère pour l’humanité.
A Pékin, le troisième sommet du BEF a permis d’accomplir de grandes avancées dans la mise en œuvre des objectifs fixés il y a dix ans. 150 pays et 30 organisations internationales ont signé des accords de coopération dans le cadre du BIF, au sein de laquelle la valeur totale des investissements dans les projets de développement s’élève à environ 1000 milliards de dollars. De nouveaux axes économiques transrégionaux et transcontinentaux ont été tracés, tandis qu’ont été mis en place des réseaux ferroviaires, routiers et électriques modernes, des parcs industriels, des unités de production d’énergie propre et de nombreux autres projets ayant permis de créer des emplois et d’améliorer les conditions de vie de millions de personnes dans le monde entier. La modernisation et la mise en service d’infrastructures mondiales et l’établissement de routes continentales et intercontinentales directes, de chemins de fer, de voies maritimes et de voies aériennes ont étendu et renforcé les connexions matérielles entre les pays, les continents et les océans, comme jamais auparavant dans l’histoire.
La priorité accordée aux individus a toujours été de la plus haute importance dans tous les domaines de coopération, y compris dans les programmes «modestes mais efficaces», les laboratoires de santé, la production alimentaire, l’éducation et le tourisme. Les échanges culturels, scientifiques et interpersonnels sont en constante augmentation et favorisent l’apprentissage mutuel, la compréhension et la confiance entre les peuples et les cultures. Aucune autre initiative ou intégration internationale connue n’a jamais autant contribué à la croissance de l’économie mondiale et à l’amélioration des conditions de vie des habitants de la planète que la coopération dans le cadre du BEF qui a ainsi contribué à l’édification de la paix par le biais du développement et la création d’un avenir commun pour l’humanité.
La tenue du troisième sommet du BEF et de la conférence des chefs d’entreprise a coïncidé avec le renforcement des bouleversements à mesures «tectoniques» dans les relations mondiales. De nombreux accords de coopération ont été signés lors de la conférence des chefs d’entreprise, pour un montant total de 97,2 milliards d’USD. Deux grandes banques chinoises – la Banque de Développement et la Banque d’Export-Import – ont l’une et l’autre mis en place un mécanisme de financement de 350 milliards de RMB (monnaie chinoise, «renminbi» ou yuans). Un montant supplémentaire de 80 milliards RMB est mis à disposition au fonds BEF. En même tremps les autorités chinoises ont annoncé la réalisation de mille projets à dimensions réduites en faveur des facilités devant augmenter la maîtrise des coûts de la vie quotidienne.
Dans le monde entier, la majorité
demeure fermement attachée aux principes et valeurs universels
Partout dans le monde, ils sont nombreux à aspirer à l’intensification du processus de construction du nouvel ordre mondial multipolaire, fondé sur l’égalité, l’ouverture, l’inclusion, la non-ingérence et la liberté de choix en matière de développement socio-économique. La nouvelle gouvernance des relations mondiales, basée sur le modèle démocratique, sera au service des droits et des besoins équitables de toutes les nations, de toutes les régions et de tous les êtres humains, et non plus des élites seules. Il est devenu évident que la majorité globale s’appuie fermement sur des principes et des valeurs universels, sur le droit international inscrit dans la Charte des Nations unies, et non sur de prétendues «règles» promues par des «défenseurs» autoproclamés de la démocratie, des droits de l’homme, de la liberté etc. La majorité globale rejette fermement toute forme de relations néocoloniales, d’hégémonie ou d’ingérence dans les affaires intérieures. Elle considère le BEF, ses principes, ses institutions et les nouvelles organismes d’intégration telles que BRICS+, l’OCS (Organisation de Coopération de Shanghaï) et l’UEEA (Union économique eurasiatique) comme les piliers et les précurseurs d’un ordre mondial juste, équitable et véritablement démocratique.
A l’heure où se profile une récession mondiale provoquée par la rupture des chaînes d’approvisionnement, le protectionnisme, les sanctions illégales, les crises énergétiques et alimentaires et les énormes budgets consacrés aux guerres et à l’armement plutôt qu’au développement, le troisième sommet du BEF est devenu le forum mondial le plus important et le plus représentatif. Ceci pour une grande partie par sa réussite à privilégier des approches constructives du développement durable, de la stabilité, de la gouvernance responsable et de la coopération mutuellement bénéfique, des initiatives qualitativement tout autres que de susciter des dissensions, des conflits en réminiscences de la Guerre froide, des confrontations, ou même des guerres, et d’entraver ainsi le développement pacifique.
Le peuple et les dirigeants chinois, sous la conduite du Président Xi Jinping, ont accompli des avancées durables et régulières dans toutes les sphères du développement socio-économique interne, ainsi que dans la coopération bilatérale et multilatérale ouverte, en contribuant à la résolution des principaux défis et crises mondiales. «La Chine ne peut réussir que lorsque le monde va bien», a déclaré le Président Xi Jinping dans son discours d’ouverture. La Chine est devenue synonyme de politique d’ouverture et de réforme, de renouveau et d’innovation, d’adaptation et de stabilité, d’élimination de la pauvreté, et de réalisations majeures dans les domaines du G5, de l’IA, de la robotique, de la microbiologie, de l’exploration spatiale et des nouvelles technologies en général. La capacité du pays à relever de nouveaux défis et à rechercher des solutions dans l’intérêt de tous, à préserver l’initiative et à prospérer, à toujours percevoir son propre développement comme étroitement lié au développement mondial et à celui des autres, a valu à la Chine la réputation d’un partenaire fiable et amical. Un certain nombre d’initiatives mondiales, telles que l’Initiative pour le développement, l’Initiative pour la paix, l’Initiative pour la civilisation et la normalisation des relations entre l’Arabie saoudite et l’Iran, ont été saluées par l’opinion publique mondiale et tous ceux qui sont animés d’un esprit de responsabilité, de paix et de prospérité.
Priorités pour la deuxième décennie
La stratégie en huit grandes étapes, présentée par le Président Xi Jinping lors du Sommet du BEF pour le développement futur dans le cadre de l’initiative «Belt and Road (IBR)», confirme une vision et une détermination claires selon lesquelles ce modèle unique d’intégration continuera à se renforcer et à se développer à l’échelle mondiale – de manière ouverte, inclusive et multidimensionnelle, dans l’intérêt mutuel des pays et organisations participants, ainsi que dans l’intérêt de l’économie mondiale à ce stade crucial de son évolution.
Selon les termes du Président Xi Jinping, l’initiative vise à «planifier ensemble, construire ensemble et en tirer ensemble les bénéfices». Bien que ces paroles soient prononcées dans le contexte de la coopération économique, elles sont tout aussi pertinentes lorsque le débat porte sur la nécessité de préserver la paix et d’assurer une sécurité égale pour tous. Nous ne cessons de constater que la paix, la sécurité et le développement sont indissociables. Les priorités pour la prochaine décennie de coopération dans le cadre de l’IBR incluent, entre autres: la construction de réseaux de connectivité multidimensionnels de haute qualité en Chine et en Europe; le renforcement d’une économie mondiale ouverte; le développement environnemental; l’innovation pour tous; les échanges entre les peuples; la mise en place d’un système de contrôle de conformité pour les entreprises impliquées dans la coopération de l’IBR; la promotion d’une coopération de l’IBR basée sur l’intégrité ainsi que le renforcement du développement institutionnel.
Le sommet du BEF témoigne incontestablement de la volonté, de l’intérêt et de la détermination de tous à travailler ensemble, à approfondir la compréhension mutuelle, la solidarité et la coopération gagnant-gagnant – dans la perspective globale d’un avenir meilleur pour l’humanité. En outre, le sommet a été une formidable occasion d’échanges bilatéraux entre les dirigeants de nombreux pays sur des questions d’intérêt mutuel, notamment sur les moyens de mettre fin aux tensions, aux confrontations et aux guerres, comme celle d’Ukraine et celle du Moyen-Orient, et sur la manière de canaliser les ressources et les potentiels humains et économiques pour mieux répondre aux besoins de développement et de sécurité égale de tous les pays. En bref, tout devra réconforter la manière de construire un ordre mondial multipolaire, démocratique, juste et favorable à l’humanité entière.
La Serbie, la Chine et l’IBR
Indépendantes et militairement neutres, la Serbie et la Chine sont des pays traditionnellement amis et ainsi de véritables partenaires. Leurs relations sont fondées sur une profonde confiance et un grand respect mutuels. Elles se soutiennent mutuellement dans la sauvegarde de leurs droits et intérêts légitimes dans les forums internationaux, en particulier au sein des Nations unies. La Serbie adhère à la politique d’une seule Chine; la Chine soutient la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Serbie considérant que la province du Kosovo-Metohija fait partie intégrante de la Serbie souveraine.
Depuis sa création, la Serbie a joué un rôle de premier plan dans la mise en œuvre de l’IBR et de la coopération Chine-UE dans le cadre de l’IBR. Pays des Balkans et d’Europe centrale, au carrefour des axes régionaux et euro-asiatiques, la Serbie est devenue la plaque tournante et la passerelle de la coopération Chine-Europe (UE) dans le cadre de l’IBR en encourageant la connectivité et le commerce et, en particulier, en renforçant la ligne express terrestre et maritime depuis les ports de la mer Méditerranée (Le Pirée, Thessalonique) vers l’Europe centrale et septentrionale.
2016, le tournant
Alors que la coopération Serbie-Chine bénéficiait d’une période de progrès, la visite officielle du Président Xi Jinping en Serbie en 2016 a marqué un tournant dans la construction d’un partenariat stratégique global. Des dizaines d’accords différents furent alors conclus, fournissant la base juridique pour la coopération commerciale, les investissements dans les infrastructures, la production d’énergie, l’industrie et les services publics.
Entre-temps, le volume des échanges a été multiplié par le facteur 185. Les entreprises chinoises – China Road And Bridge Corporation (CRBC), China Shandong Int.,China Communication Construction Company (CCCC),China Railway Int., Shandong High Speed, Ling Long Zrenjanin – ont construit des centaines de kilomètres d’autoroutes, de ponts, d’industries, de mines, de chemins de fer et de laboratoires modernes. Trois entreprises chinoises opérant en Serbie (Zijin Mining, Zijin Copper, Bor, ainsi que Hibis Group Serbia Iron and Steel, Belgrade) sont devenues les premier, deuxième et troisième plus grands exportateurs de Serbie. La Chine est devenue le deuxième partenaire commercial de la Serbie où elle occupe depuis 2021 la place de premier investisseur étranger. En Serbie, plus de 20000 personnes sont employées dans des entreprises chinoises installées localement. Dans le cadre de l’IBR et du partenariat Chine-CCECE (Coopération entre la Chine et l’Europe centrale et de l’est), les routes et chemins de fer modernes nationaux et transfrontaliers construits par des entreprises chinoises ont considérablement élargi les avantages de la position géopolitique favorable de la Serbie, de la connectivité régionale et de la productivité de l’économie nationale.
Parallèlement à cette importante coopération économique, d’autres domaines de coopération se sont développés. Les échanges entre les peuples se multiplient dans tous les domaines de la science, de l’éducation, de la culture, des sports, de la jeunesse, des groupes de réflexion et surtout du tourisme. La Serbie a ouvert un centre culturel à Pékin, tandis que la Chine a construit à Belgrade l’un des plus grands et des plus beaux centres culturels chinois en Europe. Le centre est situé sur la place Confucius n° 1, près de l’endroit où se trouvait le bâtiment de l’ambassade de Chine en avril 1999, bombardé et détruit, vraisemblablement par erreur, par les avions de l’OTAN lors de l’agression militaire illégale contre la Serbie (RFY). Ces échanges entre populations ont été fortement stimulés par l’entrée en vigueur, il y a plusieurs années, des accords sur la suppression des visas et l’établissement de liaisons aériennes directes. Aujourd’hui, des vols directs relient Belgrade à Tianjin et des négociations sont en cours pour établir des vols supplémentaires entre Belgrade et Pékin ou Shanghai.
Des TGVs de la
Méditerrannée jusqu’à la Mer du Nord
Nombreux sont les symboles de la réussite de la coopération économique entre la Serbie et la Chine dans le cadre de l’initiative de développement durable, l’IBR. Deux d’entre eux jouissent toutefois d’une réputation et d’une importance particulières. Le premier est l’entreprise Steel and Iron Co. à Smederevo, une ville sur le Danube, employant plus de 5000 personnes, visitée par le Président Xi Jinping en 2016 et dont il a par la suite déclaré que la Serbie et la Chine entretenaient des liens d’amitié «forts comme l’acier», expression passée depuis dans le langage courant. Le second symbole est le chemin de fer à grande vitesse Belgrade-Budapest (350km), qui réduira le temps de voyage entre les capitales serbe et hongroise, actuellement de 8 heures, à 2 heures 40 minutes. Le premier tronçon de la ligne Belgrade-Novi Sad est achevé et fonctionne depuis 2022. La partie serbe jusqu’à la frontière hongroise devrait être achevée d’ici fin 2024, tandis que l’ensemble du projet, y compris la partie hongroise, devrait être finalisée d’ici fin 2025. Il s’agira de la première ligne ferroviaire à grande vitesse financée et construite par la Chine en Europe et de la première ligne ferroviaire dotée d’un système de communication sans fil. La ligne Belgrade-Budapest fait partie de la modernisation ferroviaire de l’axe européen no10, qui relie verticalement les ports méditerranéens du Pirée et de Thessalonique à l’Europe centrale et orientale, ainsi qu’à la mer du Nord et à la mer Baltique. Il convient de noter que, selon les déclarations publiques des autorités, la Commission européenne a récemment offert à la Serbie une assistance financière pour la modernisation de la branche ferroviaire sud du même axe E-10, de Belgrade à Nis (240 km).
La délégation serbe, dirigée par le président Aleksandar Vučić et comprenant plusieurs ministres du gouvernement et un certain nombre d’entrepreneurs de haut niveau, a participé au Sommet de la BEF et à la Conférence des PDG impliqués dans le projet. Un nouvel ensemble de 18 accords a été signé entre la Serbie et la Chine, y compris un accord de libre-échange d’importance stratégique. Cet accord devrait donner un nouveau souffle au commerce bilatéral, en particulier à l’exportation serbe de produits alimentaires, de vins et de spiritueux, de viande et de produits industriels. Des discussions stratégiques de premier plan ont eu lieu entre le Président Aleksandar Vučić et le Président Xi Jinping, concernant l’élargissement et l’intensification de la coopération bilatérale et multilatérale, en particulier dans le cadre de l’IBR et des Etats coopérant dans le cadre des Etats de l’Europe centrale et orientale (EECO). Les deux Présidents ont réaffirmé les liens d’amitié «forts comme l’acier» entre les deux pays et leurs peuples, l’ouverture mutuelle et la volonté d’élargir et d’intensifier tous les domaines de coopération mutuellement bénéfique. Ils ont, respectivement, souligné l’importance de l’adhésion à la politique d’une seule Chine et du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Serbie. La date-limite pour l’achèvement du chemin de fer à grande vitesse Belgrade-Budapest a été confirmée pour la fin 2025. Les relations amicales et la coopération globale entre la Serbie et la Chine ont été saluées comme un bon exemple et une source d’inspiration.
Après la visite du Président Aleksandar Vučić en Chine, les 17 et 18 octobre, sa participation au Sommet du BEF ainsi que ses entretiens avec le Président Xi Jinping ont donné un nouvel élan à la dynamique de la coopération entre la Serbie et la Chine ainsi qu’au dialogue politique. La Première ministre serbe Ana Brnabićs est rendue à Shanghai du 4 au 6 novembre 2023 pour représenter la Serbie en tant qu’invitée d’honneur à l’Exposition internationale d’importation de Shanghai (CIIE). Elle s’est entretenue avec le Premier ministre Li Qiang et, le 6 novembre, a été reçue par le Président Xi Jinping à Pékin. La Première ministre de Serbie a rencontré un certain nombre de partenaires commerciaux importants, notamment la société Shanghai Renewables Co. avec laquelle elle a discuté de la mise en œuvre d’un projet d’énergie renouvelable.
Un dialogue politique constant au plus haut niveau, associé à des négociations commerciales pratiques, c’est ce qui caractérise toujours les relations et la coopération entre la Serbie et la Chine. La coopération et le partenariat stratégique global de la Serbie avec la Chine, tout comme son rôle actif dans la coopération internationale dans le cadre de l’IBR et de la Chine-EECO, ont apporté à la Serbie des bénéfices multiples.
En premier lieu, la Serbie a reçu un soutien considérable et stable pour la reconstruction économique du pays et un développement socio-économique dynamique, ainsi que des financements pour renouveler, moderniser et étendre les infrastructures essentielles, en particulier la connectivité des communications transfrontalières. La Chine n’a jamais posé de conditions politiques préalables pour soutenir la Serbie dans quelque domaine que ce soit, ce qui est crucial dans ce cas précis.
Deuxièmement, la Serbie a intégré de nouvelles technologies et amélioré la situation de l’emploi, en particulier pour les jeunes et les diplômés, ce qui par conséquent améliore le niveau de vie et la qualité de vie.
Troisièmement, l’IBR et la coopération avec des Etats de l’Europe centrale et orientale (EECO) ont contribué à mieux connecter la Serbie aux infrastructures et au commerce européens et mondiaux, à moderniser les routes, les chemins de fer, les télécommunications et la production d’électricité, ainsi qu’à établir des liens étroits avec les sources d’innovation et les nouvelles technologies, telles que la 5G, l’IA, la robotique, le développement vert, etc. Quatrièmement, tout cela a eu pour conséquence d’augmenter le taux de croissance du PIB, ce qui a permis à l’économie nationale de se rapprocher des économies développées de l’Europe (UE). Ces dernières années, la coopération de la Serbie avec la Chine, l’IBR et les structures liées aux EECO a justifié son attente. Même aujourd’hui, en temps de récession en Europe, la Serbie parvient à maintenir une croissance du PIB plus élevée que celle de la plupart de ses voisins, dont certains sont membres de l’UE.
Cinquièmement, tout en maintenant et en développant la coopération avec les pays voisins, les pays de l’hémisphère occidental et en particulier avec les pays membres de l’UE, la Serbie s’efforce parallèlement d’étendre et d’intensifier la coopération avec la Chine, La Russie, l’Inde et les pays du Sud, réussissant ainsi à équilibrer une distribution équivalente de ses intérêts économiques dans l’ensemble du paysage géopolitique.
S’appuyant sur sa propre expérience, la Serbie comprend bien les risques qu’il y a à être économiquement et financièrement trop dépendante d’un côté géopolitique. La souveraineté économique n’est pas une valeur désuète, comme certains le prétendent, seules les conditions et les façons de protéger cette souveraineté pourraient avoir évolué. La Serbie est parvenue à la conclusion que le moyen le plus sûr d’accéder à un meilleur niveau de vie est de sauvegarder son indépendance, sa souveraineté, son intégrité territoriale, tout comme l’ouverture à une coopération mutuellement bénéfique, la neutralité militaire et le respect des principes de la Charte des Nations Unies. Nul besoin d’enseigner à la Serbie ce que sont les «démocraties», ce que sont les «autocraties», les diffuseurs d’«influences délétères» qui exportent des «révolutions de couleur», «indignes de confiance» et les partenaires «peu fiables». La liberté de choisir ses partenaires et ses propes domaines de coopération est un droit souverain inaliénable. •
Source:https://m.weixin.qq.com/s/XHVGa4NPxX0q93htyJLOw du 4/12/23. Avec l’aimable autorisation de l’auteur.
(Traduction Horizons et débats)
* Živadin Jovanović est diplômé de la faculté de droit (1961) de l’Université de Belgrade. 1988–1993 Ambassadeur de Yougoslavie (RSFY, RFY) en Angola. 1993–1998 Ministre fédéral adjoint des Affaires étrangères de la RFY. 1998–2000. Ministre fédéral des Affaires étrangères de la RFY. Fondateur et président de l’association The Belgrade Forum for a World of Equals (2000), Silk Road Connectivity Research Centre (COREC), cofondateur de l’association Silk Road Think Tank.
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