km. Depuis presque 15 ans, la guerre d’agression en violation du droit international menée contre la Serbie est justifiée par les mensonges des gouvernements des Etats membres de l’OTAN. Willy Wimmer, ancien secrétaire d’Etat au ministère fédéral de la Défense en sait quelque chose. Il y a quelque mois, il a à nouveau obtenu une réponse standard à la question réitérée qu’il a adressée au ministère allemand de la Défense.
Les Etats membres de l’OTAN, exerçant la loi du plus fort, nient la responsabilité pour les énormes dégâts causés et en refusent les réparations nécessaires.
Les mensonges, les menaces et la volonté de réaliser une politique de puissance envers et contre tout droit, déterminent la politique des membres de l’OTAN jusqu’à ce jour. Cela ne prendra fin qu’au moment où davantage de forces s’engageront pour ce que Willy Wimmer exige: la fin de la loi du plus fort et la reprise de l’obligation de respecter le droit international.
Il est évident que ceux qui ont violé le droit international et ont enfreint la Charte des Nations Unies de manière éclatante dès le 28 mars 1999 ont eu recours à la machinerie de guerre contre la République fédérale de Yougoslavie et veulent par leur pure puissance politique et surtout économique forcer les personnes agressées à l’époque à accepter les terribles conséquences de cette agression. Ainsi, ils prétendent à la légitimation tardive de leur agression guerrière. Pour atteindre cet objectif, ils n’hésitent pas à accepter que certains Etats membres de l’OTAN et de l’UE – particulièrement touchés par tout règlement forcé des litiges existants sur le territoire de l’ancienne République fédérale de Yougoslavie – soient mis sous pression. Ce qu’ils exigent des victimes de l’agression survenue sur le territoire de l’ancienne République fédérale de Yougoslavie touche profondément certains Etats membres de l’OTAN et de l’UE et sème à nouveau la haine.
Pour ne laisser aucun doute, lors du 15e anniversaire de la guerre de l’OTAN contre l’ancienne République fédérale de Yougoslavie, il faut préciser qu’il ne suffit pas de considérer qu’il y avait une menace intérieure pour l’OTAN et l’UE et qu’il ne suffit pas non plus d’exiger en vain de tous les Parlements de l’OTAN et de l’UE des informations complètes sur cette guerre.
Qui, sinon ceux qui ont mené cette guerre d’agression contre l’ancienne République fédérale de Yougoslavie, en violant le droit international en vigueur, doit passer devant le Tribunal pénal international de La Haye?
Qui, sinon ceux qui ont mené la guerre contre l’ancienne République fédérale de Yougoslavie, en violant le droit international, doit rétablir l’ordre tel qu’il était avant cette guerre?
Qui, sinon ceux qui ont envahi un pays membre des Nations Unies en période de paix, en violant le droit international, doit verser les compensations pour les dégâts causés aux humains et aux infrastructures?
Les dégâts concernant les vies humaines sont trop connus, de même que les estimations concernant les dégâts sur les infrastructures, mais les dégâts causés par le recours aux munitions à uranium ne peuvent qu’être estimés.
• Environ 4000 personnes ont perdu la vie suite à l’agression de l’OTAN.
• Environ 10 000 personnes ont été blessées suite à l’agression de l’OTAN.
• A environ 100 milliards de dollars s’élève le montant des sinistres causés sur le total des infrastructures.
Aujourd’hui, les raisons qui ont mené à cette catastrophe européenne, car la guerre contre l’ancienne République fédérale de Yougoslavie en est une, sont plus claires que jamais.
L’Europe était pleine d’espoir lorsqu’en 1990, avec la réunification de l’Allemagne, les conséquences de 1945 semblaient avoir été surmontées. C’était avant tout l’Union soviétique et les Etats-Unis d’Amérique qui étaient garants du succès du processus de Helsinki. La Charte de Helsinki de 1975 n’a pas seulement contribué à surmonter la division de l’Allemagne et donc de l’Europe. Les peuples d’Europe ont respiré et choyaient l’espoir justifié de voir également se résoudre les conséquences tardives des prétendues conférences de paix de la fin de la Première Guerre mondiale, grâce aux normes et aux procédés diplomatiques du processus de Helsinki.
Helmut Kohl qui, avec Michael Gorbatchev – et en tant qu’ami de George W. Bush –, avait voulu écrire une nouvelle page de l’histoire germano-russe du 20e siècle, marquée par des souffrances incommensurables, avait en vue la même chose pour les relations historiques dès 1914 entre Allemands et Serbes. Ce n’est qu’ainsi qu’il est compréhensible que Kohl ait planifié de manière fixe, pour l’été 1999, juste après la fin de la guerre illégale contre l’ancienne République fédérale de Yougoslavie, une visite à Belgrade. Le citoyen d’honneur de l’Europe Helmut Kohl à Belgrade, – et cela après que les bombes de l’OTAN n’aient pas seulement éteint des vies à Belgrade – cela aurait été un signe tangible qu’il existe une autre Europe que celle de l’agression.
C’est le caractère tragique de ces années-là que justement Henry Kissinger, tant estimé en Europe, – après Helsinki et les succès correspondants – n’ait pas exigé l’évolution du droit international en vigueur mais qu’il se soit engagé en faveur du démantèlement et de la suppression du droit international développé depuis l’époque précédant la guerre de Trente Ans. Et son propre gouvernement de le suivre. La loi du plus fort, exercée par la «nation indispensable» selon Mme Albright, devait définir le pouvoir. Et dorénavant, il n’y aurait plus de dividendes de la paix à distribuer en Europe et dans d’autres parties du monde après la fin de la guerre froide. Une guerre en Europe, en totale violation du droit international, cela représentait l’abandon du droit international et le retour au droit du plus fort qui avait, dans le passé déjà, causé la misère au sein des humains.
Aujourd’hui, suite aux diverses guerres contre la République fédérale de Yougoslavie jusqu’à celle contre l’Irak, il fait presque déjà partie de la culture générale de savoir qu’il n’y a pas de fin de l’histoire mais qu’il y a une limitation de l’ère de la loi du plus fort, comme le prouvent les accords de droit international concernant les armes chimiques syriennes ou la convention intérimaire avec l’Iran. Face à cette situation, il faut dire clairement qu’il y a une série de questions se référant aux évènements de Belgrade et de Téhéran, qui attendent des réponses de notre part:
1. Où étaient les Etats-Unis, en tant que havre de la liberté et du droit, entre 1999 et 2013?
2. Est-ce possible qu’un monde prospère – dans lequel le droit international est à la base de la communauté des Etats – puisse exister sans une Russie forte?
3. L’Europe est-elle autre chose qu’un mioche avec lequel chacun peut faire ce qui lui vient à l’esprit? •
(Traduction Horizons et débats)
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