Il faut chercher des compromis raisonnables avec la Russie

Il faut chercher des compromis raisonnables avec la Russie

Président de la Chambre de commerce autrichienne

km. Dans un entretien diffusé le 10 septembre, la radio autrichienne (ORF) a demandé au président de la Chambre de commerce, Christoph Leitl, de préciser son affirmation quant aux sanctions contre la Russie jugées «absurdes». Christoph Leitl a déclaré: «Voyez, je viens de rentrer de Suisse. Je me suis entretenu avec le ministre suisse de l’économie qui est très sceptique en ce qui concerne les sanctions. Et aujourd’hui, le président de la Confédération et de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, lui aussi, a ouvertement mis en question l’utilité de sanctions économiques dans une telle situation fragile. On ne peut espérer davantage de soutien.» Et Leitl de citer le président de l’OSCE et de la Confédération suisse, Didier Burkhalter de manière plus précise: «Il vient de dire: misons sur une solution diplomatique. A mon avis, il s’agit d’une crise politique qu’il faut résoudre par des moyens politiques et non pas se servir de l’économie comme instrument de combat, alors qu’elle devrait relier les hommes, leur être utile, les servir, contribuer à la paix.»
C’est pourquoi Christophe Leitl propose de résoudre la crise «en réunissant les partis concernés autour d’une table. Poutine vient de proposer sept points. L’Union européenne a ses propres idées. Se réunir une seule fois à Minsk ne suffit pas. Il faut d’autres réunions pour savoir ce que nous voulons sur le plan économique – une large zone de libre-échange – et à l’intérieur du pays quant à l’autonomie des minorités. C’est une valeur européenne de protéger les minorités, de leur donner de l’autonomie voire de l’autarcie.»
Leitl s’est exprimé sans équivoque contre l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN étant donné qu’une telle adhésion violerait les intérêts de sécurité fondamentaux de la Russie.
Selon Leitl, il est indispensable que tout d’abord chacun puisse présenter son point de vue. «A la fin, on aura des compromis raisonnables. Mais pour y arriver, il faut se parler. Comment peut-on mieux progresser, en se menaçant ou en cherchant le dialogue?»
Selon lui les entretiens sont sans alternative. «Quelle alternative y a-t-il? Si nous intensifions les sanctions et les menaces, je doute que cela touche monsieur Poutine, tout au contraire.»
Quant à Angela Merkel, Leitl déclare: «Angela Merkel doit veiller à ce que les 28 [Etats membres de l’UE] – et là les opinions divergent – agissent à l’unisson et que d’autres pays influents s’y rallient …». Les Etats-Unis par exemple, précise-t-il.
Merkel sans doute de «bonne foi» mise sur des sanctions pour résoudre le conflit.» Leitl par contre en doute fortement et ne «peut que répéter ce que les Suisses avaient déclaré, eux qui suivent depuis des siècles une politique de neutralité intelligente et s’y connaissent en matière de politique internationale. Si eux mettent en garde et proposent de miser sur la diplomatie et les négociations, je prends cela au sérieux. Alors là, personne ne peut me reprocher d’avoir des intérêts économiques mais il s’agit là par contre de l’expérience politique des Suisses.»    •

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