Un pays sans forces aériennes est vulnérable

Un pays sans forces aériennes est vulnérable

Oui à l’armée, oui au Gripen

Afin que l’armée puisse assumer durablement son importante mission de défense de l’espace aérien, l’acquisition de nouveaux avions de combats modernes est indispensable. Les Tiger F-5, vieux de trente ans, doivent ainsi impérativement être remplacés. L’avion de combat Gripen E a été évalué comme offrant le meilleur rapport coût-prestation et constitue dès lors un choix adéquat. La loi instituant un fonds pour l’acquisition du Gripen doit être approuvée le 18 mai prochain.
La Loi fédérale sur le fonds d’acquisition de l’avion de combat Gripen (Loi sur le fonds Gripen) doit permettre de financer le remplacement des cinquante-quatre appareils Tiger F-5, vieux de trente ans, par de nouveaux avions de combat modernes de type Gripen E. L’acquisition de ces appareils coûterait au total 3,126 milliards de francs, financés à raison d’environ 300 millions de francs par an entre 2014 et 2024. Ce montant, qui correspond à environ 0,5% du total des dépenses effectives de la Confédération en 2012, serait prélevé sur le budget ordinaire de l’armée.

Une coalition antimilitariste, constituée du Parti socialiste, des Verts, des jeunes des partis de gauche, du Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA), ainsi que de divers organismes pacifistes, a lancé et fait aboutir un référendum contre cette loi, de sorte qu’elle sera soumise au verdict populaire le 18 mai prochain.
Aux termes de l’article 2 de la Constitution fédérale, la Confédération a le devoir d’assurer l’«indépendance et la sécurité du pays»; c’est la mission de l’armée. La défense de l’espace aérien revêt à cet égard une importance capitale. Les avions de combat figurent par conséquent parmi les équipements les plus importants de l’armée et sont indispensables pour assurer les tâches de reconnaissance, de police et de défense aériennes.
En effet, l’histoire récente a malheureusement démontré que les dangers ne sont pas purement hypothétiques, mais peuvent se révéler au contraire bien réels. Il suffit pour s’en convaincre de se rappeler les événements du 11 septembre 2001 ou d’observer les soulèvements populaires et conflits armés qui sévissent dans des contrées pas si lointaines. Un pays sans forces aériennes ne peut garantir sa sécurité. Dès lors, pour pouvoir remplir son mandat constitutionnel, la Confédération doit impérativement se doter d’avions de combat adéquats et en nombre suffisant.

Le remplacement des Tiger F-5 est nécessaire

Les appareils Tiger F-5 manquent d’efficacité la nuit ou lors de mauvaises conditions météorologiques. Acquis il y a plus de trente ans, ils ne sont plus à même d’assurer à satisfaction la sécurité du pays.
Sans l’acquisition du Gripen, les trente-deux avions de combat F/A-18 ne pourraient assurer seuls la souveraineté de l’espace aérien qu’en «période de beau temps». En revanche, face à une menace concrète et persistante, la capacité de la flotte à remplir les missions de police et de défense aériennes serait, selon les spécialistes, gravement diminuée. La Suisse ne serait en effet pas en mesure d’assurer le contrôle et la protection de son espace aérien plus de deux semaines et demie. Dès lors qu’on ne saurait attribuer aux avions de combat une fonction purement symbolique, le remplacement des Tiger F-5 est une condition nécessaire pour que la Confédération puisse remplir ses obligations constitutionnelles dans toutes les situations.

Le Gripen constitue le bon choix

C’est à la suite d’une longue évaluation que le choix s’est porté sur le Gripen E. Selon les représentants de l’Armée, cet appareil multi-fonctions (air-air, reconnaissance, air-sol) comprend, entre autres avantages, un radar et un armement des plus modernes, des moyens d’exploration et de commu­nication sophistiqués, un équipement élec­tronique de dernière génération et un système complet d’auto-défense. Il présente par ailleurs le meilleur rapport coût-pre­station, de sorte qu’il constitue un choix adapté.
Il faut faire confiance aux spécialistes et rappeler aux perfectionnistes et aux déçus, qui plaident, sans égard aux coûts, pour les technologies les plus évoluées, l’adage selon lequel «un tiens vaut mieux que deux tu l’auras». En effet, en cas d’échec de la Loi sur le fonds Gripen devant le peuple, le projet de remplacement des Tiger F-5 sera remisé dans un tiroir pour longtemps, si ce n’est définitivement.
Par ailleurs, aux questions essentielles de politique de sécurité s’ajoutent des considérations de nature économique. Premièrement, en contrepartie de l’achat du Gripen, des affaires compensatoires sont contractuellement garanties à l’industrie suisse, jusqu’à hauteur de 2,5 milliards de francs, réparties entre la Suisse italienne, la Suisse romande et la Suisse alémanique à raison de respectivement 5%, 30% et 65%. En outre, le partenaire contractuel de la Confédération ne serait pas le fabricant Saab, mais l’Etat suédois, ce qui constitue un avantage indéniable sous l’angle de la garantie et de la responsabilité.
Tous ces éléments militent pour l’adoption de la Loi sur le fond Gripen.    •

Source: Centre Patronal, Service d’information du 18/2/14 / N° 2975

Si l’on ne remplace pas les avions vieux de trente ans par les modernes Gripen E, la Suisse ne pourra convenablement protéger et contrôler son espace aérien dans la durée.

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