L’Autriche quittera-t-elle l’UE à la fin du mois de juin 2015?

L’Autriche quittera-t-elle l’UE à la fin du mois de juin 2015?

L’initiative populaire peut poser les bases pour cela, si les citoyens et citoyennes prennent les choses en main

ir. Nombreux sont ceux qui, en dehors de toute appartenance politique, ont pris conscience du problème depuis l’acceptation par le ministère de l’Intérieur le 7 janvier 2015 de l’initiative populaire [«Volksbegehren»] optant pour la sortie de l’UE. Ils veulent maintenant – et c’est louable – participer eux-mêmes à la diffusion des arguments en faveur de ce retrait du pays en vue d’une reconquête d’une Autriche libre, indépendante et neutre.

Il s’agit d’un phénomène unique dans l’histoire

Notre petite équipe s’est battue pendant cinq ans pour faire accepter officiellement cette initiative orientée vers l’avenir. En un premier temps, le ministère et la Cour constitutionnelle refusèrent les presque dix mille signatures d’introduction dûment validées. En un deuxième temps (nous dûmes à nouveau récolter dix mille signatures validées par les communes ou des notaires, donc en tout vingt mille signatures) cela ne fut plus possible de refuser. L’initiative populaire, le moyen le plus puissant de la démocratie directe encore aux mains de la population autrichienne, a dû être approuvée par la ministre de l’Intérieur – donc par un membre du gouvernement. Ce même ministère a décidé de fixer la période d’enregistrement publique de l’initiative elle-même entre le 24 juin et le 1er juillet 2015, soit d’un mercredi à l’autre. Pendant huit jours, tous les Autrichiens et les Autrichiennes pourront s’inscrire sur des listes officielles dans leur commune ou mairie, pour exprimer officiellement, par leur signature, leur volonté de quitter l’UE, ceci également le samedi et le dimanche. De nombreux citoyens d’autres Etats ne jouissent pas d’un tel droit, par exemple nos voisins allemands. Au niveau fédéral, cet instrument de l’initiative populaire n’existe pas.

Justification officielle de l’initiative en faveur de la sortie de l’UE (extrait)

En réalité, presque toutes les promesses faites avant l’adhésion à l’UE il y a 20 ans et ayant mené au «oui» à l’adhésion, n’ont pas été tenues. Au lieu de la croissance, nous avons assisté à une détérioration de la situation dans presque tous les domaines, qu’il s’agisse du chômage, du surendettement, du pouvoir d’achat pour la grande majorité de la population, du taux de criminalité, de la disparition continue des petites exploitations agricoles et de la détérioration de l’environnement. Selon l’avis d’une grande partie de la population, les décisions prises au niveau de l’UE sont très souvent dictées par les entreprises internationales de la pharmaceutique, de l’énergie nucléaire et du génie génétique, ainsi que des multinationales agroalimentaires ne laissant aucune chance à un approvisionnement local et régional favorable aux classes moyennes.
La politique de paix est particulièrement mise en danger suite à notre appartenance à l’UE. Cette dernière contredit de plus en plus le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, fondement de la paix et la liberté. La participation aux sanctions économiques contre la Russie est incompatible avec
la neutralité perpétuelle ancrée dans la législation autrichienne. Nous voulons de nouveau vivre dans un pays libre et neutre sans être une «colonie» de Bruxelles et de Washington. Nous ne voulons surtout pas être entraînés dans des conflits à l’étranger qui ne nous regardent en rien et représentent un réel danger pour la paix. Stoppons de telles exigences dès le début, sinon il sera trop tard.
Seul le fait de quitter l’UE, nous permettra d’échapper aux fameux accords transatlantiques de libre échange entre l’UE et les Etats-Unis (TTIP) et le Canada (CETA) ainsi qu’aux paiements annuels dus à l’UE du fait que nous sommes un contributeur net depuis 20 ans. L’Autriche ne récupère qu’une petite part des milliards d’euros annuels, servant à la «promotion» de l’UE. En outre, l’Autriche n’a même pas le «droit» de codécision pour l’utilisation de cet argent. En fin de compte, le fait d’être membre de l’UE est depuis 20 ans une affaire à perte pour l’Autriche pour avoir entraîné la diminution des prestations sociales et des investissements étatiques en faveur de la population.
En cas de sortie de l’UE, il n’est nulle part question d’obligations de paiement, tout au contraire. L’Autriche n’économiserait pas seulement ses paiements annuels en tant que contributeur net mais également les paiements pour les divers «fonds de sauvetage pour l’euro». Les obligations de dépôts à hauteur de milliards pour le Mécanisme européen de stabilité (MES) et les énormes garanties pour le Fonds européen de stabilité financière (FESF) seraient supprimées. L’Autriche pourrait réintroduire sa propre monnaie et mener une politique monétaire servant tout d’abord son économie nationale.
Le Conseil national a absolument le droit de décider du retrait de l’Autriche de l’UE! En outre, une telle décision doit être soumise à l’aval du peuple par référendum obligatoire afin que celui-ci ait le dernier mot – tant les partisans que les adversaires de l’UE. L’objectif de cette initiative populaire est donc parfaitement démocratique et personne n’a de raisons de s’y soustraire.
Dans l’ensemble, le retrait de la République autrichienne de l’Union européenne évitera davantage de dommage à la population. Celle-ci la ressent comme un instrument centralisé, paralysant, mettant le pays sous tutelle, présentant des aspects toujours plus dictatoriaux, et nullement prometteur. Les petits pays indépendants offrent beaucoup plus de chances pour une économie et une vie respectueuse de la nature et durable qui profitera aux générations futures.

Remis personnellement au ministère de l’Intérieur à Vienne le 17 décembre 2014 (extrait)

Source: WEGWARTE, 25e année, no 2, avril 2015, Mitteilungen der Initiative Heimat & Umwelt (extrait)

Initiative Heimat & Umwelt, 3424 Zeiselmauer, Hagengasse 5, Tel. +43-2242 70?516, ihu@a1.net
Dons: IBAN: AT366000000007483053 –
BIC: OPSKATWW

Retrait de l’Union européenne juridiquement garanti

Le retrait de l’Union européenne est juridiquement garanti suite à un article spécifique du Traité sur l’Union européenne

Art. 50 TUE
§?1: Tout Etat membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l’Union.
§?2: L’Etat membre qui décide de se retirer notifie son intention au Conseil européen. À la lumière des orientations du Conseil européen, l’Union négocie et conclut avec cet Etat un accord fixant les modalités de son retrait, en tenant compte du cadre de ses relations futures avec l’Union. Cet accord est négocié conformément à l’article 218, paragraphe 3, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. Il est conclu au nom de l’Union par le Conseil, statuant à la majorité qualifiée, après approbation du Parlement européen.
§?3: Les traités cessent d’être applicables à l’Etat concerné à partir de la date d’entrée en vigueur de l’accord de retrait ou, à défaut, deux ans après la notification visée au paragraphe 2, sauf si le Conseil européen, en accord avec l’Etat membre concerné, décide à l’unanimité de proroger ce délai.

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