Au paragraphe 23 alinéa 1 de la Constitution cantonale thurgovienne il est stipulé: «Les décisions du Grand Conseil prévoyant de nouvelles dépenses uniques de plus de 3'000'000 de francs ou des dépenses annuelles répétées de plus de 600'000 francs doivent être soumises au vote du peuple.»
Dans la «Thurgauer Zeitung» du 20 mai, la conseillère d’Etat Monika Knill (UDC) a déclaré qu’une votation populaire sur le Plan d’études 21 serait «dévastatrice».
Récemment, elle a été rappelée à l’ordre par le Tribunal fédéral parce qu’elle voulait faire passer les coûts de rénovation et de transformation du musée d’art de la Kartause Ittingen sans consulter le peuple. Des dépenses de plus de 3 millions furent déclarées comme étant des «frais consécutifs» à l’entretien. Actuellement, le gouvernement du canton de Thurgovie est à nouveau soumis à des critiques et se voit confronté au reproche d’avoir peur du peuple, car il tente d’échelonner les coûts de préparation pour la participation de notre canton au projet d’une Expo au bord du lac de Constance, dans le but de maintenir ces coûts en dessous des 3 millions de francs.
Cependant, le plus grand scandale politique, démocratique et financier est l’introduction prévue du Plan d’études 21: le canton de Berne estime ses coûts annuels à plus de 21 millions de franc suisses – jusqu’à présent, le canton de Thurgovie a gardé le silence concernant ce sujet… Dans notre canton, on prévoit de former environ 150 multiplicateurs, dont les frais s’élèveraient à au moins 2 millions de francs. A cela s’ajoute les charges annuelles d’environ 2 millions pour les frais de remplacement. Plus de 150 directeurs d’écoles ont été et seront encore occupés pendant plusieurs jours pour préparer l’introduction de ce Plan d’études 21. Il faut donc ajouter encore 2 millions pour les frais de formation et de salaires supplémentaires. Des milliers d’enseignants ont déjà été et seront encore convoqués à des séminaires et des formations continues concernant le Plan d’études 21. Cela va engendrés des frais salariaux de 8 millions supplémentaires. Il faudra se procurer des centaines de milliers de nouveaux manuels adaptés au nouveau plan d’études. Dans les prochaines années cela engendrera des coûts d’au moins 30 millions de francs. Divers bâtiments scolaires devront être transformés suite aux exigences du Plan d’études 21. Là encore, plusieurs millions de francs devront être investis.
Les dépenses annuelles pour le Plan d’études 21 dépassent donc de loin les compétences financières du Grand Conseil mentionnées dans la Constitution cantonale – sans parler de celles du gouvernement!
C’est un réel scandale de vouloir cacher ces conséquences financières au peuple thurgovien ainsi que la volonté délibérée de la conseillère d’Etat Knill et de ses conseillers de contourner l’avis du peuple en ne voulant pas lui soumettre ce projet. Les coûts indirects seront encore beaucoup plus élevés lorsque, suite aux méthodes douteuses de ce Plan d’études 21, des milliers d’élèves ne maîtriseront encore moins les bases de l’allemand, langue maternelle, et des mathématiques, et seront par conséquent encore moins aptes à suivre une formation professionnelle quelque peu exigeante.
Mais, il y a peut-être vraiment certains groupes de personnes préférant que les jeunes ne maîtrisent plus que les tables de multiplications par 1, 2, 5 et 10, comme cela est prévu dans le Plan d’études 21. (cf. Plan d’études 21 «compétence MA1.A.2») Etant donné que tout le monde a une calculette …
Notre site web utilise des cookies afin de pouvoir améliorer notre page en permanence et vous offrir une expérience optimale en tant que visiteurs. En continuant à consulter ce site web, vous déclarez accepter l’utilisation de cookies. Vous trouverez de plus amples informations concernant les cookies dans notre déclaration de protection des données.
Si vous désirez interdire l’utilisation de cookies, par ex. par le biais de Google Analytics, vous pouvez installer ce dernier au moyen des modules complémentaires du présent navigateur.