La SSR (Société suisse de radiodiffusion et télévision) n’accomplit pas sa mission

La SSR (Société suisse de radiodiffusion et télévision) n’accomplit pas sa mission

Exemple du Brexit: abus du monopole en vue d’une instrumentalisation à des buts politiques

La seule chose ressortant clairement des émissions de la RTS (Radio télévision suisse) sur le «Brexit» est un bourrage de crâne manipulateur surdimensionné, témoignant de l’abandon, depuis longtemps, de tout reportage honnête et démocratique.

Rl. Dans les faits, le Conseil fédéral dispose, après le retrait du Royaume-Uni de l’UE, d’une plus grande marge de manœuvre et de nouvelles données, dont il faut savoir tirer profit, en ce qui concerne les négociations sur l’initiative populaire «Contre l’immigration de masse». Après la décision des citoyens britanniques, notre pays se retrouve réconforté dans son cursus indépendant face à l’UE et peut concrétiser de nombreuses questions plus aisément qu’auparavant. Pour le Royaume-Uni, l’option de participer à l’AELE réapparaît à nouveau, choix qui agrandirait les poten­tialités économiques suisses. Il ne faut pas oublier que la Grande-Bretagne est liée au Commonwealth.
La décision des Britanniques de sortir d’une UE gérée de manière contraire à la démocratie, est entièrement compréhensible, pour ces raisons:

  • l’immigration en masse «incontrôlée» est le résultat de la seule décision de la Chancelière allemande Angela Merkel;
  • l’augmentation «incontrôlée» de la masse monétaire avec ses conséquences imprévisibles pour l’Europe entière est due au seul président de la BCE, Mario Draghi, ancien collaborateur de Goldman Sachs;
  • les négociations «incontrôlées» menées par l’UE avec les Etats-Unis sur le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (PTCI) vont, une fois terminées, infliger des dégâts durables à l’économie européenne;
  • la politique extérieure «incontrôlée» de l’UE envers la Russie contient des risques imprévisibles pour la paix dans le monde et la croissance économique de nombreux pays.

Face à ces faits, comment nos médias, financés par nos redevances, ont-ils retransmis la décision démocratique de la majorité des citoyennes et citoyens britanniques?
Après que les médias suisses aient annoncé le 27 juin le résultat de la votation sur le retrait de la Grande-Bretagne de l’UE, on s’attendait à une joie retenue ou, au moins, à un souffle de soulagement. Bien au contraire: un commentateur larmoyant en Grande-Bretagne, dont le récit était un mélange émotionnel de tristesse, de colère et de mélancolie – mais peu fourni en informations (RTS du 27 juin). D’autres rapports de la RTS en provenance de Bruxelles, Londres ou Berlin reflétaient la teneur générale que les Britanniques devraient porter seuls les conséquences négatives imminentes de leur «comportement erroné». L’avertissement était on ne peut plus clair: ne songez surtout pas à imiter les Britanniques! C’était probablement le but de nombreuses autres contributions diffusées les jours suivants par la RTS à destination d’un public qui la finance par ses redevances. Le consommateur des médias étatiques suisses ne pouvait s’empêcher de penser que les contributions diffusées arrivaient directement de Bruxelles ou de Berlin: «Shame on you!»
Il est évident que la SSR, sous la direction de l’europhile Roger de Weck, ne faisait plus la propagande ouverte de l’adhésion à l’UE comme c’était le cas il y a quelques années, mais que les «responsables» entraient dans une nouvelle phase de manipulation psychologique.
Elle consiste à lier constamment les émotions aux questions de fond, à étoffer les notions de sous-entendus négatifs ou positifs et à former des chaînes d’associations inconscientes: un vrai modèle en matière de manipulation des idées. Aussi, par exemple, lia-t-on le droit à l’autodétermination des Britanniques par rapport à l’immigration dans leur propre pays à la notion négative de «xénophobie» (émission «10 vor 10» du 28 juin). On pourrait y ajouter de nombreux autres exemples.
La vraie tâche d’une institution médiatique d’information publique dans une démocratie – et d’autant plus dans une démocratie directe – est de présenter, de manière transparente, les différents arguments et avis pour faciliter aux citoyennes et aux citoyens les décisions à prendre ou pour rendre plus compréhensibles les processus politiques.
Or, cette tâche est négligée au profit d’une culture de «tittytainment» pour former, sans qu’ils s’en rendent compte, l’opinion des gens préparant d’éventuelles décisions politiques des élites nationales et internationales.
Evidement, ce n’est pas la mission de la SSR! Pas même dans une situation où d’autres médias, les soi-disant «journaux-phares», dansent selon la pensée transatlantique. Pour une chaîne étatique, financée par les redevances des contribuables, une telle situation devrait l’obliger d’autant plus à constituer un contre-pouvoir objectif.     •

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