Le «Maïdan» ou les «révolutions de couleur» sont devenus des termes fixes pour désigner les prétendues rébellions populaires ayant pour objectif de renverser le gouvernement. Le dit «Printemps arabe» s’est également déroulé selon le scénario du Maïdan. Les instigateurs et les commanditaires se sont avérés être des «conseillers» mal camouflés appartenant aux services de renseignements occidentaux. Les équipements technologiques émanaient également de ces services. L’histoire des divers «Maïdans» n’est pas encore terminée. Actuellement, c’est en Arménie qu’on tente de telles activités. La Macédoine est encore sous le feu, tôt ou tard, la Turquie va y être exposée, au Kirghizstan, un «Maïdan» est attendu, au Bélarus et en Russie, il a échoué etc. La liste est longue, le scénario est éprouvé, le plus souvent, mais pas toujours, il est couronné de succès et le gouvernement tombe.
Entretemps, certains pays ont compris que de telles émeutes sont en grande partie mises en scène. La Russie a développé un sérieux plan anti-Maïdan qu’il est intéressant d’analyser soigneusement.
Pour un vrai «Maïdan», il faut des francs-tireurs ou des «snipers». Ils apparaissent du néant, tirent sur les deux camps lors d’émeutes, par exemple sur les forces de l’ordre et sur les manifestants. Le déploiement des snipers en Ukraine, par exemple, a été très bien documenté par Andrew Korybkov. Nikolay Starikov, analyste et historien russe, a également consacré tout un chapitre aux «snipers» dans son ouvrage «Rouble Nationalization». Il met en garde contre le danger de sous-estimer les conséquences de leur rôle masqué.
Quelle analyse Starikov apporte-t-il au lecteur?
Il est d’avis que les «snipers» jouent, entretemps, un rôle primordial: ils font tomber des gouvernements, accomplissent des révolutions, créent le chaos et des revers économiques. Peut-on appeler cela des catastrophes politiques? Selon Starikov, la réponse est non. Ce sont des instruments à l’aide desquels des pays entiers sont mis sous contrôle étranger. Si un pays est fort et n’a pas d’inimitiés respectives au sein de la population, comment peut-on dicter à ce pays ce qu’il doit faire? C’est quasiment impossible. Si cependant, on crée la zizanie au sein de la population d’un pays, ce processus se déroulera sans grande peine. Un pays affaibli et déchiré a besoin d’aide extérieure. L’aide extérieure mutera en contrôle externe avant qu’une seule balle ait été tirée par le franc-tireur. Et si les gens ne veulent pas s’entretuer? Alors, il faut les y contraindre par la force. Starikov mentionne comme exemples le Kirghizstan en 2010, l’Iran en 2009, la Thaïlande en 2010, la Roumanie en 1989, Moscou en 1993 et, plus lointain, Saint-Pétersbourg en 1917.
Un regard sur la France montre que le gouvernement de de Gaulle a «subi» les émeutes de 1968 juste après qu’il ait quitté l’OTAN et au moment où il voulait quitter le système de la planche à billets de la FED. Après une année de pression sur de Gaulle par les soixante-huitards – pratiquement des précurseurs du Maïdan – il dut quitter le pouvoir en 1969. En 1970, il succomba à un arrêt cardiaque.
Des attentats, des morts, des émeutes, du chaos, de la haine, de l’horreur, des tensions, une population échauffée par les médias – voilà ce qui crée les conditions émotionnelles socio-psychologiques dont on a besoin pour placer un pays sous le régime de l’état d’urgence.
Qu’une question soit permise: est-ce ce qu’on est actuellement en train de provoquer en Allemagne? Qui pourrait et qui voudrait en tirer profit? •
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