Appel à l’abandon des sanctions contre la Russie

Appel à l’abandon des sanctions contre la Russie

Allemagne

Baisse flagrante des revenus dans les exploitations agricoles

km. Fin 2015, le président de l’«Ost-Ausschuss der Deutschen Wirtschaft» Eckhard Cordes a exigé l’«abandon des sanctions» contre la Russie (cf. Horizon et débats, no 1 du 12/1/16). Au début de l’année, d’autres représentants allemands ont rejoint cette requête. L’ancien chancelier fédéral Gerhard Schröder a déclaré dans une interview accordée au journal économique «Handelsblatt» (15/1/16): «Ce que je critique – et c’est également une erreur du gouvernement fédéral –, c’est que, malgré des progrès tangibles dans la mise en œuvre de l’Accord de Minsk, on maintient les sanctions contre la Russie, en voulant même les prolonger. C’est absurde.» Le président de l’Union allemande des agriculteurs Joachim Rukwied, demande de mettre un terme aux sanctions. Son raisonnement est avant tout économique. Dans une interview accordée au journal «Neue Osnabrücker Zeitung» du 12/1/16, il déclare que le boycott de la Russie pour les produits européens est une des causes de la mauvaise situation économique de l’agriculture allemande: «La situation entre l’UE et la Russie est une des causes de la situation précaire de nombreux agriculteurs chez nous. L’embargo coûte aux agriculteurs allemands chaque année environ un milliard d’euros.» Rukwied demande donc que «les efforts pour la levée de l’embargo soient renforcés».
Le président de l’Union des agriculteurs a encore précisé la situation des agriculteurs allemands dans son interview: «L’année économique passée, qui s’est terminée le 30 juin [2015], nous avons vu les revenus baisser de 35% en moyenne. Actuellement, nous sommes à la mi-temps de l’année économique et en fonction de la situation du marché, nous nous attendons à nouveau à une baisse des revenus d’un taux à deux chiffres. Les prix agricoles ont continué à baisser pour la plupart des produits. Donc, la situation est très sérieuse.» En considérant la situation des paysans au niveau individuel, cela revient à dire qu’«un agriculteur en Bade-Wurtemberg ne gagne en moyenne plus que 2000 euros [soit moins de 2200 francs suisses] brut par mois, dans d’autres régions peut-être 2500. Cela peut paraître beaucoup, mais il faut en déduire les cotisations de sécurité sociale et le financement des crédits professionnels. Il reste donc environ 1500 euros brut. Et cela avec 70 heures de travail par semaine. Entretemps, le revenu de nombreux salariés engagés dans des exploitations agricoles est supérieur aux bénéfices brut de l’entrepreneur.»    •

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