Des zones de non-droit surgissent-elles en Suisse?

Des zones de non-droit surgissent-elles en Suisse?

La police exige un fort appui de la part de la population et de la politique

rl. Le premier week-end de septembre, il y a eu à Bâle près de la fontaine de Tinguely une attaque contre cinq policiers, voulant apaiser une bagarre entre adolescents. Lorsqu’un jeune homme de 21 ans se fut constamment immiscé dans la situation et de ce fait interpellé par les policiers, la situation alors dégénéra. Ce n’est qu’à l’aide de gaz irritant que les policiers ont pu se rendre en sécurité avec les trois prévenus.
Des actes de violence de personnes non-concernées contre des représentants de l’ordre ont lieu sans cesse, et obligent les policiers à recourir à de tels moyens selon Martin Schulz, porte-parole du Département de la justice et de la sécurité du canton de Bâle-Ville (cf. «Basler Zeitung» du 6/9/16).
Ces derniers temps, de tels événements se sont accumulés. Un autre exemple: le 22 mai, peu après 22 heures, 50 personnes ont causé des actes de vandalisme entre le «Barfüsserplatz» et «Auf der Lyss» à Bâle. Sur leur passage, les émeutiers ont enlevé une multitude de panneaux de circulation, défoncé des vitrines et souillé des façades. A l’arrivée des patrouilles de police, elles ont été soudainement attaquées par un groupe de personnes qui leur ont jeté des pierres et des bouteilles. Deux policiers et un manifestant ont été blessés. 14 prévenus ont été interpellés. Le ministère public a ouvert une enquête pour émeute, dommage à la propriété, lésions corporelles et violence ou menace contre les autorités et fonctionnaires (cf. Communiqué de presse de la FSFP [Fédération suisse des fonctionnaires de police] du 25/6/16).

Est-ce le début de zones de non-droit en Suisse?

Malgré les nombreuses statistiques publiées concernant un «sentiment de sécurité» croissant dans la population, des zones de non-droit («No-go-Aeras») risquent beaucoup d’apparaître un jour aussi en Suisse (cf. «Der Unterschied zwischen Leben und Statistik» [La différence entre la vie et la statistique], «Basler Zeitung» du 5/9/16). Tania Kambouri, une policière engagée a reconstitué cette évolution. Mme Kambouri décrit, comment des zones de non-droit naissent suite au déclin des normes sociales. L’acceptation des fonctionnaires de police en tant qu’autorité étatique font partie de ces normes. Ils imposent le droit établi. Mais sans le soutien de la société, les membres de la police deviennent une proie facile. Mme Kambouri décrit de telles situations en se fondant sur des exemples de la région de la Ruhr et des villes de Brême et de Berlin. Elle y décrit aussi certaines causes et des voies d’issue.
Certains facteurs favorisent ces développements négatifs: distance envers l’Etat, manque d’intégration des étrangers, espaces libres pour des activités criminelles (prostitution, narcotrafic, recel, corruption, petite criminalité) par un manque de sanctions, une formation et un équipement déficient de la police, un manque de moyen juridique, intervention laxiste de la part de l’Etat («justice câline»). Un facteur supplémentaire consiste dans le tourisme criminel provenant du manque de contrôle aux frontières.
Nouvellement s’y ajoute la disparition dans la nature des requérants d’asile (cf. article ci-dessus). Ceux-ci ont apparemment demandé asile pour mieux pouvoir ensuite disparaître et se cacher dans notre pays. Leur séjour dans le pays nourrit le soupçon qu’ils se procurent illégalement des moyens financiers. On connaît déjà des cas de prostitution, de petite criminalité et de trafic de stupéfiants. Là, c’est à la Confédération de réagir. A l’échelle des communes et des cantons, on ne peut pas résoudre les problèmes d’une politique migratoire erronée.
Dans certains arrondissements de Bâle, il semble que plusieurs des facteurs énoncés ci-dessus se retrouvent. Ainsi Baschi Dürr, directeur du Département cantonal de la sécurité de Bâle-Ville, se défend après les événements du 3 septembre: «Une fois de plus, nous avons la preuve, qu’il ne faut pas fléchir dans nos efforts – de la présence dans la rue [des policiers] à la formation et la formation continue, en passant par l’équipement.» Et le Conseiller d’Etat d’ajouter, qu’il revient à la société de refuser de telles activités néfastes et d’exprimer une position claire (cf. «Basler Zeitung» du 6/9/16).

Une pétition en ligne de la police fait appel au soutien

La Fédération suisse des fonctionnaires de police (FSFP) fait appel à la solidarité de la population avec les policiers. La pétition trilingue en ligne de l’association tessinoise «Amici delle forze di Polizia Svizzere (AFPS)» s’engage sur le site www.art-285.ch en faveur du durcissement des sanctions en cas de violence ou menace contre les autorités et les fonctionnaires (art. 285 CP). «Seules des peines plus sévères seront à même de faire réfléchir à deux fois ceux qui veulent attaquer les forces de police», déclare Max Hoffmann, secrétaire général de la FSFP, dans un communiqué de presse de l’association publiée le 15 mai. L’exigence de soutien des policiers inclut aussi le plein soutien de la part de la politique. C’est pourquoi il faut également exiger une politique migratoire fédérale bien adaptée à la situation.    •

Kambouri, Tania. Deutschland im Blaulicht. Notruf einer Polizistin. Berlin 2015,  ISBN 978-3-492-06024-0
Pétition en ligne: <link http: www.art-285.ch il-testo-in-oggetto>www.art-285.ch/il-testo-in-oggetto

Source: Communiqué de presse du FSFP sur: <link http: www.vspb.org de medien aktuelle_medienmitteilung>www.vspb.org/de/medien/aktuelle_medienmitteilung

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