LA CDIP – le grand malheur!

Il semble que la CDIP [Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’Instruction publique] se comporte toujours plus telle une entité placée au-dessus de la souveraineté cantonale et n’étant soumise à aucun contrôle démocratique. Des pressions exercées contre des scientifiques est le dernier exemple d’une longue série. En ce qui concerne le projet controversé du Plan d’études 21, le cartel dissimule qu’il s’agit en réalité – avec l’orientation mystérieuse sur des compétences et l’«apprentissage autodirigé» constructiviste – du changement le plus radical dans l’histoire de l’école obligatoire, avec l’élimination des enseignants qualifiés et de l’enseignement en classe qui a fait ses preuves. Dans la NZZ, déjà le 18 août 2013, on a attiré l’attention des lecteurs sur les sombres plans de la CDIP qui ne tiennent nullement compte de la volonté du peuple: «Soyez averti de la venue d’un programme étatique de rééducation, présenté sous la forme d’un plan d’études ‹moderne›.» Contrairement aux affirmations continuelles de la CDIP, le peuple ne s’est pas exprimé en faveur du Plan d’études 21, en 2006, lors de la votation sur le nouvel article constitutionnel sur la formation. La base juridique du Plan d’études 21 n’est qu’un accord administratif de l’an 2010, conclu au sein de la CDIP, avec lequel il a été possible de contourner les Parlements cantonaux. Si des scientifiques de renom, telle Simone Pfenninger, quittent la Suisse, c’est un sérieux signal d’alarme. Empêchons que le système éducatif suisse qui a fait ses preuves soit subrepticement enterré!

Peter Aebersold, Zurich