A quoi sert réellement le vote électronique?

A quoi sert réellement le vote électronique?

Obstination du Conseil fédéral et des gouvernements cantonaux

Le Conseil fédéral a une nouvelle fois fait entendre qu’il voulait établir les votations et les élections électroniques de manière généralisée. Les détracteurs mettent en garde contre le danger de manipulations lors du vote électronique.

rt. Une composante de toute démocratie réside dans les élections et les votations. Au moins quatre fois par an, nous avons en Suisse la possibilité de nous exprimer dans les urnes sur des questions très diverses ou lors d’élections. C’est donc nous qui déterminons de manière décisive, en tant que peuple souverain, le destin de notre pays.
Les votations cantonales ou nationales sont décidées par les bulletins de vote. Dans un procédé bien déterminé les électrices et électeurs reçoivent les documents nécessaires et ont ainsi la possibilité de faire connaître leurs opinions par voie postale ou directement en déposant leur bulletin de vote dans les urnes de leur commune.
Si le résultat est très serré, il est possible de recompter les bulletins de vote. Si dans de très rares cas, il s’avère des incohérences ou des irrégularités, on peut vérifier en détails les documents. Dans le pire des cas, il faut répéter une votation.
Il serait naturellement pratique de pouvoir faire les décomptes de manière plus rapide et plus «efficace». Il n’est pas étonnant non plus que l’emploi renforcé d’appareils électroniques fait débat. On parle alors de vote électronique.
Etant donné que même au Pentagone extrêmement sécurisé, on a réussi à voler et manipuler des données, personne de raisonnable ose continuer à proposer le vote électronique comme étant un procédé sérieux pour des élections. C’est pourquoi de nombreux pays européens ont interdit ce procédé – ainsi la Confédération a elle aussi dû l’interdire dans divers cantons, après que quelques tentatives aient mal tourné.
Alors, on peut évidement se demander pourquoi le Conseil fédéral parle sans cesse du vote électronique et aimerait en faire la norme. La dernière fois le 6 avril. Les médias ont diffusé la prise de position du chancelier fédéral Walter Thurnherr depuis le Palais fédéral. «Il est temps de faire le prochain pas» («Neue Zürcher Zeitung» du 6 avril) ou «Le vote électronique est un signal en faveur des droits politiques au XXIe siècle» («Thurgauer Zeitung» du 6 avril).
On peut donc se demander pourquoi cette obstination permanente? Pourquoi ne pas attendre tranquillement le moment où les spécialistes du numérique du Pentagone, des assurances renommées et des banques seront capables de protéger suffisamment leurs propres données contre les piratages. Alors, il sera toujours temps de se décider de la suite. Jusque-là, nous pouvons épargner beaucoup d’argent et de temps vilipendés pour des tentatives vaines et des débats politiques inutiles. La branche de l’informatique doit donc patienter. Et puis elle pourra, si nous le décidons ainsi, installer avec nos deniers publics des urnes électroniques sûres.
Dans notre démocratie directe, le secret de votation n’est pas négociable!    •

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