Poésies et ballades – trésors de la littérature allemande

Poésies et ballades – trésors de la littérature allemande

par Ludwig Murtinger

Régulièrement, je me sens intérieurement incité à ouvrir un des livres qui me tenaient à cœur dans mon enfance. L’un d’eux m’a toujours accompagné. J’y découvre aujourd’hui encore tant de choses importantes pour la vie de tous les jours. Il s’agit du livre intitulé «Das Grosse Balladenbuch» [Le Grand Livre des Ballades]. On y trouve les plus belles et les plus importantes œuvres de la poésie allemande, toutes recommandées à la lecture pour les enfants et les adolescents. Aujourd’hui, je possède naturellement un grand nombre de recueils de poésies et de ballades, et dans tous se trouvent de véritables trésors de l’art poétique. Dans l’introduction du Grand Livre des Ballades, on trouve un passage d’un texte de Goethe intitulé «Noten und Abhandlungen zu besserem Verständnis des Westöstlichen Diwans» [Annotations et réflexions pour une meilleure compréhension du Divan oriental-occidental], où il présente divers procédés poétiques:
«Il existe trois vraies formes naturelles dans l’art de l’écriture: celle qui raconte clairement, celle qui est enthousiaste et agitée et celle qui agit personnellement: l’épopée, la poésie et le drame. Ces trois manières d’écrire peuvent agir ensemble ou seules. Souvent, on les trouve ensemble dans de petites poésies, et c’est précisément sur un espace très restreint, que ce lien crée une œuvre superbe, comme nous pouvons le ressentir dans les plus précieuses ballades de l’ensemble des peuples.» (Traduction Horizons et débats)
Moi personnellement, je suis fasciné et ému par les profondes sagesses exprimées dans les poésies et les ballades. Vu d’aujourd’hui, elles contiennent souvent des idées et des connaissances profondément psychologiques et des enseignements à un niveau humain très élevé. Cela peut être illustré par de nombreux exemples connus: «Der Zauberlehrling» [«L’apprenti sorcier» de Goethe], «Belsazar» [«Belsatzar» de Heinrich Heine], «Die Kraniche des Ibykus [«Les grues d’Ibycus» de Schiller], «Des Sängers Fluch» [«La malédiction du chanteur» de Ludwig Uhland] et tant d’autres. Je suis toujours profondément ému quand je relis «Die Bürgschaft» [«La Caution»] de Schiller. Car il n’est guère possible de représenter de manière plus dramatique et émotionnelle la valeur et l’importance de l’amitié. Mais il y a également d’autres œuvres plus courtes et moins connues, pouvant être de vrais bijoux de la littérature: par exemple «Das Riesenspielzeug» [Le Jouet géant] d’Adalbert Chamisso ou «Herr von Ribbeck auf Ribbeck im Havelland» de Theodor Fontane.
J’aimerais bien présenter à cette occasion une ballade possédant une grande actualité de nos jours. Elle soulève un aspect de grande importance pour le vivre-ensemble risquant de se perdre entièrement dans notre époque caractérisée par la folie de la consommation et la complaisance illimitée: c’est la modestie et le respect des petites choses, apparemment insignifiantes, de la vie.

Legende vom Hufeisen

Als noch, verkannt und sehr gering,
Unser Herr auf der Erden ging
Und viele Jünger sich zu ihm fanden,
Die sehr selten sein Wort verstanden,
Liebt er sich gar über die Massen,
Seinen Hof zu halten auf der Strassen,
Weil unter des Himmels Angesicht
Man immer besser und freier spricht.
Er liess sie da die höchsten Lehren
Aus seinem heiligen Munde hören;
Besonders durch Gleichnis und Exempel
Macht’ er einen jeden Markt zum Tempel.

So schlendert er in Geistes Ruh
Mit ihnen einst einem Städtchen zu,
Sah etwas blinken auf der Strass’,
Das ein zerbrochen Hufeisen was.
Er sagte zu Sankt Peter drauf:
«Heb doch einmal das Eisen auf!»
Sankt Peter war nicht aufgeräumt,
Er hatte soeben im Gehen geträumt,
So was vom Regiment der Welt,
Was einem jeden wohlgefällt:
Denn im Kopf hat das keine Schranken;
Das waren so seine liebsten Gedanken.

Nun war der Fund ihm viel zu klein,
Hätte müssen Kron und Zepter sein;
Aber wie sollt er seinen Rücken
Nach einem halben Hufeisen bücken?
Er also sich zur Seite kehrt
Und tut, als hätte er’s nicht gehört.

Der Herr, nach seiner Langmut, drauf
Hebt selber das Hufeisen auf
Und tut auch weiter nicht dergleichen.
Als sie nun bald die Stadt erreichen,
Geht er vor eines Schmiedes Tür,
Nimmt von dem Mann drei Pfennig dafür.
Und als sie über den Markt nun gehen,
Sieht er daselbst schöne Kirschen stehen,
Kauft ihrer so wenig oder so viel,
Als man für einen Dreier geben will,
Die er sodann nach seiner Art
Ruhig im Ärmel aufbewahrt.

Nun ging’s zum andern Tor hinaus,
Durch Wies und Felder ohne Haus,
Auch war der Weg von Bäumen bloss;
Die Sonne schien, die Hitz war gross,
So dass man viel an solcher Stätt
Für einen Trunk Wasser gegeben hätt.
Der Herr geht immer voraus vor allen,
Lässt unversehens eine Kirsche fallen.
Sankt Peter war gleich dahinter her,
Als wenn es ein goldener Apfel wär;
Das Beerlein schmeckte seinem Gaum.

Der Herr, nach einem kleinen Raum,
Ein ander Kirschlein zur Erde schickt,
Wonach Sankt Peter schnell sich bückt.
So lässt der Herr ihn seinen Rücken
Gar vielmal nach den Kirschen bücken.
Das dauert eine ganze Zeit.
Dann sprach der Herr mit Heiterkeit:
«Tätst du zur rechten Zeit dich regen,
Hättst du’s bequemer haben mögen.
Wer geringe Dinge wenig acht’t,
Sich um geringere Mühe macht.»
Johann Wolfgang von Goethe


PS Bis heute erscheinen immer wieder Werke, die Balladen gesammelt haben, 2016 zum Beispiel «Das grosse Balladenbuch» mit von Christian Strich gesammelten Texten, reichlich bebildert von Tatjana Hauptmann.

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