me. Les médias occidentaux alignés sur l’OTAN s’expriment soit disant au nom de la «communauté internationale» (avec une représentation seulement de 8% de la population mondiale) et nous informent de façon négative, selon des évaluations sérieuses, depuis de nombreuses semaines à près de 95% sur Donald Trump. On divague sur la poignée de main de sa femme ou sur la coupe de cheveux de son fils en ridiculisant tout. Les affronts sont tels qu’on se sent renvoyé à la pièce dramatique «Un ennemi du peuple» du Norvégien Henrik Ibsen. On peut parler d’une campagne visant à ôter toute légitimation à un chef d’Etat correctement élu, voire d’une véritable campagne de décomposition. C’est une nouveauté de l’histoire contemporaine allant bien au-delà de ce que l’Union européenne s’est permise avec ses sanctions contre l’Autriche suite à l’élection de Jörg Haider en 2000.
Les forces en arrière-plan de la campagne contre le président américain sont massives. On y perçoit les conglomérats financiers, les fonds spéculatifs dont les porte-paroles et les délégués politiques proviennent de l’entourage des Clinton-Soros-Obama-Merkel. Il ne s’agit pas de mauvais perdants. Il s’agit de raisons profondes et fondamentales.
Depuis sa campagne électorale, le programme de Trump comporte les objectifs suivants: en finir avec la globalisation des fonds spéculatifs dévastateurs, avec l’enrichissement obscène d’un tout petit nombre de personnes, avec le concept de la guerre sans fin et de la dissolutions des frontières nationales et des identités des Etats, des peuples et des sociétés. En revanche, les cercles qui l’entourent semblent vouloir s’engager pour davantage de prospérité pour de larges parties de la population en renforçant le commerce et la coopération avec les banques profitant à l’économie. Les limites et frontières de toutes sortes, y compris la souveraineté des Etats doivent à nouveau être respectées.
Jusqu’à présent, il n’y a aucune garantie que le président des Etats-Unis y parviendra. Il lui faut encore du temps pour la prise en main de son administration. Pour le moment, il doit encore s’appuyer sur les membres de sa famille et sur des amis fidèles – car d’autres gouvernent encore à côté de lui. Voilà une situation difficile. La lutte pour le pouvoir dans l’establishment anglo-américain est en cours; de même que dans l’administration fédérale et dans l’appareil militaire avec ses commandements régionaux américains, responsables pour les différentes parties du monde. Leurs commandants sont comparables aux proconsuls romains et ne sont pas faciles à diriger. Le «complexe militaro-industriel» n’est pas non plus prêt à abandonner ses prébendes. Il faut aussi garder à l’œil ses «alliés». Les élites du Royaume-Uni voient leurs propres actifs en danger et jouent leur propre jeu géopolitique, par exemple dans tout ce qui concerne le Qatar. Donald Trump n’a pas encore pu se libérer de l’administration précédente; les Etats-Unis sont structurés différemment qu’un Etat européen, plus féodal. Quiconque transfère nos conditions sur ce pays se trompe. En bref, la situation est confuse et instable, mais la direction d’où viennent les attaques est claire. Selon ses propres déclarations, le nouveau président représente les forces voulant quitter le système de la «guerre perpétuelle», proclamée dès 2001, visant l’unique domination du monde. Ils estiment la continuation de la voie Bush-Clinton-Obama comme étant trop dangereuse… et cela à juste titre.
Comment ce système se présentait et se présente encore en partie aujourd’hui est décrit dans les deux livres de Thierry Meyssan et Paul Craig Roberts que nous présentons ci-dessous à l’aide de leur chapitre introductif respectif.
Espérons que les préoccupations des auteurs seront entendues, que les principes fondamentaux du droit international soient à nouveau davantage respectés – pour le bien de toute l’humanité. Espérons que le sang-froid, l’objectivité, la vue d’ensemble et la détermination des personnes impliquées puissent empêcher une nouvelle grande guerre.
La Suisse, en tant qu’Etat non-membre de l’OTAN, avec sa tradition humanitaire, sa perpétuelle neutralité armée (à laquelle adhèrent, selon la dernière étude de l’EPFZ, 90% de personnes interviewées), restera un modèle de paix. La Suisse peut également se régénérer, se libérer de certaines étreintes. Indépendamment de cela, notre pays reste avec ses «bons offices» une plate-forme se tenant à disposition de tous ceux et celles cherchant des solutions honnêtes et d’égal à égal à leurs problèmes. •
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