Durabilité et libre-échange: Non à la libéralisation à sens unique

Durabilité et libre-échange: Non à la libéralisation à sens unique

Position conséquente au sujet d’un développement durable

Association suisse pour un secteur agroalimentaire fort (ASSAF)*

L’Association suisse pour un secteur agroalimentaire fort (ASSAF) prend une position claire en matière de durabilité et de libéralisation des échanges avec des produits agricoles. Les denrées alimentaires ne sont pas des produits comme les autres. Avoir une position conséquente dans le domaine du développement durable signifie dire non à la libéralisation à sens unique.

Développement durable

Le développement durable est un prérequis important pour l’élaboration des conditions cadre. L’article constitutionnel 104a, précise que les relations commerciales transfrontalières doivent se soumettre aux critères du développement durable. Conclure des accords de libre-échange qui contribuent à augmenter sensiblement le volume des importations de denrées alimentaires ou à favoriser des importations alimentaires issues de conditions de production hasardeuses ne contribue pas au développement durable ni sur le plan national, ni sur le plan international.

Mercosur et Etats-Unis

L’ASSAF porte une attention particulière sur les projets d’accords de libre-échange avec l’Amérique du Nord et du Sud. Le nouveau président brésilien Jair Bolsonara, très proche du lobby agroalimentaire, veut résilier l’Accord sur le climat, supprimer le Ministère de l’environnement et réduire les zones de protection de la nature. Pour l’ASSAF, il est impensable de soutenir un accord qui augmenterait les importations alimentaires. En 2017, les exportations vers les Etats du Mercosur de produits agricoles issus de matières premières suisses se situent à un niveau très faible, pour le fromage, il s’agit de 25 tonnes.
Concernant un éventuel accord avec les Etats-Unis, l’ASSAF estime que pour le secteur agroalimentaire et les consommateurs suisses les risques dominent. Les cultures alimentaires américaine et suisse sont fondamentalement différentes. Les OGM et les hormones de croissances sont tabous en Suisse.

Réformer la libéralisation à sens unique

L’ASSAF estime qu’il n’est plus possible de poursuivre une libéralisation à sens unique. Les accords de libre-échange doivent à l’avenir être moins statiques et comprendre des clauses de sauvegarde permettant à un pays de réagir face à de nouveaux développements. Le changement climatique, les attentes de la population nécessitent des adaptations dynamiques des conditions cadres. Des accords commerciaux trop statiques ne parviendront pas à apporter des réponses adéquates aux défis en constante évolution.

Lausanne, le 14 novembre 2018

*    L’Association suisse pour un secteur agroalimentaire fort (ASSAF) est une union faîtière qui réunit plus de 60 organisations sectorielles et entreprises réparties tout au long de la chaîne de valeur ajoutée. L’ASSAF défend les intérêts communs entre producteurs et transformateurs du secteur agroalimentaire suisse. Elle s’engage pour une agriculture suisse productive et une industrie agroalimentaire forte. Les entreprises et associations sectorielles, membres de l’ASSAF, génèrent un chiffre d’affaire total annuel de plus de 16 milliards de CHF par an et emploient plus de 160 000 personnes.

Renseignements: Hans Jörg Rüegsegger, Président ASSAF-Suisse, Riggisberg, +41 79 393 87 50
David Rüetschi, Secrétaire général ASSAF-Suisse, Lausanne, +41 79 677 82 12

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