par Matthias Erne, avocat, Zurich*
Depuis l’effondrement de l’Union soviétique, une sorte de nationalisme est apparu dans ses anciennes républiques. Cela a rendu difficile, voire impossible dans certains cas, la résolution de divers problèmes actuels sur le continent eurasien, avec éventuellement un impact durable sur la sécurité en Europe. Ce nationalisme se manifeste actuellement dans sa forme la plus extrême en Ukraine. Là, il est l’expression d’une crise d’identité du pays. Mais il ne s’agit pas ici de retracer l’histoire des nouvelles républiques ayant vu le jour en 1991. Il s’agit plutôt d’illustrer le lien entre nationalisme et sécurité européenne.
Avec l’Union soviétique, un Etat multiethnique s’est effondré en 1991, dans lequel vivaient une centaine d’ethnies. Les élites politiques des Etats successeurs ont alors été confrontées au problème de la création d’une identité nationale indépendante afin de se prémunir à long terme contre une réintégration dans un empire successeur. Pour des raisons idéologiques, les dirigeants de l’Union soviétique n’ont jamais accordé beaucoup d’attention à la question des nationalités. Les relations entre les républiques soviétiques étaient étroites à tous égards, et notamment les Russes, les Bélarussiens et les Ukrainiens jouaient un rôle important dans de nombreuses républiques plus petites. De nombreuses questions territoriales n’étaient pas résolues. Ce fut le point de départ difficile à la fin de 1991, lorsque l’Union soviétique a cessé d’exister.
Le traitement du problème de la nationalité n’a pas réussi partout de la même manière. Alors que la Russie et le Kazakhstan, avec respectivement plus de 100 et 50 groupes ethniques, se considèrent comme des Etats multiethniques, d’autres anciennes républiques ont commencé à se distancier nettement des autres.
«Et les Etats occidentaux ne tolèrent pas seulement ces activités, ils les encouragent même: les néo-nazis d’Ukraine ont été entraînés militairement dans des camps militaires dans les Pays baltes, en Pologne et en Géorgie. Des instructeurs américains, canadiens et britanniques ont formé ces volontaires au Centre de formation pour les opérations de maintien de la paix près de Lviv (Lemberg). On aime utiliser l’argument universel du néonazisme contre les opposants politiques dans son propre pays. Mais quand les Ukrainiens et d’autres nazis luttent contre les habitants russes du Donbass et contre la Russie en général, on n’hésite pas à fermer les yeux à Washington, Bruxelles et Berlin.»
Cela a été particulièrement facile pour les républiques baltes, qui avaient peu de choses en commun avec la Russie en termes linguistiques, religieux et culturels. La base de leur compréhension nationale était et reste leur langue. L’Estonie et la Lettonie, en particulier, ont rapidement commencé à désavantager systématiquement leur minorité russophone. Cette minorité représente aujourd’hui dans les deux pays environ un quart de la population. Le problème a pris des proportions telles que l’OSCE a été contrainte de nommer un représentant spécial. Toutefois, ces Etats n’auront jamais à craindre les critiques du Haut Commissaire pour les minorités nationales (HCMN): les diplomates des pays de l’UE et de l’OTAN ont très probablement veillé à ce que le Haut Commissaire ne soit pas trop actif. Dans les républiques baltes, les associations de vétérans des anciens membres de la SS sont actuellement de plus en plus actives, apparaissent en public en uniforme, organisent des marches d’honneur, érigent des monuments et se réjouissent de la haute estime qu’ils rencontrent dans ces pays. Ils obtiennent aujourd’hui des pensions d’Etat. Et la jeune génération est pleinement intégrée dans cette tradition. Les représentants officiels de ces pays ont parfois du mal à se distancier de cette activité.
Les républiques d’Asie centrale ont également bien réussi à se distancier au niveau de leurs spécificités linguistiques, religieuses et culturelles. Mais elles s’entendaient bien avec la minorité russe et la langue russe. En Asie centrale, ce sont avant tout les questions territoriales non résolues et l’influence des islamistes radicaux – provenant notamment de la région du Golfe – qui jouent un rôle déstabilisateur.
La situation dans le Caucase du Sud est complètement différente: les élites politiques de Géorgie, d’Arménie et d’Azerbaïdjan sont d’avis que seule une personne parlant la langue nationale peut être citoyen du pays. Sous la direction de Zviad Gamsakhurdia, la Géorgie semble avoir de sérieux problèmes dans le traitement des minorités nationales. Dans la région de Djavacheti, où les Arméniens prédominent, est apparu un nouveau problème des minorités, car ces personnes ne sont pas autorisées à gérer des écoles de langue arménienne et doivent organiser dans leurs églises des cultes selon le rite de l’Eglise orthodoxe-géorgienne. Pour les Arméniens, dont la religion fait partie de l’image qu’ils ont d’eux-mêmes en tant que nation, cela est difficile à supporter. En Arménie et en Azerbaïdjan, des conflits et des pogroms occasionnels se sont produits avant même l’effondrement définitif de l’Union soviétique. Cela rend la recherche d’une solution au conflit du Haut-Karabakh beaucoup plus difficile.
La République du Bélarus était également confrontée au problème de se différencier de son grand voisin de l’Est. Mais le Bélarus a abordé ce problème avec beaucoup de modération et, après les événements du Maïdan Nezalezhnostiin de Kiev en 2014 et par la suite, il n’y a plus guère de personnes pensant que la voie ukrainienne mérite d’être imitée.
L’Ukraine sous sa forme actuelle est un produit de fission de l’ancienne Union soviétique. Son territoire a été déterminé après la Seconde Guerre mondiale selon des critères politiques et militaires. Depuis l’indépendance, l’Ukraine a mené une politique d’ukrainisation fondée sur l’idée qu’une entente nationale doit être fondée sur la langue ukrainienne. L’ancien président Viktor Iouchtchenko a ainsi déclaré que son objectif était de faire disparaître l’usage de la langue russe en Ukraine en deux générations. La minorité russe, représentant environ un quart de la population, est devenue la première cible des élites politiques en Ukraine. Cela a touché non seulement la Crimée et le Donbass, mais aussi les villes de la côte de la mer Noire, surtout Odessa avec son mélange de population russe, tatare (de Crimée), grecque et juive. Cela n’était pas non plus de bon augure pour les minorités roumaine, hongroise, slovaque et biélorusse du pays, ni pour les Russes indigènes des Carpates, qui ne sont cependant pas officiellement considérés comme un groupe ethnique distinct.
Une première tentative de séparation de l’Ukraine de l’Union soviétique a été faite par des nationalistes ukrainiens sous la direction de Stepan Bandera et Roman Choukhevytch à l’été 1941, après l’invasion de l’Allemagne nationale-socialiste en Union soviétique. Les nationalistes ukrainiens ont soutenu pendant toute la guerre l’Allemagne nationale-socialiste, se sont mis à disposition comme gardes dans des camps de concentration et ont participé à la lutte brutale contre les partisans en Ukraine et en Biélorussie. Depuis lors, les nationalistes ukrainiens ont toujours peiné à se distancier du national-socialisme.
Les disciples de Bandera et de Choukhevytch ont reçu de nouveaux honneurs avec l’éclatement du conflit dans le Donbass. Leurs associations de volontaires étaient importantes pour l’Ukraine en 2014, entendait-on souvent dire, et les dirigeants de Kiev les ont laissés agir. D’autre part, les responsables ukrainiens aiment à affirmer que les nationalistes ne peuvent remporter que quelques pour cent des voix aux élections. Le 14 octobre de cette année, quelque 10 000 partisans des bataillons de volontaires nationalistes se sont rassemblés au centre-ville de Kiev pour commémorer la fondation de l’armée dite ukrainienne du soulèvement en 1942. S’ils sont capables de s’armer à partir du grand nombre d’armes circulant illégalement et non enregistrées des différentes guerres de la première moitié du XXe siècle et de la désintégration de l’armée soviétique au début des années 1990, alors ils représentent un pouvoir dans l’Etat qui ne peut être ignoré. Dans les Etats voisins de l’Ukraine, les gens s’inquiètent également de cette situation. Et la police ukrainienne s’est opposée à cette masse de manifestants violents avec le nombre ridicule de 200 policiers. Cela montre clairement que le ministre de l’Intérieur Arsen Avakov est prêt à laisser faire ces voyous.
Il n’est pas étonnant que le même jour ait eu lieu à Kiev un congrès des nationalistes d’extrême droite de toute l’Europe et de l’Amérique du Nord, dont l’invité vedette était le fameux Greg Johnson, un nationaliste blanc qui veut construire aux Etats-Unis un Etat ethniquement pur dont les citoyens ne peuvent être que blancs. Sa compréhension de l’Etat coïncide avec celle de nombreux nationalistes de l’ex-Union soviétique.
La liste des agressions tolérées par l’Etat contre les minorités nationales en Ukraine est longue. A l’avenir également, les dirigeants de Kiev veulent utiliser les voyous pour aider leur compréhension de l’Etat à percer. Si l’Ukraine doit rester à l’intérieur de ses frontières et de sa forme étatique actuelles, le gouvernement sera forcé de se rabattre sur des mesures coercitives, sur la loi martiale ou d’autres provocations.
Et les Etats occidentaux ne tolèrent pas seulement ces activités, ils les encouragent même: les néo-nazis d’Ukraine ont été entraînés militairement dans des camps militaires dans les Pays baltes, en Pologne et en Géorgie. Des instructeurs américains, canadiens et britanniques ont formé ces volontaires au Centre de formation pour les opérations de maintien de la paix près de Lviv (Lemberg). On aime utiliser l’argument universel du néonazisme contre les opposants politiques dans son propre pays. Mais quand les Ukrainiens et d’autres nazis luttent contre les habitants russes du Donbass et contre la Russie en général, on n’hésite pas à fermer les yeux à Washington, Bruxelles et Berlin. •
* Matthias Erne est avocat à Zurich et Wil (SG). Il a une sensibilité pour le droit international et analyse les développements géopolitiques de ce point de vue en tant que Suisse.
me. Depuis 2014, l’Ukraine a connu une augmentation des crimes nationaux-socialistes, constituant une grave menace pour la sécurité de l’ensemble de la Communauté européenne.
L’Ukrainisation forcée a été l’une des causes du conflit dans l’Est de l’Ukraine il y a quatre ans. Entre-temps, non seulement les formations et les organisations nationalistes, mais aussi les autorités de poursuite pénale sont devenues un instrument du gouvernement pour réprimer les citoyens pourtant respectueux des lois en Ukraine.
Voici quelques faits:
Le 27 février 2018 à Oujgorod, un inconnu a déposé un engin explosif sur le rebord de la fenêtre du Bureau culturel hongrois de Transcarpathie. L’explosion a provoqué un incendie qui a détruit tout l’intérieur du bâtiment;
Auparavant, le 4 février 2018, un cocktail Molotov a été jeté par la fenêtre de ce bureau.
Source: <link https: www.eurointegration.com.ua rus articles>www.eurointegration.com.ua/rus/articles/2018/02/27/7078141
En juillet 2013, un incendie criminel a été perpétré contre le Centre culturel hongrois de Transcarpathie dans la ville de Beregovo. Le bâtiment a été incendié la nuit alors que personne n’était dans le bureau. Après qu’une brique ait été jetée dans la fenêtre de l’Union des Hongrois, les inconnus ont versé un mélange inflammable dans la pièce et y ont mis le feu. Les auteurs de l’attentat n’ont pas encore été identifiés.
En avril 2013, le monument à Sándor Petöfi a brûlé sur la place Ferenc Rákoczi II à Beregovo. Les motivations des incendiaires – vandalisme ou provocation – n’ont pu être déterminées. En 2007, le monument a été recouvert de peinture noire. Ici aussi, les auteurs sont restés inconnus jusqu’à présent.
Il en est de même pour le monument à Sándor Petöfi à Oujgorod, profané plus d’une fois: L’épée a été brisée quatre fois, en 2016, 2015 et 2011; en mars 2009, il a été recouvert de peinture blanche.
En mars 2014, au plus fort des troubles à Kiev, un monument pour la commémoration du 1100e anniversaire de l’arrivée des Hongrois dans le bassin des Carpates a été incendié sur le col de Veretskij en Transcarpathie.
Depuis son installation en 2008, le monument est devenu un objet de vandalisme permanent. En 2011, un incendie criminel a été perpétré contre lui, les suspects sont trois fonctionnaires locaux du parti «Svoboda» (Liberté). En 2012, le monument a été enduit des mots «Mort aux Magyars», «Ici c’est l’Ukraine».
A Budapest, l’Ukraine a été invitée à «laisser les Hongrois tranquilles». Il n’y a pas eu de commentaire officiel de la part de la partie ukrainienne.
Au niveau national, le ministre ukrainien de la Défense, Stepan Poltorak, a discuté avec le gouverneur de la région de Transcarpathie, Gennady Moskal, du développement des infrastructures militaires à Mukachevo et Oujgorod et de la possibilité de poster la 128e brigade de montagne dans la ville de Beregovo. Cette formation de l’armée ukrainienne a participé activement aux hostilités dans le Donbass, notamment dans les combats de Debalzevo. En 1956, elle avait fait partie des troupes soviétiques ayant réprimé le soulèvement hongrois à Budapest.
Le chef de l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN), Bogdan Chervak, a fait une déclaration complète. Il a décrit les actions de Budapest comme une ingérence dans les affaires intérieures d’un pays voisin, et pour une telle chose, a-t-il déclaré, il faut s’attendre à une réaction («За это бьют по зубам…»). Nous avons besoin de mesures fermes pour montrer que l’Ukraine doit être respectée. Cela pourrait se faire en stationnant des troupes ukrainiennes en Transcarpathie et en procédant à une pacification militaire (боевое слаживание).
Le 22 mai 2018, le Service de renseignement ukrainien SBU a ouvert une enquête sur les soupçons de séparatisme. Le 11 juin, douze membres des services de renseignement ukrainiens ont fouillé le Centre culturel roumain à Tchernivtsi. La raison de l’ouverture de cette procédure pénale a été l’établissement de cartes historiques dédiées au centenaire de l’Etat roumain moderne. Parmi elles, se trouvait une carte de ce que l’on appelle la Romagna Mare («Grande Roumanie») de 1918–1940, comprenant une partie de la région actuelle de Tchernivtsi.
Le Centre culturel roumain de Tchernivtsi a accusé les services de sécurité de discrimination fondée sur l’appartenance ethnique. Le Service de renseignement ukrainien SBU tente de créer la peur et le découragement dans les organisations publiques des Roumains en Ukraine afin que l’Ukrainisation accélérée puisse avoir lieu, a déclaré le chef du centre, V. Teritsanu. Le personnel du SBU a passé toute la journée dans les locaux du Centre, confisquant des livres, des journaux et des magazines publiés par le Centre, du matériel informatique et de la correspondance avec des représentants des autorités locales, les autorités de Kiev et des diplomates.
Source: <link http: alternatio.org events all item external-link seite:>alternatio.org/events/all/item/60245-sbu-stremitsya-seyat-strah-i-unynie-sredi-obschestvennyh-organizatsiy-rumyn-ukrainy-dlya-bezuslovnoy-i-uskorennoy-ukrainizatsii
Les représentants de la communauté roumaine ont décrit les actions des forces de l’ordre ukrainiennes comme «un retour aux pratiques du KGB» et ont accusé le Service de sécurité ukrainien de harceler le centre culturel roumain «Eudoxio Gurmuzaki» pour des motifs ethniques au moyen de perquisitions.
Source: ru.tsn.ua/ukrayina/v-rumynskom-kultcentre-vozmutilis-iz-za-obyskov-sbu-i-obvinili-silovikov-v-diskriminacii-1171221.html
En janvier 2017, un monument à la mémoire des Polonais assassinés au cours d’une expédition punitive conjointe des divisions SS «Galicia» et de l’UPA a explosé. Les débris ont été peints avec des images de drapeaux bleu-jaune et rouge-noir ainsi qu’avec des runes de la SS. Après la restauration du monument à la mi-mars 2017, il a de nouveau été enduit du signe «Wolfsangel» de la division SS «Das Reich» (qui est maintenant aussi le symbole du bataillon «Azov»), de croix gammées et du trident ukrainien ainsi que de slogans comme «La mort aux Polonais» («Смерть ляхам»).
Source: <link https: odnarodyna.org content luckiy-vystrel-iz-granatometa-v-evropu external-link seite:>odnarodyna.org/content/luckiy-vystrel-iz-granatometa-v-evropu
En février 2017, le bâtiment du Consulat général à Lviv a été peint en rouge et enduit de l’inscription «Notre pays».
ukranews.com/news/477908-zdanye-genkonsulstva-polshy-vo-lvove-oblyly-krasnoy-kraskoy-myd-vystupyl-s-zayavlenyem
En mars 2017, le consulat général de Pologne à Lutsk a essuyé des tirs de lance-grenades.
Source: <link https: nv.ua ukraine events strelba-iz-granatometa-v-lutske-mestnye-smi-soobshchili-o-vzryve-v-genkonsulstve-polshi-884389.html external-link seite:>nv.ua/ukraine/events/strelba-iz-granatometa-v-lutske-mestnye-smi-soobshchili-o-vzryve-v-genkonsulstve-polshi-884389.html
Le SBU n’est pas au courant des motivations des auteurs de ces actes: soit il s’agit d’une attaque terroriste, d’un hooliganisme ou de la vengeance d’un individu qui s’est vu refuser un visa.
Source: <link https: odnarodyna.org content luckiy-vy-strel-iz-granatomta-v-evropu external-link seite:>odnarodyna.org/content/luckiy-vy-strel-iz-granatomta-v-evropu
En avril 2018, des inscriptions provocatrices ont été inscrites dans les rues de Tchernigov, dont le contenu était dirigé contre des citoyens biélorusses.
Source: <link https: news external-link seite:>0462.ua/news/2006038
Yuri Goncharov, chef du SBU régional de Tchernigov, a appelé les habitants de Tchernigov et de la région à mettre fin aux tentatives d’incitation à la haine ethnique.
Le 30 juin 2017, jour anniversaire du pogrom de Lviv, les nationalistes ukrainiens ont organisé à Lviv un festival en l’honneur de Roman Choukhevytch, un collaborateur des nationaux-socialistes et des membres du bataillon «Nachtigall», directement impliqué dans les meurtres de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le 26 avril 2018, à Ternopil, où plus de 100 000 Juifs ont été tués pendant la Seconde Guerre mondiale, des inconnus ont mis le feu à un mémorial dédié aux victimes de l’Holocauste.
Source: <link https: apostrophe.ua news society accidents v-ternopole-oskvernili-pamyatnik-jertvam-holokosta-opublikovano-video-s-momentom-podjoga external-link seite:>apostrophe.ua/news/society/accidents/2018-04-27/v-ternopole-oskvernili-pamyatnik-jertvam-holokosta-opublikovano-video-s-momentom-podjoga/128453
Le 2 mai 2018, quand Odessa s’est souvenu des victimes de l’incendie de la Maison des syndicats en 2014, au cours duquel 48 personnes ont péri, Tatyana Soikina, chef de la branche d’Odessa du «Secteur de droite» et vétéran de la dite «opération d’anti-terrorisme» au Donbass, a promis de créer un «véritable ordre ukrainien» à Odessa. L’Ukraine appartient aux Ukrainiens, non pas aux Juifs ou aux oligarques. Gloire à l’Ukraine, a-t-elle scandé.
Source: <link https: www.dni.ru society external-link seite:>www.dni.ru/society/2018/-5/4/-397200.html
Parmi les autres actes antisémites, on peut citer des inscriptions de slogans antisémites sur la synagogue de Tchernivtsi en novembre 2016, la profanation de la tombe du rabbin Nachman dans la ville d’Ouman, sur laquelle a été lancée en décembre 2016 la tête d’un porc avec une svastika gravée, et la tentative d’incendier une synagogue à Lviv en juin 2016.
Source: <link https: ru.molbuk.ua chernovtsy_news external-link seite:>ru.molbuk.ua/chernovtsy_news/13606060-vandaly-yaki-splyundundruvaly-synagogu-v-chernivcyakh-vchynyly-ryad-inshykh-zlochyniv-po-vsiy-ukrayini-avakov.html
Le 1er juillet 2018, une femme de 30 ans a été tuée à coups de couteau au cou dans les environs du dépôt ferroviaire de Beregovo. La police ukrainienne a ouvert une procédure pénale, mais n’aurait trouvé aucun motif de meurtre lié au sexe, à la race ou à d’autres formes de discrimination. C’était également la déclaration de l’administration de la région de Transcarpathie.
Dans la nuit du 23 au 24 juin 2018, un groupe de jeunes nazis de Lviv a attaqué un village de Sinti et de Rom dans l’une des banlieues de Lviv et tué un de ses habitants – un homme de 23 ans originaire de Transcarpathie. Les participants au Pogrom étaient membres de l’organisation d’extrême droite «Трезвая и злая молодежь» (littéralement: «Jeunesse sobre et méchante»), une sous-organisation du groupe nazi «Misanthropic Division», étroitement associée aux bataillons volontaires et en particulier au bataillon «Azov». Les comptes des médias sociaux en ligne du groupe sont remplis de citations d’Hitler et de Mussolini et montrent clairement les opinions racistes de ses membres. Selon des militants des droits de l’homme de Lviv, ces néonazis sont allés au camp pour tuer, et s’il n’y avait pas eu d’intervention de la police, il y aurait eu davantage de victimes. Ils ont blessé un enfant de dix ans avec des couteaux, tout comme sa mère, qui a essayé de protéger son fils.
Source: <link https: ukraina.ru opinion- external-link seite:>ukraina.ru/opinion-/20180625/-1020524252.html
Le 21 avril 2018, les nazis du groupe «C14» ont détruit un camp de Sinti et de Rom à Lysa Hora, sur le territoire du district Pechersk de Kiev, où se trouvent presque toutes les autorités nationales de l’Ukraine. Pendant le pogrom, des représentants de la police étaient également présents, qui ont qualifié de «subbotnik» (travail du samedi) ces violations permanentes de la loi au cours de laquelle un groupe de nazis a battu des enfants et des femmes rom hors de leur foyer.
Source: Youtube: «Представники Нацдружини зачищають табiр ромiв у Голосiiвському парку – вiдео Куiv LIVE»,«Видео цыганского погрома в Киеве»,«Огненный рейд: кто и почему сжег лагерь ромов на Лысой горе?»
Sous la pression des organisations internationales de défense des droits de l’homme, le ministère de l’Intérieur a ouvert un procès pénal pour ce pogrom – mais sans résultat. L’ultra-droite, se sentant à l’abri des poursuites, a immédiatement entamé de nouvelles actions de pogrom:
Source: <link https: ukraina.ru opinion external-link seite:>ukraina.ru/opinion/-20180625/1020524252.html
Les actes de violence contre les Sinti et les Rom sont un indicateur important de la tendance nationaliste rampante au sein de la politique ukrainienne.
Les nazis ukrainiens bénéficient de l’absence totale de défense des minorités nationales sur le territoire de l’Ukraine actuelle et du soutien tacite du gouvernement et des autorités ukrainiens.
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