Chantre du macronisme, ayant évolué dans l’ombre du sarkozysme, Jean-Michel Blanquer ne souhaite pas être catalogué dans une catégorie politique. (cf. Horizons et débats no 5 du 5/3/17, p. 5) L’éducation n’est «ni de droite ni de gauche» se complait-il à répéter. Refusant toute chapelle partisane et tout dogmatisme, il veut apparaître idéologiquement neutre. Mais n’y a-t-il pas là une énorme contradiction quand on s’évertue à placer l’éducation sous le joug de l’empire des entreprises et le sceptre du sacro-saint néo-libéralisme?
Avons-nous dans ces conditions un enseignement libre de tout formatage? De quel humanisme, de quelle science, de quelle expérimentation peut-on se prévaloir lorsqu’on rabaisse et réduit l’individu à l’état de robot économique? N’est-il pas contradictoire de prétendre «éduquer» l’homme en voulant le transformer en un instrument docile d’une manipulation qui le place au centre de l’essor économique et dans la frénésie d’une société de consommation? Solidarité et complémentarité entre les individus n’ont jamais été l’apanage du libéralisme fondé sur la théorie de la «Main invisible» du marché par Adam Smith.
L’accélération vers une société d’esclavage économique pour le monde de l’entreprise, dont l’école devient le principal acteur, brade notre civilisation à des intérêts marchands.
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