Rl.Le 18 mars 2018, Vladimir Poutine a été élu une nouvelle fois comme président de la Fédération de Russie par 76,69% des voix déposées. La participation au scrutin s’est élevée à environ 67%. Le candidat suivant, le communiste Pavel Groudinine, a atteint 11,77% des voix. Ce résultat électoral incontestable défie tous les doutes. Même de petites irrégularités ou même une lutte électorale plus violente ne portent pas atteinte aux résultats de ces élections.
Rang | Candidat | Nombre | Taux | |
| 1 | Vladimir Vladimirovitch Poutine | 56 411 688 | 76,69 |
| 2 | Pavel Nikolaïevitch Groudinine | 8 659 052 | 11,77 |
| 3 | Vladimir Wolfovitch Schirinovski | 4 155 022 | 5,65 |
| 4 | Ksenia Anatolievna Sobtchak | 1 237 692 | 1,68 |
| 5 | Grigori Alekseïevitch Iavlinski | 769 618 | 1,05 |
| 6 | Boris Yurievitch Titov | 556 829 | 0,76 |
7 | Maxim Alexandrovitch Souraïkine | 499 306 | 0,68 | |
| 8 | Sergueï Nikolaïevitch Babourine | 478 937 | 0,65 |
Bulletins invalides |
| 790 788 | 1,08 |
Le résultat actuel est pour Poutine le meilleur score acquis au cours de ses élections présidentielles. En 2000, il avait obtenu 52,9% des voix, en 2004 71,3% et en 2012 64,4%. Le peuple russe a donc manifesté sa confiance à Poutine – dans des temps difficiles pour la Russie – pour les six années à venir. Il est indéniable qu’il a réussi à sortir le pays du bourbier des années 1990/2000 et à lui redonner une stabilité. Une grande partie de la population voit en Poutine le garant d’un avenir serein, malgré la situation difficile dans le domaine de la politique étrangère. N’oublions pas que ce pays fut agressé par deux fois au cours des dernières décennies, qu’une grande partie de son territoire fut dévastée, et que des millions de personnes ont perdu leurs proches.
Concernant les récits occidentaux sur les élections russes, mentionnons ceci: on ne peut ignorer que dans le cadre de la campagne antirusse incessante depuis 2014 – menée par certains gouvernements occidentaux et leurs médias dociles – ces élections ont été diffamées, tant avant qu’après, comme étant ni libres ni démocratiques. Quasiment tous les commentaires concernant ces élections étaient négatifs. La moindre petite irrégularité a été gonflée et déformée. En même temps, on a prétendu que le gouvernement russe aurait empoisonné un ancien agent secret en Grande-Bretagne.
Le soupçon d’une campagne de dénigrement ciblée ne peut plus être évincé depuis belle lurette. (cf. p. 3 «l’OTAN et l’UE attisent le dénigrement de la Russie»).
Les reproches d’élections ni libres ni démocratiques ont été prétendument «prouvés» à aide d’un rapport de l’OSCE. Ce document fut certainement utilisé grâce à la bonne réputation de cette organisation. En effet, elle est perçue comme institution indépendante, également en dehors de l’alliance «occidentale», étant donné qu’elle réunit 57 Etats.
Dès la fin des élections russes, la Télévision suisse alémanique SRF, la «Neue Zürcher Zeitung» et divers autres médias ont affirmé que l’OSCE avait condamné ces élections. Peu après un lexique en ligne a résumé le rapport de l’OSCE et certains articles de presse de la manière suivante: «Le lendemain des élections, la Mission de surveillance des élections de l’OSCE a regretté qu’il n’y ait pas eu de véritable débat, étant donné qu’il n’y avait pas de véritable choix. Selon certains observateurs situés à Moscou, des fraudes électorales et des irrégularités auraient entaché le scrutin, allant des fortes pressions sur les électeurs pour qu’ils aillent voter jusqu’au bourrage d’urnes dans les bureaux de vote, mais sans que leur ampleur soit facile à évaluer. L’OSCE aurait déclaré dans une prise de position ‹qu’une élection sans réelle concurrence, comme constatée, n’est pas une véritable élection.›»1
Toute personne ayant lu le rapport de l’Office for Democratic Institutions and Human Rights (ODIHR) de l’OSCE concernant les élections présidentielles en Russie2 ne peut que constater que le texte en ligne n’illustre nullement la réelle analyse de cette organisation.
Il est vrai qu’on trouve dans ce rapport certains problèmes concernant ces élections, par exemple, que le président en fonction Vladimir Poutine a été favorisé dans la télévision officielle face au candidat opposé Pavel Groudinine. Il est également précisé que Vladimir Poutine n’a pas participé aux débats télévisuels, ce qui était interprété comme un ménagement de sa personne. Il est en outre précisé que dans les autres médias (journaux, radio, médias en ligne) le traitement des candidats était équitable. Le jour même des élections on a décelé quelques problèmes organisationnels, voire quelques irrégularités.
Mais dans l’ensemble, le rapport de l’OCDE a constaté que ce scrutin pouvait être taxé de bien à très bien. Donc l’exact contraire de ce que la plupart des médias ont déclaré.
Il en ressort une fois de plus qu’il faut se méfier des grands médias, car il n’y a pas de garantie que le contenu des sources – telle le rapport de l’OCDE dans ce cas précis – ne soit pas présenté de manière biaisée.
De toute façon, il faudrait faire preuve d’un peu plus de retenue dans la critique: rappelons-nous les élections présidentielles aux Etats-Unis de l’an 2000 lorsque des milliers de voix décisives disparurent (élection de George W. Bush en Floride), et pensons également aux activités douteuses découvertes en lien avec les élections présidentielles américaines de 2016.
En outre, il faut aussi se poser des questions sérieuses sur la discrimination évidente de certains partis en Allemagne ou dans d’autres pays de l’UE. Cela n’est certainement pas une raison pour réduire le juste fonctionnement d’élections démocratiques. Mais c’est une chance de réfléchir aux véritables devoirs des médias dans une démocratie. En même temps c’est aussi une occasion de réfléchir aux possibilités de renforcer la participation directe de la population lors de la prise de décisions sur des sujets importants pour un pays entier. •
(Traduction Horizons et débats)
1 <link https: fr.wikipedia.org wiki external-link website:>fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lection_pr%C3%A9sidentielle_russe_de_2018 du 22/3/18
2 <link https: www.osce.org odihr elections russia>www.osce.org/odihr/elections/russia/375670 du 22/3/18
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