En médecine aussi, c’est la perception de l’être humain qui demeure primordiale

En médecine aussi, c’est la perception de l’être humain qui demeure primordiale

Un livre important: «Allergies et phobies, tsunamis de la civilisation»

par le Dr Thomas Lippmann, médecin

Hans-Jürgen Schramm, médecin psychosomaticien et psychothérapeute au Neustädter Land près de Hanovre, craint un retour au Moyen-Age. Des épidémies inconnues aujourd’hui menacent de se déclarer à nouveau. L’exploitation physique, mentale et psychique de l’homme et la déformation politique du terme de la durabilité en sont la cause, selon lui. Il nous met en garde contre la production d’«hommes-robots», invoque de façon urgente le retour au respect de la vie et se fait l’avocat de plus de responsabilité individuelle.

Son livre apporte une découverte scientifique de grande portée concernant chacun de nous. Vu le nombre dangereusement croissant des maladies psychiques et des allergies, se profilerait le danger d’un épuisement total du système immunitaire. L’ouvrage évoque l’hypothèse d’un double danger pour l’être humain sous forme d’un lien entre allergie et phobie (une forme de peur). Cette partie théorique fournit de nombreuses pistes intéressantes, incluant toujours la prise en considération dans les maladies physiques des influences immatérielles, notamment psychiques – au sens d’une compréhension psychosomatique.
L’auteur puise également dans un grand ensemble de connaissances psychologiques pratiques. Son livre est dédié «aux nombreuses personnes ayant été mes patients pendant plusieurs décennies. Tous ces souffrants sont ainsi devenus mes enseignants et c’est grâce à eux que j’ai pu m’épanouir dans la gratification et le succès de mon engagement en tant que médecin. Je les en remercie.»
Dans ce livre, on trouve un grand fond de sagesse aidant à prévenir la souffrance physique et psychique. Malheureusement, l’auteur ne peut omettre de présenter une analyse plutôt sombre des nombreux dangers auxquels l’homme moderne est confronté: dans le monde matériel, et plus particulièrement encore pour son âme. Le poids de cette analyse est contrebalancé par le souhait de l’auteur de «transmettre aux générations suivantes tout le bénéfice des acquis dans le processus du mûrissement grâce à ses propres enseignants et à sa recherche relevant de l’étude et de la compréhension des situations de souffrance.»
Pour Hans-Jürgen Schramm, l’harmonie psychique est une valeur primordiale pour la santé. Toutefois, il souligne que nous sommes nous-mêmes responsables d’établir une telle harmonie. L’auteur cite la Bible: «A quoi servirait-il à un homme de gagner le monde entier s’il devait perdre son âme?» De toute évidence, chacun doit réaliser individuellement, à sa façon, les exigences de la vie en communauté, en respectant la nature et tout les êtres vivants, en appliquant le principe de la modération plutôt que celui de l’excès. Si je veux, en tant que membre d’une communauté, créer ou atteindre un objectif pour moi-même, j’ai le devoir de prendre en considération les conséquences de mes actes à l’égard de mes semblables ou de l’environnement. Pour cela, une formation approfondie est nécessaire. Le livre du Dr Schramm fournit une gamme d’idées et d’indications concernant tant les facteurs d’influences matérielles que psychiques.
Nous ne retenons que deux des nombreux facteurs abordés dans le livre: l’abus fortement banalisé de stupéfiants et l’influence, moins connue, de l’utilisation des nanoparticules dans l’industrie alimentaire. Autre fait mentionnée par l’auteur: dans les années 1970, le lien étroit entre le corps et l’âme était l’objet de nombreuses discussions dans le cadre de la psycho-neuro-immunologie (PNI). Selon Schramm, ce lien serait aujourd’hui négligé en médecine. On ne s’intéresse plus qu’au corps et à la limite pour une âme immatérielle détachée du corps. Si nous n’assumons pas à nouveau la responsabilité pour nous-mêmes et pour la création, notre système immunitaire – comprise par l’auteur comme une unité psychosomatique – risque de s’épuiser. Il voit le système immunitaire comme une entité psychosomatique. Il explique ainsi l’augmentation des allergies et de maladies, notamment des angoisses ou des phobies.
Hans-Jürgen Schramm transmet au lecteur son savoir philosophique d’une façon compréhensible. Outre, les qualités communes appartenant à tous les êtres vivants, il place l’importance de l’âme au centre de ses réflexions. Déjà en tant que jeune médecin, un professeur l’a rendu attentif à l’importance de l’âme. L’honnêteté du Dr Schramm eut également son effet. Car en tant que jeune médecin, il prenait déjà très au sérieux l’injonction des temps anciens affirmant: «Ce que vous ne voulez pas que d’autres vous fassent, ne le faites à personne!» Selon lui en tant que médecin, cela signifiait: «Ne prescris que des thérapies applicables à toi-même!»
Pour finir, mentionnons encore le remarquable constat de l’écart entre les paroles d’intellectuels n’attribuant qu’une petite importance à l’âme, et le public en général. Il s’agit de savoir ce qui est le plus important pour le bien-être et pour la vie. Il s’agit des besoins psychiques et là, la famille demeure d’une importance capitale. On ne peut donc que recommander aux médecins, et en particulier aux futurs médecins, de s’approfondir dans la lecture de cet ouvrage stimulant et réconciliant l’homme avec la nature.     •

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