Le Conseil de sécurité soutient unanimement l’appel du Secrétaire général pour un cessez-le-feu mondial dans la lutte contre le Covid-19

Adoption unanime de la résolution 2532 (2020)

Communiqué de presse du Conseil de sécurité des Nations unies du 1er juillet 2020 (SC/14238)

Le 1er juillet, par voie de correspondance électronique, les représentants des membres du Conseil, convoqués  par visioconférence*, ont adopté la résolution 2532 (2020). Le Conseil de sécurité a annoncé sadécision d’adopter une résolution exprimant son soutien à l’appel du Secrétaire général à une cessation générale et immédiate des hostilités, lancée en mars afin d’unir les efforts pour combattre le Covid-19 dans les pays les plus touchés.

En adoptant à l’unanimité la résolution 2532 (2020), le Conseil a demandé une cessation générale et immédiate des hostilités dans toutes les situations inscrites à son ordre du jour et soutient les efforts du Secrétaire général et de ses représentants et envoyés spéciaux à cet égard.

Cet organe de 15 membres demande à toutes les parties impliquées dans des conflits armés de prendre part immédiatement à une pause humanitaire durable pendant au moins 90 jours consécutifs pour permettre l’acheminement sûr, sans entrave et durable de l’aide humanitaire, la fourniture des services correspondante, par des intervenants humanitaires impartiaux, dans le respect des principes humanitaires d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance, et les évacuations médicales, conformément au droit international, y compris le droit international humanitaire et le droit des réfugiés.

Toutefois, le Conseil a réaffirmé que la cessation générale et immédiate des hostilités et l’interruption pour raisons humanitaires ne s’appliquent pas aux opérations militaires dirigées contre l’Etat islamique d’Iraq et du Levant (EIIL/Daech), contre Al-Qaida et le Front al-Nosra, ou contre tous les autres individus, groupes, entreprises ou entités associés à Al-Qaida ou à l’EIIL et à d’autres groupes terroristes désignés par le Conseil.

Le Conseil a demandé au Secrétaire général de contribuer à faire en sorte que toutes les entités compétentes du système des Nations Unies, y compris les équipes de pays des Nations Unies, accélèrent leurs efforts face à la pandémie de Covid-19, en mettant l’accent sur les pays qui en ont besoin, y compris ceux en proie à un conflit armé ou touchés par des crises humanitaires.

Les 15 membres ont également demandé au Secrétaire général de les tenir informés des efforts déployés par les Nations Unies pour faire face au Covid-19 dans les pays en proie à un conflit armé ou à une crise humanitaire, ainsi que des effets générés par la pandémie sur la capacité des opérations de maintien de la paix et des missions politiques spéciales de s’acquitter des tâches prioritaires qui leur incombent.

Ils demandent également au Secrétaire général de donner pour instruction aux opérations de maintien de la paix de fournir, dans le respect de leurs mandats et compte tenu de leurs capacités un appui aux autorités  du pays hôte dans les  efforts qu›elles déploient pour contenir la pandémie.

Le Conseil a également reconnu le rôle essentiel joué par les femmes dans la lutte contre le Covid-19, ainsi que les effets négatifs et disproportionnés, notamment sur le plan socio-économique que la pandémie a sur les femmes et les filles, les enfants, les réfugiés, les personnes déplacées, les personnes âgées et les personnes handicapées. Il a demandé que des actions concrètes soient entreprises pour minimiser ces effets et faire en sorte que les femmes et les jeunes participent pleinement et véritablement, sur un pied d’égalité, à l’élaboration et à la mise en œuvre d’une riposte appropriée et durable à la pandémie.

* Du fait de l’impossibilité de se réunir au siège de l’ONU à cause de la pandémie de coronavirus, les résolutions du Conseil de sécurité sont actuellement adoptées par procédure écrite dans le cadre des mesures temporaires, exceptionnelles et provisoires prises en réponse à la pandémie de Covid-19, comme indiqué dans une lettre (document S/2020/253) de son président pour le mois de mars (Chine).

Source : www.un.org

Traduction Horizons et débats

 

Le Conseil de sécurité adopte un projet  de résolution germano-belge sur l’aide à la Syrie

km. Le 12 juillet, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté un projet de résolution prolongeant d’un an le fonctionnement de ce qui ne sera plus, à l’avenir, qu’un seul point de contrôle à la frontière syro-turque pour l’acheminement de l’aide humanitaire vers la Syrie. Douze membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont voté en faveur du projet de résolution, la Russie, la Chine et la République dominicaine s’étant abstenues. La résolution est un compromis, le résultat d’une lutte acharnée au sein du Conseil de sécurité. Dans les jours précédents, la Russie et la Chine avaient apposé leurs vetos aux projets de résolution présentés par l’Allemagne et la Belgique. 

La Russie est favorable à la levée progressive du mécanisme d’acheminement transfrontalier de l’aide humanitaire vers la Syrie. Afin d’aider la population dans les zones non contrôlées par le gouvernement, voilà son point de vue, il avait été opportun jusqu’à présent d’acheminer l’aide humanitaire via les pays voisins de la Syrie. Mais aujourd’hui, la situation sur le terrain aurait changé, avec l’armée syrienne contrôlant de plus en plus de zones, le mécanisme ne serait plus nécessaire. L’aide humanitaire devrait maintenant être acheminée via Damas. 

La mission permanente russe auprès des Nations unies a souligné, le 10 juillet dernier, que le mécanisme d’acheminement transfrontalier de l’aide humanitaire avait été créé en 2014 à titre exceptionnel. A l’époque, le mécanisme était un compromis pour résoudre les problèmes dans le pays ravagé par le conflit et alléger le sort des personnes dans le besoin. Cependant, il ne faisait aucun doute qu'elle contredit «les principes du droit humanitaire international et porte atteinte à la souveraineté syrienne». 

Même après l’adoption de la résolution, la plupart des médias et des politiciens occidentaux continuent de mettre la Russie et la Chine sur le banc des accusés. Selon eux, les deux Etats empêcheraient l’aide humanitaire pour des millions de personnes dans le Nord de la Syrie. Dans la plupart des cas, la position de la Russie n'est même pas présentée.

 

 

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