Monsieur le Président
Les soussignés expriment avec force et sans ambiguïté leur opposition à votre politique à l’égard de l’Ukraine. Votre stratégie rapproche de plus en plus le monde d’une guerre nucléaire avec la Russie, et d’une autre guerre mondiale. Récemment, vous avez demandé au Congrès d’envoyer encore plus de fonds à l’Ukraine afin de l’aider à acheter plus d’armes pour le conflit militaire avec la Russie.
«Nous devons donc fournir des armes, des fonds, des munitions [...] pour qu’ils continuent ce qu’ils font», avez-vous déclaré le 28 avril en demandant encore quelque 33 milliards de dollars de fonds publics pour soutenir l’Ukraine. «Une assistance militaire solide» pour l’Ukraine est votre expression. Reuters a rapporté que «le président Joe Biden a demandé au Congrès 33 milliards de dollars pour soutenir l’Ukraine» et a qualifié cette demande d’«escalade spectaculaire du financement américain de la guerre avec la Russie».
Dans le même temps, la réunion de l’OTAN dirigée par les Etats-Unis qui s’est tenue le 27 avril à Ramstein, en Allemagne, a exhorté les membres de l’OTAN à fournir un soutien militaire accru à l’Ukraine, l’Allemagne promettant d’envoyer 50 armes antiaériennes Cheetah automotrices. Nous rejetons votre escalade de ce conflit, que nous considérons comme dangereuse et une provocation.
La réponse de la Russie? Quelques jours avant l’appel de Joseph Biden au Congrès, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a répondu au soutien militaire accru des Etats-Unis à l’Ukraine en déclarant qu’il y avait un risque «sérieux» de guerre nucléaire sur le conflit. «C’est réel. Il ne faut pas le sous-estimer», a-t-il déclaré.
Voulons-nous risquer une guerre nucléaire? Le journaliste indépendant Glenn Greenwald a récemment déclaré: «Quelle que soit votre opinion sur les dimensions morales de cette guerre, il est difficile de nier que c’est le moment le plus dangereux de la politique étrangère américaine depuis deux décennies. Chaque semaine, l’implication des Etats-Unis et de l’OTAN dans cette guerre s’intensifie, alors que la Russie met explicitement en garde contre une guerre nucléaire. A quoi bon?»
Nous déclarons par la présente que votre escalade de ce conflit en tant que président des Etats-Unis n’a pas été faite en notre nom.
Vous n’avez pas non plus agi en notre nom lorsque vous avez participé, en tant que vice-président des Etats-Unis, au coup d’Etat de 2014 en Ukraine qui a renversé les dirigeants officiellement élus de ce pays. A cette époque, une conversation téléphonique de votre collaboratrice Victoria Nuland (secrétaire d’Etat adjointe sous le Président Barak Obama) a révélé comment elle a imposé des dirigeants à placer dans le nouveau gouvernement en Ukraine. La transcription de cette conversation a également révélé votre propre implication directe dans cette ingérence dans un Etat-nation étranger. Cette intrusion dans les affaires intérieures d’une nation souveraine n’a pas non plus été commise en notre nom.
Vous avez nommé cette même fonctionnaire, Victoria Nuland, sous-secrétaire d’Etat aux affaires politiques. A ce poste, elle a récemment dû admettre que l’Ukraine possède des laboratoires biologiques, que les Etats-Unis sont impliqués dans ces laboratoires et qu’ils s’inquiètent de ce que la Russie fasse de leur contenu dangereux si elle s’en emparait.
«L’Ukraine possède des installations de recherche biologique dont nous craignons maintenant que les troupes russes ne cherchent à prendre le contrôle», a déclaré Mme Nuland. «Nous travaillons donc avec les Ukrainiens sur la manière dont ils peuvent empêcher que ces matériels de recherche ne tombent entre les mains des forces russes si elles s’approchent.»
Certains de ces mêmes laboratoires biologiques ukrainiens sont ceux dans lesquels votre propre fils, Hunter Biden, quelques mois seulement après le coup d’Etat politique mené par les Etats-Unis en Ukraine en 2014, a investi de l’argent par le biais de la société américaine Metabiota qui collabore avec le ministère de la Défense. Des preuves supplémentaires ont été récemment présentées, prouvant effectivement l’implication des Etats-Unis dans les laboratoires biologiques ukrainiens.
Cette étrange et troublante implication des Etats-Unis dans des laboratoires biologiques à la frontière de la Russie – avec une implication directe de votre propre famille – n’est pas non plus faite en notre nom.
Et rappelons également que les Etats-Unis n’ont pas une bonne position morale lorsqu’il s’agit de condamner les guerres d’agression injustes. L’histoire récente des Etats-Unis est marquée par de multiples invasions militaires d’Etats souverains – ou par un soutien militaire et tactique à d’autres Etats –, notamment l’invasion injuste de l’Irak en 2003, qui a fait des centaines de milliers de victimes civiles, mais aussi en Afghanistan, en Libye et en Syrie.
En ce moment dangereux de l’histoire, les Etats-Unis doivent exercer leur pouvoir pour devenir une force de paix juste, en exhortant la Russie et l’Ukraine à s’approcher de la table des négociations aboutissant à des compromis qui permettraient et garantiraient la paix dans la région.
Les Etats-Unis ne doivent pas s’engager dans une politique d’escalade du conflit avec la Russie qui pourra entraîner la mort de millions d’innocents. Les provocations cumulées auront de graves conséquences.
Signataires
Michelle Bachmann, Dean, Regent University Dr. Chuck Baldwin, Pastor, Author, Columnist, Radio Talk Show Host, Presidential Nominee; Donna F. Bethell, Esq.; Walter E. Block, Ph.D., Harold E. Wirth Eminent Scholar Endowed Chair and Professor of Economics Loyola University New Orleans; Rev. Ronald Charles Buxton, Pastor, Van Horn Community Church; Dr. Peter Chojnowski, philosopher and director of Sister Lucy Truth; Patrick Delaney, journalist; Sean Feucht, Founder, Let Us Worship; Doug Fuda, Catholics Against Militarism; Matt Gaspers, Managing Editor, Catholic Family News; The Most Reverend Bishop René Gracida;Carrie Gress and Noelle Mering, TheologyofHome.com, Fellows, Ethics & Public Policy Center Scholars, Institute for Human Ecology, Catholic University of America; Fr. Douglas Hauber; Dr. Robert Hickson (USA ret.), retired professor of literature and military history; Dr. Maike Hickson, journalist; Steve Jalsevac, Co-Founder of LifeSiteNews.com;Jim Jatras, retired former U.S. diplomat, GOP Senate foreign policy adviser; Jason Scott Jones, movie producer, founder of the Vulnerable People Project, host of The Jason Jones Show; Dr. Clifford A Kiracofe;Charlie Kirk, Co-Founder, Turning Point USA; Dr. Thaddeus Kozinski, Philosopher, Teacher, and Author; Edward Lozansky, President, American University in Moscow; Jack Maxey, journalist and political analyst; Brian M. McCall, Editor-in-Chief, Catholic Family News; Eugene G. McGuirk, BA, MA, MBA, Deacon and Educator; Eric Metaxas, Author of Bonhoeffer, and the upcoming Letter to the American Church; Hon. Andrew P. Napolitano, former jurist, constitutional scholar, and legal commentator; Fr. David Nix, Diocesan hermit; Jack Posobiec, Editor, Human Events; Pastor David Reinwald, Kissinger’s Church, Wyomissing, Pa; Eric Sammons, Editor-in-Chief, Crisis Magazine; Dr. Michael Sirilla, Professor of Theology, Franciscan University of Steubenville; Beverly Stevens, REGINA Magazine; Larry Taunton, Executive Director of the Fixed Point Foundation; Frank Walker, Editor, Canon212.com; John-Henry Westen, co-founder and editor-in-chief of LifeSiteNews.com; Sir Owen Samuel Whitman, GCS, political commentary and consultant; Michael Yon, War Correspondent/author; Elizabeth Yore, Esq., Founder, YoreChildren; John Zmirak, Ph.D., Senior Editor, The Stream
(Traduction Horizons et débats)
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