Face à la menace d’extradition de Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, vers les Etats-Unis où il est accusé d’espionnage, le président [mexicain] Andrés Manuel López Obrador a réitéré son offre d’accorder l’asile au cyberactiviste. Il a sollicité les instances concernées de cesser d’agir contre Assange par le biais de la conspiration dont il est victime.
Lors de la conférence de presse matinale du 26 mai 2022 au Palais national, le Président mexicain a répondu à des questions concernant le cas d’Assange, suite au fait que la justice britannique a approuvé son extradition en avril 2021, il a notamment affirmé que son gouvernement s’était prononcé en faveur d’Assange. Le président s’est exprimé de la sorte:
«Nous soutenons sa libération parce qu’il est une personne politiquement persécutée. C’est une honte qu’une personne qui révèle des informations précieuses, des cas de corruption, des crimes commis par des gouvernements et tout ce que certaines élites font dans un domaine obscure se retrouve soudainement, à la suite de son enquête, accusée d’avoir publié des affaires confidentielles.» Le président mexicain a souligné que l’essentiel de la plainte consistait à démontrer – sur la base des informations révélées par Assange – ce qu’il avait appelé «l’ingérence extrêmement grave» [des Etats-Unis] dans les affaires d’autres gouvernements et dans d’autres domaines.
«Or, c’est le journaliste qui est condamné, tandis qu’il devrait obtenir sa liberté. Oui, s’ils le souhaitent, lui, sa famille, ses avocats et ses amis pourraient obtenir l’asile dans notre pays. C’est notre position, et s’il y a coopération, cela dépendra d’eux. J’espère que tous les éléments seront pris en compte et que tout action conspiratrice sera exclue, et que la justice prévaudra », a déclaré López Obrador.
Il a rappelé que lui-même et son mouvement «avaient également été harcelés pendant la fraude électorale [de 2006], et que dans ces messages [publiés par WikiLeaks] toutes les informations apparaissaient. Mais nous ne sommes pas un cas isolé. Pour le moment, personne ne peut exclure que de telles choses ne se reproduisent dans le monde entier» a dit Obrador. •
(Traduction Horizons et débats)
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