Des parlementaires mexicains soutiennent Julian Assange

par Andrea Becerril, Víctor Ballinas et Fernando Camacho

En s’opposant au gouvernement américain et en offrant l’asile à Julian Assange, le président mexicain Andrés Manuel López Obrador adopte une position qui «aura un écho dans le monde entier», a souligné le père du fondateur de WikiLeaks, John Shipton, hier au Sénat, à l’occasion d’une séance au cours de laquelle des députés du groupe parlementaire Morena ont promis de lutter, depuis leur siège au Congrès, en faveur de la libération du journaliste et activiste.
    Lors d’un débat qui a eu lieu plus tard à la faculté de philosophie et de littérature de l’UNAM, John Shipton, accompagné de son fils Gabriel, a souligné que Julian Assange, bien qu’il ne soit coupable d’aucun crime, est, depuis plus de 13 ans, la victime de fait d’un «traitement cruel et indigne», pour la seule raison qu’il a révélé les crimes de guerre commis par Washington en Irak et en Afghanistan.
    Le cas de Julian est «un exemple inquiétant de la manière dont la justice peut être bafouée dans le monde d’aujourd’hui sans que cela porte le moins du monde à conséquence».
    A l’UNAM, Gabriel Shipton a déclaré que malgré le fait que la procédure judiciaire menée à l’encontre de son frère soit biaisée, il existait encore une chance que la Cour suprême de Grande-Bretagne empêche son extradition vers les Etats-Unis, après qu’un recours en ce sens ait été accordé il y a deux semaines.
    Au Sénat, il a souligné que des appels avaient été lancés dans la plupart des parlements du monde pour que soient abandonnées les accusations portées contre Assange, et il a demandé aux députés du groupe Morena présents de ne pas relâcher leur vigilance dans leur défense de la liberté de la presse. Il leur a demandé de «porter à la connaissance de leurs collègues du Sénat américain leur opinion au sujet de l’injuste persécution dont son frère est victime.
    Dans le cadre des Dialogues pour la liberté de pensée, d’expression et de la presse, la sénatrice Citlalli Hernández Mora, secrétaire générale de Morena, a fait part de son soutien à «la main tendue» que le gouvernement mexicain a offerte au fondateur de WikiLeaks. De concert avec le sénateur Héctor Vasconcelos, elle a exhorté à accorder plus d’attention publique au cas Assange et à se joindre à la lutte que John et Gabriel Shipton mènent depuis des années pour la libération du journaliste.
    Soulignant que le Mexique est une référence mondiale en matière d’asile politique depuis le XIXe siècle, Hernández Mora a plaidé pour que Julian Assange trouve refuge dans ce pays, comme c’était le cas avec José Martí, Léo Trotski, Luis Buñuel, León Felipe, Fidel Castro, la famille de Salvador Allende, les Républicains espagnols et tous ceux qui ont fui les dictatures latino-américaines au cours des dernières décennies.
    L’activiste et journaliste Alina Duarte, qui avait organisé la visite des Shipton au Mexique, a conclu l’intervention en déclarant au Sénat: «Si nous ne sortons pas Julian Assange de prison, cela pourrait devenir notre sort à chacun d’entre nous demain.»

Source: https://www.jornada.com.mx/notas/2022/09/14/politica/resuena-el-apoyo-de-mexico-a-julian-assange/  du 14/09/22

(Traduction Horizons et débats)

 

 

 

 

 

 

«Nous devons cesser de croire que Julian Assange fait réellement l’objet d’une enquête pénale pour délits sexuels, espionnage et hackage. Ce qu’a fait WikiLeaks menace tout autant les élites politiques et économiques du monde entier. L’affaire Assange montre qu’aujourd’hui les gouvernements ne sont plus préoccupés à défendre la confidentialité légitime entre eux, mais de pouvoir éterniser leur suppression de la vérité pour protéger des pouvoirs non contrôlés, la corruption et l’impunité.»

Nils Melzer

Assange, nommé invité d’honneur par la ville de Mexico

gl. La cheffe de gouvernement de la capitale mexicaine, Claudia Sheinbaum, a symboliquement nommé Julian Assange invité d’honneur et a remis les clés de la ville à son père et à son frère, lesquels ont participé aux festivités célébrant la Fête de l’indépendance du Mexique les 15 et 16 septembre.
    
Elle a rappelé que la ville de Mexico avait toujours défendu «les grandes libertés».
    
Les présidents du Chili, de la Colombie et de la Bolivie ont également demandé la libération d’Assange. Le même jour, a été rendue publique une lettre ouverte demandant la libération d’Assange et adressée à la nouvelle Première ministre britannique Liz Truss. Ce document avait été rédigé par Manuel Zelaya, ex-président du Honduras, et signé par de nombreuses personnalités d’Amérique latine, dont Fernando Lugo, ex-président du Paraguay, ainsi que par le prix Nobel de la paix Adolfo Pérez Esquivel.

Source: https://amerika21.de/print/260055 

 

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