«Ô Liberté! Que de crimes on commet en ton nom!»

Intervention du Ministre d’Etat du Burkina Faso, Bassolma Bazie, lors de la 78e Assemblée Genérale des Nations Unies, New York, du 16 au 24 septembr 2023

pk. Le discours de Bassolma Bazie, représentant le Burkina Faso à l’ONU, lors de sa 78e Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, à New York, a eu un grand retentissement dans le débat public africain, tandis qu’il était presque entièrement négligé du côté des médias occidentaux. Son discours s’étend loin de la perspective nationale, commentant les événements récents dans son pays, dans le Sahel et en Afrique tout court. Il le fait en recourant à l’histoire récente, notamment des pays du Sahel, non sans insister sur les crimes que les grandes puissances de ce monde ont perpétré sur le sol africain, et sur ceux qui y sont pérennes. Dans ce contexte, l’orateur n’a pas hésité de confronter l’auditoire et ainsi le monde entier avec des reproches de poids,notamment à l’adresse de ceux qui continuent de se gérer en «maîtres du monde». L’intervenant, une des voix émanant de cette nouvelle conscience de soi qui semble actuellement animer l’Afrique, ne se contente pas d’accuser, mais dresse un bilan qui est pourtant orienté vers un meilleur avenir africain et du monde entier dont les contours se dressent de plus en plus claires.
    
Le compte-rendu du discours suit ses grandes lignes, citant l’intervenant autant que possible1.

Tout d’abord, Le Ministre d’Etat du Burkina Faso, M. Bassolma Bazie, affirme qu’il parle devant cette honorable audience au nom du Capitaine Ibrahim Traoré, Président du gouvernement de transition et Chef d’Etat du Burkina Faso. Avant d’entrer dans le vif de son intervention, il s’incline devant de grands leaders africains qui, «par leur engagement, leur détermination et leur esprit de sacrifice, ont fait lever les rêves et les espoirs en une société humaine juste et équitable: Fidel Castro, Patrice Lumumba, Kwamé N’Nkrumah, Modibo Keita, Ruben Um Nyobé et Félix Moumié, Sylvanus Olympio, Che Guevara, Martin Luther King, Malcolm X, Nelson Mandela, Jomo Kenyatta, Amilcar Cabral, Marien Ngouabi, Thomas Sankara et tant d’autres.» Et d’ajouter: «Pour la plupart, ces leaders ont souffert pour leurs idées, été emprisonnés, parfois même exécutés ou assassinés. Pour tous, leur seul crime a été d’incarner les rêves, les ambitions, l’espoir de peuples meurtris! […]

Le profond fossé entre
les paroles et les faits

L’orateur précise le sens de son intervention en ces termes: «Ma présence, au nom du Burkina Faso, «Pays du peuple fier et droit»2, à cette illustre tribune des Nations Unies, n’a pas pour but de me plaindre ou me lamenter. Je ne suis pas non plus ici pour prononcer un discours de convenance. J’ai en revanche été mandaté pour dénoncer les mensonges d’Etat, l’hypocrisie diplomatique, l’avidité du pouvoir, la recherche effrénée du profit, l’esprit démoniaque de domination et d’exploitation de l’homme par l’homme, [attitudes et orientations] qui  sont les vraies plaies qui gangrènent notre vivre-ensemble et pourraient causer la perte de notre société toute entière, y compris donc celle de l’ONU.»
    Le ministre burkinabè cite Lula da Silva, le président brésilien, avec ses propos, tirés de son intervention précédente: «Il existe de grandes divergences entre nos paroles et nos agissements. […] Ce ne sont pas les capacités qui font défaut, mais la volonté politique. En conséquence, l’ONU doit jouer son rôle de plaidant pour un monde solidaire et juste, tel qu’il est défini dans les principes de la charte de l’ONU».
    L’orateur illustre le profond fossé entre la parole et les faits, notamment de l’ONU, en rappelant la cas de Libye. «Si l’on s’en tient à l’essence même de ses paroles prononcées, on voit clairement que les inégalités dans le monde sont voulues, et qu’avec un minimum de courage et de volonté politique nous pourrions, à défaut de les éradiquer, les réduire en grande partie. Chaque année en effet voit éclore de beaux discours, tout comme de belles promesses et de grands engagements. D’un côté, il y a des mots – les principes figés dans la Charte de l’ONU dont la justice, l’égalité, la dignité, l’intégrité, le droit à l’autodétermination, la souveraineté des Etats, l’inviolabilité du territoire et le respect du droit international – et, de l’autre, les faits réels, quand on constate  ce qui se passe en Libye, dans le Sahel (précisément au Niger) et dans le conflit russo-ukrainien.
    Tout d’abord en Libye, où les inondations catastrophiques ont entrainé des milliers de morts, la catastrophe originale s’était produite en 2011 déjà, lors des évènements tragiques qui ont semé le chaos en Lybie en éliminant le chef de l’Etat, déchaînant le chaos qui s’en est suivi. […]  Cette catastrophe s’est produite sous l’égide de l’ONU, sous couvert de la résolution 19703, et l’approbation silencieuse, voire la complicité de la CEDEAO4 et de l’Union Africaine. Cette regrettable intervention, déclenchée par Nicolas Sarkozy, a provoqué la chute puis l’élimination de Mouammar Kadhafi, le 20 octobre 2011, et comme trop souvent, c’est la population, en l’occurrence le peuple libyen, qui en a fait les frais: on ne peut donc que se féliciter que cela n’ait pu se reproduire au Niger qui risquait pourtant de devenir une Lybie-bis. […]
    Aujourd’hui, il nous faut hélas refaire ce navrant constat:  malgré tous les beaux discours prononcés à cette respectable tribune, invitant au respect de la charte de l’ONU et du droit international, les représentants du Niger ont été pratiquement interdits d’accès au siège des Nations Unies. Le Burkina Faso condamne fermement cette manœuvre sordide qui relève de pratiques dépassées. Il faut donc à nouveau souligner l’importance pour l’ONU de son indépendance vis-à-vis de toute ingérence venant de quelque pays que ce soit.

Les grandes organisations doivent se
replier sur leur véritable raison d’être

Les leaders panafricains qui se sont battus pour l’unité du continent, nos grands-parents tombés sous les balles des colons, tous les enfants d’Afrique qui se sont sacrifiés pour l’honneur du continent en luttant contre le colonialisme et le néocolonialisme, ont dû se retourner dans leur tombe en entendant qu’une poignée d’égarés mettaient le Niger à la merci de l’envahisseur. […]
    Oui, cher Continent Africain, je lance ici même un appel vibrant et solennel aux peuples Sénégalais, Béninois, Nigérian, Ghanéen, Tchadien, Ivoirien, Comorien, Bissao-Guinéen et tous les peuples d’Afrique qu’ils se mobilisent avec nous dans la fraternité et la solidarité africaine afin d’éviter une nouvelle emprise désastreuse de l’impérialisme en mettant le feu au Niger à l’instar du cas de Libye. […]
    Monsieur le Président de la 78e Session de l’Assemblée Générale, Monsieur le Secrétaire Général de l’ONU, A cette même tribune de l’ONU, et à la face du monde, je me permets d’insister: la CEDEAO, l’Union africaine et l’ONU doivent impérativement redevenir de véritables organisations populaires et non des structures aux ordres d’une minorité de chefs d’Etat. Elles ne doivent pas être instrumentalisées pour déstabiliser des pays frères en assassinant leurs leaders. Ce n’est qu’à ce prix que la Charte de l’ONU et le droit international auront un sens!
    Nombre de conflits sont en réalité téléguidés par des puissances étrangères, qui  leur offrent leur appui, qu’il soit militaire ou logistique.

Fausses et réelles luttes
«contre le terrorisme»

Sous couvert de lutte contre le terrorisme (AQMI, DAESH, JNIM, etc.) semant mort et désolation, le Mali, le Niger et le Burkina Faso se sont retrouvés entraînés dans des conflits. […]
    Dans le cas du Burkina Faso, les populations civiles ont décidé, pour faire face aux incursions barbares et meurtrières des terroristes, de s’engager aux côtés des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et, formées et encadrées par les FDS, ont pris le nom de Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP). Nous avons ainsi au Burkina Faso 58000 VDP dont 42000 VDP communaux et 16000 VDP nationaux qui combattent sur tous les fronts aux côtés des FDS, n’agissant que sur instruction et surveillance et conformément à des réglementations établies pour protéger leurs vies et leurs biens. Ces gens sont des patriotes que certains chefs d’Etat de la CEDEAO et de l’Union Africaine, instrumentalisés par les puissances impérialistes capitalistes, tentent de faire passer auprès de la Communauté internationale pour des milices, ce qui est totalement mensonger.
    Si la communauté internationale s’engageait réellement dans la lutte contre le terrorisme, celui-ci aurait disparu et les populations civiles n’en seraient pas à devoir assûrer leur propre défense. Autres exemples: bien que le Mali, le Burkina Faso, le Niger et d’autres pays aient conclu un accord frontalier, mettant en commun leurs forces armées pour faire face au terrorisme, ces pays se sont vus imposer par la France le soutien de ses propres forces armées, le G5 Sahel. […]

Sanctions injustifiées
au lieu d’aide

Le Burkina Faso a ensuite fait l’objet de sanctions injustifiées, suite au coup d’Etat du 30septembre 2022. La Communauté internationale, sous l’impulsion de la France et ses affiliés en Afrique a d’abord tenté d’imposer un nouveau Premier ministre au Burkina Faso, ainsi que la nomination de ministres à des postes stratégiques. Il y a eu ensuite une tentative de maintien de bonnes relations entre les deux pays dans le but d’inféoder Ibrahim Traoré aux desiderata étrangers – ce que ce dernier a refusé fermement. L’initiative d’Accra, sans le Mali, n’a pas fait long feu.
    Enfin, après suppression des aides, annulation des conventions de formation de nos Forces de Défenses et de Sécurité (FDS), on a assisté au blocage des livraisons de matériel militaire, toujours sous l’influence de la France, ce qui nous a privés de système de défense aérienne du territoire, qui aurait dû être livré par la Belgique ou d’autres armements-clés en provenance des Etats-Unis. […]
    Je demande donc à cette tribune de l’ONU la reprise de ces livraisons nécessaires à la défense et la protection de nos populations: sinon l’ONU elle-même risque de se voir accuser en responsable devant l’Histoire de non-assistance à personnes en danger!
    Monsieur le Président de l’Assemblée Générale, Monsieur le Secrétaire Général de l’ONU, ce terrible tableau présenté par une communauté internationale indifférente, caractérisée par la non-assistance à un État en proie au terrorisme, cette hypocrisie internationale, cette suprématie de quelques puissances au sein de l’ONU, cette complicité dans le pillage de l’Afrique – tout cela n’implique- t-il pas de traduire cette communauté internationale devant la CPI?
    Il nous faudra donc assurer notre sécurité par nous-mêmes sans pouvoir compter sur autrui.
    C’est dans ce contexte qu’il faut répondre à ceux qui supputent la présence de troupes «Wagner» au Burkina Faso, avant tout des médias aux ordres de l’Elysée: Oui, Monsieur le Président, c’est nous les «Wagner» du Burkina Faso! Oui, nos braves FDS et VDP – voilà les «Wagner» de Burkina Faso! 
    Plutôt que de nous aider à arrêter cette saignée humaine, on déverse sur nous des accusations fallacieuses, des mensonges d’Etat servis par une diplomatie hypocrite et des menaces voilées avec indication des partenaires à fréquenter et des conduites à tenir ! Nous disons non!
    Les peuples africains en général et sahéliens en particulier sont résolument engagés dans une émancipation totale pour un véritable progrès social. Ainsi, le Burkina Faso entreprendra de façon indépendante ses partenariats avec qui il veut et achètera ses moyens de défense à qui il veut! Que ce soit la Russie, l’Iran, la Turquie, l’Azerbaïdjan, Cuba, le Nicaragua ou la Corée du Nord, le Burkina Faso  achètera et vendra ses produits avec les pays de son choix, sans intermédiaire et sans autorisation! […]

«La vraie raison de la présence
de forces militaires»

Encore un exemple de ces mensonges d’Etat touchant à la lutte contre le terrorisme en général et dans le Sahel en particulier:
    Bien que soient stationnés dans le Sahel près d’une dizaine de milliers de soldats d’armées étrangères composés en majorité de Français, mais également d’Américains, d’Allemands, d’italiens, etc. disposant d’armements et moyens de surveillance des plus sophistiqués, cela n’a pu empêcher les colonnes de centaines de terroristes surarmés de se déplacer pour semer la désolation et la mort. Au Mali, au Niger et au Burkina Faso, il n’y a ni usine de fabrique d’armes ni de munitions. Qui recrute donc ces terroristes? Qui les entraîne? Qui les fournit en permanence? Qui les nourrit et avec quels moyens? est-ce par philanthropie que les Occidentaux envoient leurs soldats mourir au Sahel pour les beaux yeux des Sahéliens? Et dans ce cas, pourquoi ces gesticulations diplomatiques dès qu’on demande le départ des troupes française?
    La vraie raison, ce sont les ressources du sous-sol au Sahel! En effet, l’Assemblée nationale française a voté la loi n°057-7-27 du 10 janvier 1957, paru dans le journal officiel de la République Française du 12 janvier 1957, portant création de l’Organisation Commune des Régions Sahariennes (OCRS) qui regroupe des parties du Mali, du Burkina Faso, du Niger, de la Mauritanie, de l’Algérie, etc. En termes de richesses du sous-sol, cette zone n’a pas sa pareille au monde.
    A titre d’exemple, la nappe phréatique la plus importante va de la Mauritanie à la Somalie en passant par le Mali, l’Algérie, la Libye, le Niger, etc. Le journal le Monde du 23 juillet 1957 avançait le chiffre de 6 à 7millions de tonnes de pétrole en tant que production potentielle annuelle du Sahara. En plus de ces ressources naturelles, nous avons de l’uranium, l’or, le cobalt, le zinc, le diamant, le lithium, le cuivre, etc.
    Pourquoi, dans ce cas, le continent Africain (1,3 milliards d’habitants, donc le deuxième continent le plus peuplé, 30 415 873 km2, et 54 Etats) ne dispose-t-il d’aucun siège permanent au sein du Conseil de Sécurité avec un Droit de Veto? N’est-ce pas là un véritable crime d’Etat, un crime de l’ONU?
    Arrêtons donc de croire en ce mensonge diplomatique grossier consistant à dire que ces puissances impérialistes viennent au Sahel pour défendre la démocratie et des droits de l’homme […]
    Que les moralisateurs expansionnistes gardent donc leurs rhétoriques de respect de droits humains à géométrie variable pour leurs terroristes qu’ils encadrent.»[…]

Collaborer, échanger, créer des liens

«Par conséquent, les peuples africains réclament que la CEDEAO, l’Union Africaine et même l’ONU redeviennent des institutions au service véritablement des peuples du monde. Parce que ce sont les manquements de ces organisations, leur manque de sincérité, leurs décisions clientélistes, leurs détournements constitutionnels, leur promotion de la mauvaise gouvernance, du pillage, de la désorganisation sociale et de la corruption qui conduisent immanquablement aux coups d’Etat.
    Si l’on s’attaque aux causes, les conséquences disparaîtront d’elles-mêmes. Mais en continuant à se dissimuler la vérité, même l’ONU risque de ne pas échapper à un coup d’Etat!
    Afin de prendre leur destin en main, le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont donc signé l’Alliance des Etats du Sahel (AES). L’AES est une structure visant à sécuriser nos pays en s’appuyant sur le traité révisé de l’autorité de développement intégré de la Région du Liptako-Gourma.5 Il s’agit donc à présent de ne plus compter que sur nos propres ressources, mettant nos moyens en commun.
    Les peuples africains sont foncièrement démocrates et notre attachement à la dignité humaine transcende la démocratie! Ce que nous refusons, c’est donc moins la démocratie, que «le piège de la démocratie» qui nous est tendu. Ainsi, la démocratie électoraliste s’est avérée un moyen de contrôle de nos Etats à travers les résultats du vote et l’attribution de postes ministériels voisin du jeu dechaises musicales.
    Les Africains sont-ils aujourd’hui reconnus dans leur dignité d’hommes, au sens de l’égalité entre tous les hommes? Hélas non, et cette constatation est triste pour le continent noir, pourtant berceau de l’humanité mais en réalité humilié, contrôlé et dominé!
    Des indépendances factices aux guerres fratricides, de la démocratie électoraliste aux aides biaisées, des guerres de voleurs au terrorisme fabriqué, entretenu et injecté dans nos contrées africaines notamment au Mali, au Burkina Faso et au Niger, il y a une seule constante: nous dominer, nous maintenir le «pied sur le cou» comme cela fut le cas pour notre malheureux frère George Floyd ici même aux Etats-Unis! Est-ce cela la démocratie?
    Et il se trouve des partisans de cette conception étriquée de la liberté pour justifier intellectuellement l’asservissement et la barbarie exercée à l’encontre de nos peuples en lutte pour leur dignité et leur souveraineté, au nom d’un principe paradoxal de liberté qui, in fine assassine la liberté. Oh Liberté, que de crimes on commet en ton nom!

Pas de «loups déguisés en moutons»!

C’est pourquoi, nous décidons désormais de dire NON! NON à tous ces ‹amis qui nous veulent du bien› au point de nous menacer de la guerre pour imposer leur amitié! Nous adapterons cette démocratie tant célébrée par des loups déguisés en moutons, afin de générer nous-mêmes le leadership politique adapté à nos peuples en vue de leur bonheur. Oui, l’émancipation totale et le progrès social véritable pour nos peuples constituent la finalité de toute action qu’elle soit politique, économique, socio-culturelle et/ou sécuritaire.»
    Enfin, les peuples sahéliens ont décidé de briser tout lien, économique, sociétal, sécuritaire ou culturel avec la France, entre autres :

  • le rejet de la dette coloniale
  • la sortie du système du Franc CFA (Franc des Colonies Françaises d’Afrique) qui n’est pas propriété africaine. […]
  • l’arrêt de la priorité aux intérêts et aux entreprises françaises dans les marchés publics et appels d’offre publics

– l’abolition du droit exclusif de fournir des équipements militaires et de former les officiers.

Personne n’applaudit un coup d’Etat, mais il ne faut pas se dissimuler qu’en ignorant les causes de ces coups d’Etat, on se condamne à en voir réapparaître à l’infini. Il faut donc en combattre les vraies causes avec lucidité en restant exigeant sur le respect des règles démocratiques et de la gouvernance vertueuse. En dernier lieu, rappelons que les peuples africains ne sont pas opposés au peuple français, mais à la politique française. […]
    Je voudrais pour finir exprimer ma sincère reconnaissance aux peuples du Monde, et à l’ensemble des personnalités à tous les niveaux dans le monde qui comprennent et accompagnent le Burkina Faso, le Mali, et le Niger dans cette épreuve difficile.[…]
    [Nos] efforts visent à offrir à la population burkinabè de meilleures conditions de vie. Tout en saluant l’ensemble des partenaires à travers le monde qui nous accompagnent.Nous encourageons tous ceux qui sont encore dubitatifs ou mal renseignés à établir des relations avec le Burkina Faso à condition que le partenariat qu’ils envisagent cadre avec la vision de [notre] Transition.» […]

1 «Discours de Bassolma Bazie à la 78e session de l’Assemblée générale de l’ONU, 23 septembre 2023», sur www. Lefaso.net. (texte entier en français). Texte vidéo sur: youtu.be/yjg2zqLR-sA
2 Burkina Faso veut dire «pays des hommes droites»
3 Résolution 1970 du Conseil de sécurité de l’ONU du 26 février 2011. Elle imposa le blocage total de livraison d’armes à destination du gouvernement Khadafi ainsi que l’interdiction de vol, ce qui signifia que le gouvernement libyen se trouvait délivré à l’assaut d’une révolte inspirée de la «guerre occidentale contre le terrorisme». Elle était suivi, peu de temps après, de l’intervention armée occidentale contre la Libye sous Khadafi, la première par des avions de combat françaises, ensuite de l’OTAN. Sans verdict de l’ONU, cette interdiction en enfreinte de la Charte a détruit le pays tout entier, a conduit à l’assassinat de Khadafi  par de bandes armées sans contrôle et a été le début d’un guerre civile devenue pérenne. (red.)
4 CEDEAO: Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
5 Région historique de l’Afrique de l’Ouest. Elle fait partie du socle situé dans la partie sud-ouest du Niger et s’étend jusqu’au Burkina Faso et au Mali (wikipédia)

 

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