Deux poids, deux mesures: au profit de qui?

Trump convoqué devant les tribunaux

wp. Quel théâtre absurde: un ancien Président américain est accusé avoir enfreint la loi en 36 prétendus délits, dans un grand brouhaha médiatique. Il est notamment accusé d’avoir payé le silence d’une actrice de films pornographiques et d’avoir négligé les lois sur le financement des campagnes électorales. Scandale donc! C’est pourtant la première fois dans l’histoire des Etats-Unis qu’un ancien Président américain se trouve appelé à comparaître devant un tribunal international.

Il n’est pas vain de se remémorer un peu les nombreux prédécesseurs dans l’Office suprême américain ou de leurs ministres qui se sont en effet (et non pas prétendûment seulement) rendus coupables de divers crimes, pourtant d’une toute autre envergure, comme le montre la liste honteuse que voilà.
    
Henry Kissinger: bombardement du Cambodge (1969–1973), coup d’Etat militaire contre Salvador Allende au Chili (intervention secrète de la CIA en 1973); George H. W. Bush: guerre contre l’Irak contraire au droit international (1991); Bill Clinton, Madeleine Albright: guerre en Yougoslavie contraire au droit international (1999); George W. Bush, Condoleezza Rice: guerres contraires au droit international en Afghanistan (2001) et en Irak (2003), camp de prisonniers de Guantánamo en enfreinte aux droits de l’homme (depuis 2002); Colin Powell: mensonge selon lequel l’Irak disposerait d’armes de destruction massive comme motif d’une guerre d’agression illégale (2003); Hillary Clinton: participation de la CIA à l’é limination de Mouammar Kadhafi (2011); BarackObama: innombrables assassinats par drones au Pakistan et en Afghanistan (2009–2011), attaque aérienne sur Kunduz (2009). – Pour tous ces crimes de guerre, qui a é té convoqué devant la Cour pénale internationale (CPI)?
    Il en va tout autrement dans le cas de la Russie et de Vladimir Poutine: peu après le début de la guerre en Ukraine, une multitude d’Etats, reconnaissant aux Etats-Unis le rôle de gendarme du monde, se sont alignés derrière le reproche général que Poutine menait une guerre d’agression contraire au droit international pour des motifs impérialistes, commettaint crime de guerre sur crime de guerre. Et tout cela sur la base d’une couverture médiatique hautement partisane et en éclipsant systématiquement les antécédents. Les véritables causes de cette guerre, pour lesquelles des acteurs d’outre-Atlantique portent également une lourde responsabilité, ne doivent pas être révélés. Toutes les guerres ont leur histoire, à  l’exception de celle-ci?
    A cela s’ajoute l’exigence que Poutine soit immédiatement convoqué devant la CPI, ce qui n’a pas tardé: récemment des enquêtes respectives ont été engagées. La CPI est autorisée à demander des comptes rendus aux personnes s’é tant rendus coupables des crimes suivants: le gé nocide, les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et le crime d’agression armée. Lors de son installation, les Etats-Unis et la Russie, tout comme Israël et le Soudan, ont retiré leur signature et ont déclaré qu’ils ne ratifieraient pas le traité. Pour quelles raisons?
    Il y a là plus d’une chose qui cloche. Les médias ne doivent surtout pas se laisser embrigader dans l’un ou l’autre camp. Leur tâche est ailleurs: contribuer à l’é claircissement du vrai contexte. Cela commence par un rapport objectif des choses. Mais il y a aussi un remède, c’est que nous autres, le «public», restions vigilants en nous faisant notre propre jugement, étayé des faits et que nous nous engagions pour la révélation et la diffusion de la vérité!

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