La réaction de Donald Trumpjr. a été claire et nette. Le 17 novembre, après que les premiers rapports des médias aient fait état d’un accord du Président américain Joe Biden (avant sa retraite fixée pour le 20 janvier 2025) donnant son aval au lancement de missiles américains ATACMS ciblés sur le territoire russe, à l’intérieur des frontières internationalement reconnues, le fils du Président élu a tweeté: «Le complexe militaro-industriel semble vouloir s’assurer qu’ils lancent la troisième guerre mondiale avant que mon père n’ait de chance de rétablir la paix et de sauver des vies».
Les avertissements de Donald Trump jr. ont été suivis par d’autres personnalités de renom de l’équipe Trump – et de hauts responsables du monde insistant sur leur profond souhait de mettre fin à la guerre d’Ukraine le plus rapidement possible. Ce n’est donc pas seulement du point de vue de la Russie que les derniers développements représentent une escalade décisive accomplie des Etats-Unis marquant leur entrée en guerre directe avec la Fédération de Russie, escalade qui va manifestement au-delà de la participation à la guerre des Etats-Unis et d’autres pays de l’OTAN, doctrine occidentale pourtant maintenue jusqu’à présent. Vladimir Poutine l’a clairement fait savoir, par plusieurs prises de position depuis juin de cette année. La dernière date du 12 septembre dont le message central a été le suivant:
«Il ne s’agit donc pas de permettre au régime ukrainien d’attaquer ou non la Russie avec ces armes. Il s’agit de décider si les pays de l’OTAN seront directement impliqués dans le conflit militaire ou non. Si cette décision est prise, cela ne signifie rien d’autre qu’une implication directe des pays de l’OTAN, des Etats-Unis et des pays européens dans la guerre en Ukraine. C’est leur implication directe, et cela change évidemment considérablement la nature du conflit. Cela signifiera que les pays de l’OTAN, les Etats-Unis et les pays européens seront en guerre avec la Russie. Et si c’est le cas, nous prendrons les décisions qui s’imposent, compte tenu du changement de nature de ce conflit et sur la base des menaces qui pèsent sur nous.»1
C’est à ce message clair et net dont le chef adjoint du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, Dmitri Medvedev, a fait référence dans sa déclaration du 19 novembre. Il l’a fait avec autant de clarté – mentionnant que dans le cas évoqué, il s’agirait donc de «riposter avec des armes de destruction massive […]» et évoquant la «troisième guerre mondiale» – dans ces termes:
«La seule chose qui importe, c’est la déclaration faite par le chef de l’Etat russe, le 12septembre. En conséquence, une nouvelle version des fondements de la politique de l’Etat dans le domaine de la dissuasion nucléaire [doctrine nucléaire] a été approuvée aujourd’hui [le 19 novembre]. L’utilisation de missiles de l’Alliance [OTAN] de cette manière serait classée comme attaque des nations de l’Alliance contre la Russie. Dans un tel scénario, la Russie se réserve le droit de riposter avec des armes de destruction massive contre Kiev et les installations cruciales de l’OTAN, n’importe où elles se trouvent. Ce serait alors la troisième guerre mondiale.»2
L’escalade occidentale est fortement risquée – dans quelle «logique»?
C’est précisément ce 19 novembre que les premiers missiles américains ATACMS ont été lancé depuis l’Ukraine vers le territoire russe. Cinq d’entre eux auraient été interceptés.3
L’utilisation des missiles ATACMS ne changera pas le cours de la guerre en Ukraine, mais augmentera son intensité. Volodimir Zelenski a de l’eau jusqu’au cou. Il mise entièrement sur l’escalade et fait donc jeu commun avec les cercles va-t-en guerre occidentaux qui, après les élections américaines, se trouvent face aux réalités similaires de celles hantant Zelenski, de sorte qu’ils cherchent depuis un certain temps déjà, eux aussi, la confrontation militaire directe de l’OTAN avec la Russie. Soupçonnent-ils leur dernière chance venue? Qu’ils sachent enfin que leur politique de diabolisation du prétendu ennemi russe, leurs menaces et ultimatums bruyants ainsi que l’escalade préconisée en cours signifie l’impasse. Elle est arrivée à une situation extrêmement dangereuse, et ce pour l’ensemble de l’humanité. Si une guerre mondiale ouverte n’a pas eu lieu jusqu’à présent, nous devons l’attribuer avant tout aux réactions mesurées de la Russie. Le 21 novembre, le Président russe a répondu aux attaques occidentales dans un discours à la nation expliquant les réactions russes à la nouvelle escalade occidentale (voir encadré).
Le bellicisme OTAN/UE reste autant irréel et risqué que celui de Biden
Après le 6 novembre, jour de l’élection du nouveau Président américain, la faction européenne des bellicistes occidentaux avait accélérée sa marche. Ce en toute évidence pour créer des faits avant un éventuel retrait des Etats-Unis après l’entrée en fonction du Président nouvellement reélu, Donald Trump. Une telle politique n’est certes pas dans l’intérêt des Etats et des peuples européens, mais tout à fait dans celui des lobbies misant sur la nouvelle escalade de la guerre.
Il y avait cet aventurier jusqu’à-boutiste de la politique étrangère allemande Michael Roth, politicien du SPD, qui a prôné, dans un entretien au Spiegel du 6 novembre, que l’Europe UE déclarerait en public qu’elle assumait, dès à présent, tous les coûts d’une poursuite de la guerre en Ukraine se déclarant également prête à acheter, auprès des Etats-Unis, les armes nécessaires à l’Ukraine – pour aussitôt les transmettre à l’Ukraine. Et d’ajouter que ce scénario fantaisiste serait la seule façon d’éviter une «paix dictatoriale» américano-russe contre l’Ukraine.4
Le Premier ministre britannique Starmer et le Président français Macron, ont redoublé ensemble leurs efforts pour réorienter le Président américain sur la voie de la guerre. Les deux leaders politiques européens protestent par leur paroles et par leurs actes de diriger les missiles britanniques et français de moyenne portée contre des cibles de grand impact sur le territoire de la Fédération de Russie. Eux aussi ne dissimulent guère leur volonté d’activer la guerre et de saboter donc tout accord entre Trump et le Président russe.5
On a ensuite affaire à d’autres dirigeants de l’UE s’accrochant obstinément à leur politique de confrontation. Tout le monde devrait prendre au sérieux ce que le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a déclaré lors d’un entretien avec l’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder en présence du rédacteur en chef de l’hebdomadaire suisse «Weltwoche», Roger Köppel, le 31 octobre 2024 à Vienne. En tant que Président tournant du Conseil de l’UE, Orbán avait tenté, en juillet 2024, d’initier des pourparlers de paix, s’étant aussitôt heurté à un épais mur d’opposition au sein de l’UE. Il déclare qu’il n’a «aucun espoir pour l’Europe». Et d’ajouter: «Je les ai vus de près et je ne veux pas dire de mal d’eux. Mais ils préconisent de gagner la guerre. Ils veulent vaincre la Russie. Le rôle principal est joué par la Présidente de la Commission européenne. C’est elle l’avant-garde. C’est elle la responsable de la situation. Elle défend que les Russes doivent être vaincus et que l’Ukraine doive tout obtenir pour que cela se produise. Tout ce qui concerne la paix serait une trahison, antidémocratique, non présentable et devrait donc être mis de côté. C’est ce ton qui domine actuellement l’Europe». Et Gerhard Schröder de riposter: «Depuis quand est-on mis au pilori pour poursuivre des initiatives de paix? C’est là où nous sommes arrivés?6
En effet, les femmes et hommes politiques européens ont donc majoritairement applaudi à la décision américaine. Tout semble aller dans la direction du Premier ministre britannique et celle du Président français.
Le troisième pays d’Europe occidentale à posséder des armes lourdes guidées à moyenne portée est l’Allemagne. Après le choix américain à haut risque, des hommes et femmes politiques au sommet des CDU/CSU, FDP et Alliance 90/Les Verts font pression pour que le Bundestag allemand décide également de libérer les missiles Taurus allemands destinés à lancer des attaques sur le territoire russe. Leurs trois groupes de députés réunis détiennent la majorité à la Diète allemande. La Ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock (les Verts) a expressément salué la décision américaine.
En revanche, le chancelier Olaf Scholz (SPD), entré en statut provisoire par la crise du gouvernement actuel, a réaffirmé son opposition aux livraisons de Taurus à l’Ukraine, affirmant qu’il ne pouvait et ne voulait pas en assumer la responsabilité.
Tandis que le Premier ministre slovaque Robert Fico s’est clairement positionné contre la décision américaine en affirmant: «Nous nous trouvons face à une escalade sans précédent des tensions, une décision qui anéantit l’espoir d’entamer des pourparlers de paix et de mettre fin aux tueries mutuelles en Ukraine». Et d’ajouter: «Il est surprenant de voir avec quelle rapidité certains pays de l’UE ont salué l’action militante des Etats-Unis. Cela ne fait que confirmer que l’UE n’est pas en mesure de formuler, de manière autonome, des positions fondamentales en matière de politique étrangère et que l’Occident veut poursuivre la guerre en Ukraine à tout prix».7
L’Europe ne doit pas laisser le champ libre aux fauteurs de guerre
Or, tout cela ne devra pas être le dernier mot issu d’Europe.
Poutine a rappelé à l’occasion de la conférence du club de Valdaï de cette année – quelques jours seulement avant la nouvelle escalade américaine – une conversation qu’il avait eue avec l’ancien Chancelier allemand Helmut Kohl en 1993, trois ans après la réunification des deux Allemagnes. Elle fut d’une tout autre tonalité que celle prédominante aujourd’hui, faisant écho à des principes entièrement vitaux au cours des siècles précédents. L’Allemagne y a joué un rôle particulier, notamment en tant que pont entre l’Ouest et l’Est.
Voilà donc ce qu’a dit Poutine: «Je l’ai déjà dit, mais je me permets de rappeler une conversation avec l’ancien chancelier Kohl en 1993, lorsque j’ai assisté par hasard à son entretien avec le maire de Saint-Pétersbourg de l’époque. Je n’avais pas oublié mon allemand alors et j’ai fait office d’interprète. Il a congédié l’interprète officiel. ‹Reposez-vous un peu›, a-t-il dit. Je suis resté avec eux pour assurer l’interprétation. En tant qu’homme qui, il y avait encore peu de temps, était officier des services de renseignements extérieurs soviétiques, j’ai été surpris par ses paroles. Honnêtement, j’ai écouté, j’ai traduit et j’ai été frappé, c’est le moins que l’on puisse dire, parce que ma tête était pleine de clichés de la guerre froide ayant été, peu de temps avant, un officier de renseignement du KGB. De manière inattendue, Kohl a déclaré que l’avenir de l’Europe, si elle voulait rester un centre indépendant de la civilisation mondiale, ne pouvait être que commun avec la Russie, c’est pourquoi nous devions unir nos efforts.»8 [mise en relief km.]
La confiance peut-elle renaître?
Pourtant, à l’occasion de la conférence précitée, le Président russe a en plus clairement indiqué qu’aujourd’hui, les gouvernements occidentaux devaient prendre les devants: «Le manque de confiance est le principal problème sur le continent eurasien et dans les relations entre la Russie et les pays européens. On peut critiquer la Russie autant que l’on veut, et nous faisons probablement aussi beaucoup d’erreurs, mais quand ils nous disent qu’ils ont signé les accords de Minsk sur l’Ukraine uniquement pour donner à l’Ukraine la possibilité de se réarmer et qu’ils n’avaient absolument pas l’intention de régler le conflit de manière pacifique, alors on peut se demander ce que signifie pour eux le terme confiance. […] Il est pourtant nécessaire de relancer progressivement le système de confiance mutuelle. […] Ce pourrait être le premier pas vers la création d’un système commun de sécurité eurasienne. Sommes-nous capables d’y œuvrer ou non? M. Kohl, que j’ai mentionné au début, était d’avis que c’était non seulement nécessaire, mais absolument indispensable. Je partage son point de vue.»9
Nous en sommes encore très loin! La manière d’y remédier s’avère être de plus en plus une question de survie pour l’Europe et, sans doute, pour l’humanité tout entière.•
1 cité d’après https://anti-spiegel.ru/2024/wollen-london-und-paris-vor-trumps-amtsantritt-mit-einem-krieg-vollendete-tatsachen-schaffen/ du 18/11/24
2 cité d’après https://de.rt.com/international/226476-weisses-haus-bestaetigt-erstmals-freigabe/ du 19/11/24
3https://de.rt.com/russland/226504-eskalation-nach-biden-ankuendigung-ukraine/ du 19/11/24
4https://www.spiegel.de/politik/us-wahl-2024-spitzengespraech-mit-jens-spahn-und-michael-roth-ueber-donald-trumps-wahlsieg-das-wird-richtig-wehtun-a-6904383f-9421-4d1f-8d4b-315735c93f35 du 6/11/24
5https://www.telegraph.co.uk/politics/2024/11/11/starmer-macron-trump-nato-ukraine-john-healey/ du 11/11/24
6 Citations tirées de Weltwoche n° 45.24 du 7/11/24
7 cité d’après https://de.rt.com/kurzclips/video/226552-beispiellose-eskalation-fico-zu-bidens/ du 19.11.2024
8http://en.kremlin.ru/events/president/news/75521 du 7/11/24 (traduction Horizons et débats)
9 ibid.
Vladimir Poutine: Je voudrais informer le personnel des Forces armées de la Fédération de Russie, les citoyens de notre pays, nos amis dans le monde ainsi que ceux qui continuent à se faire des illusions sur la possibilité d’infliger une défaite stratégique à la Russie, des événements qui se déroulent aujourd’hui dans la zone de l’opération militaire spéciale, à savoir après l’utilisation d’armes à longue portée de fabrication occidentale sur notre territoire.
Poursuivant l’escalade du conflit provoqué par l’Occident en Ukraine, les Etats-Unis et leurs alliés ont décidé d’employer, sur notre territoire, des armes de longue portée de fabrication occidentale.
Poursuivant l’escalade du conflit provoqué par l’Occident en Ukraine, les Etats-Unis et leurs alliés de l’OTAN ont annoncé qu’ils autorisaient l’utilisation de leurs systèmes d’armes de précision à longue portée contre le territoire de la Fédération de Russie. Les experts savent bien – et la partie russe l’a souligné à plusieurs reprises – qu’il est impossible d’employer de telles armes sans l’implication directe des spécialistes militaires des pays qui les produisent.
Le 19 novembre, six missiles opérationnels-tactiques ATACMS de fabrication américaine et, le 21 novembre, au cours d’une attaque combinée de missiles, des systèmes Storm Shadow de fabrication britannique et HIMARS de fabrication américaine ont frappé des installations militaires sur le territoire de la Fédération de Russie dans les régions de Briansk et de Koursk.
A partir de ce moment, comme nous l’avons souligné à plusieurs reprises, le conflit régional en Ukraine provoqué par l’Occident a pris une dimension global. Nos systèmes de défense aérienne ont repoussé ces attaques. Par conséquent, les objectifs fixés par l’ennemi n’ont pas été atteints.
L’incendie du dépôt de munitions de la région de Briansk, provoqué par la chute de débris de missiles ATACMS, a été éteint sans avoir causé de victimes ni de dommages graves. Dans la région de Koursk, une attaque a été menée contre l’un des centres de commandement de notre groupement «Nord». Malheureusement suite à l’attaque et au combat anti-aérien, il y a eu des victimes, des morts et des blessés parmi le personnel des unités de sécurité au périmètre de l’installation et parmi le personnel de service. Le personnel de commandement et opérationnel du centre de contrôle n’a subi aucune perte et poursuit normalement la gestion des actions de nos troupes visant à détruire et à expulser les unités ennemies de la région de Koursk.
Une fois de plus, je voudrais souligner que l’utilisation de telles armes par l’ennemi n’est pas en mesure d’affecter le cours des opérations de combat dans la zone de l’opération militaire spéciale. Nos troupes progressent avec succès sur toute la ligne de contact. Toutes les tâches que nous nous sommes fixées seront accomplies.
En réponse à l’utilisation d’armes à longue portée américaines et britanniques, ce 21 novembre, les forces armées russes ont mené une frappe combinée sur l’une des installations du complexe industriel de défense ukrainien. Dans des conditions de combat, elles ont également testé l’un des plus récents systèmes de missiles russes à moyenne portée, en l’occurrence un missile balistique à configuration hypersonique non nucléaire. Nos ingénieurs en missiles l’ont baptisé «Oreshnik». Les essais ont réussi et l’objectif du lancement a été atteint. Sur le territoire de l’Ukraine, dans la ville de Dniepropetrovsk, l’un des plus grands complexes industriels a été frappé, connus depuis l’époque de l’Union soviétique produisant encore des équipements de missiles et d’autres armes.
Nous développons des missiles à portée intermédiaire et à courte portée en réponse aux projets des Etats-Unis de produire et de déployer des missiles à portée intermédiaire et à courte portée, en Europe et dans la région Asie-Pacifique. Nous pensons que les Etats-Unis ont commis une erreur en se retirant, en 2019, unilatéralement du traité sur l’élimination des missiles à portée intermédiaire et à plus courte portée, sous des prétextes fallacieux. Aujourd’hui, les Etats-Unis ne se contentent pas de produire de tels équipements mais, comme nous le constatons, ils ont réglé les questions liées au déploiement de leurs systèmes de missiles avancés dans différentes régions du monde, y compris en Europe, lors d’exercices d’entraînement de leurs troupes. En plus, au cours de ces exercices, elles s’entraînent également à leur emploi.
Je vous rappelle que la Russie s’est engagée volontairement et unilatéralement à ne pas déployer de missiles de moyenne et de courte portée tant que les armes américaines de ce type n’apparaissent dans aucune région du monde.
Je le répète: nous effectuons les essais sur terrain du système de missiles Oreshnik en réaction aux actions agressives des pays de l’OTAN contre la Russie. Quant à la poursuite du déploiement de missiles à moyenne et courte portée, nous en déciderons selon les actions des Etats-Unis et de leurs satellites. Les cibles des nouveaux tests de nos systèmes de missiles les plus récents seront déterminées en fonction des menaces pesant sur la sécurité de la Fédération de Russie. Nous estimons que nous avons le droit d’utiliser nos armes contre les sites militaires des pays qui autorisent l’utilisation de leurs armes contre nos sites à nous. En cas d’escalade des actes d’agression, nous réagirons avec la même détermination et en image miroir [de façon symétrique]. Je recommande aux élites dirigeantes des pays qui envisagent d’utiliser leurs contingents militaires contre la Russie d’y réfléchir sérieusement.
Si, en cas de besoin et à titre de contre-mesure, nous désignons des cibles pour les systèmes tels qu’Oreshnik sur le territoire ukrainien, nous proposerons, à titre préventif, à la population civile et aux citoyens des pays amis qui s’y trouvent de quitter la zone dangereuse en question. Nous le ferons pour des raisons humanitaires – ouvertement et publiquement, sans craindre les contre-mesures de l’adversaire qui recevrait également ces informations.
Pourquoi sans craint? Parce qu’il n’existe aujourd’hui aucun moyen de repousser de telles armes. Les missiles attaquent les cibles à une vitesse de Mach 10, soit 2,5 à 3 kilomètres par seconde. Les systèmes de défense aérienne actuellement disponibles dans le monde ainsi que les systèmes de défense antimissile que les Américains sont en train de développer pour l’Europe sont incapables d’intercepter de tels missiles. C’est impossible.
Je voudrais souligner une fois de plus que ce n’est pas la Russie mais les Etats-Unis qui ont détruit le système de sécurité internationale et qui, dans leur quête et leur maintien de leur hégémonie, poussent le monde entier vers un conflit global.
Nous avons toujours préféré, et nous sommes toujours prêts, à résoudre toutes les questions litigieuses par des moyens pacifiques. Mais nous sommes également préparés à toute autre évolution.
Si quelqu’un en doute encore, c’est en vain: il y aura toujours une réponse.»
(Traduction selon texte authentique en allemand Horizons et débats)
Le 19 novembre 2024, le Général Michael Flynn, Conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump au début de son premier mandat et contraint par une campagne de démissionner prématurément, a posté ceci:
«Au cours des dernières 24 heures, l’Ukraine a tiré des ATACMS sur le territoire russe – manifeste escalade de la guerre.
Que faut-il faire?
Je donnerai plus de détails dans la journée. C’est un appel urgent à arrêter la folie avant que la troisième guerre mondiale ne soit irréversible.»
Notre site web utilise des cookies afin de pouvoir améliorer notre page en permanence et vous offrir une expérience optimale en tant que visiteurs. En continuant à consulter ce site web, vous déclarez accepter l’utilisation de cookies. Vous trouverez de plus amples informations concernant les cookies dans notre déclaration de protection des données.
Si vous désirez interdire l’utilisation de cookies, par ex. par le biais de Google Analytics, vous pouvez installer ce dernier au moyen des modules complémentaires du présent navigateur.