Les BRICS, la Charte des Nations Unies et pourquoi l’Occident atlantiste fait semblant d’être menacé

A propos du XVIIe Sommet des BRICS au Brésil

par Karl-Jürgen Müller

Le sommet des BRICS de cette année, qui s’est tenu à Rio de Janeiro, au Brésil, les 6 et 7 juillet, a suscité une attention remarquable. Mais de couleurs très variables. Dans les réactions occidentales, le courant dominant a oscillé entre la condamnation absolue et le dénigrement massif. Ainsi le journal allemand à grand tirage «Bild», titra le 6 juillet, «Le Sommet des Etats voyous. Voilà ce que Poutine, Xi et les mollahs préparent contre nous», tandis que la «Neue Zürcher Zeitung» proclama en grandes lettres, le 5 juillet, à propos du président des BRICS de cette année, le président brésilien Lula da Silva: «Malchanceux sur la scène internationale, en manque d’idées chez lui», et le 7 juillet: «Le mythe des BRICS s’effondre». Et l’ARD, dans ses actualités, a présenté le tout sous le verdict: «Sommet des BRICS au Brésil: réunion des désunis». Et les différentes annonces du président américain, sa menace d’imposer des droits de douane punitifs de 10% à tous les pays «participant à la politique anti-américaine des BRICS», ses homélies à l’égard de l’ancien président brésilien Bolsonaro, sa qualification du prochain procès contre celui-ci comme «chasse aux sorcières», ses déraillements verbaux selon lesquels le président russe débiterait des «conneries» ainsi que son annonce de reprendre les livraisons d’armes américaines à l’Ukraine se dessinent comme des diatribes dirigées notamment contre les participants du sommet des BRICS.
    Dans la quasi-totalité des pays non occidentaux, c’est-à-dire dans la majeure partie du monde, la tonalité est tout autre. Dans ce «reste du monde», c’est l’espoir qui prédomine: avec les BRICS, un mouvement est apparu et évolue dans ses efforts pour contribuer dans le but sérieux de réaliser, face à ce monde déchiré, les objectifs formulés par les Nations Unies, fondées il y a 80 ans, après la catastrophe de la Deuxième Guerre mondiale. En effet, quiconque aura poursuivi un peu plus près les discours ayant nourri l’actuel sommet des BRICS, remarquera les diverses images de coopération réelle entre ses membres, étudiera avec plus d’intérêt la déclaration finale (31 pages et 126 points, voir l’extrait dans l’encadré ci-dessous), se rendra compte des vraies raisons à la base des réactions positives du monde entier, ce qui l’amènera certes au constat qu’aucune nouvelle alliance militaire, aucun nouveau «bloc» contre un autre Etat n’a été ou n’est en train de se forger ici. Il constatera par contre que les BRICS constituent une vraie tentative de promouvoir la paix et la justice dans le monde, la prospérité et le bien-être pour tous, la protection de la culture et de la nature, et bien plus encore – et ce en faveur de tous les peuples du monde et dans le strict respect de la Charte des Nations Unies (voir encadré page 5). Toujours est-il que ces buts dictés par la raison présupposent que l’Occident renonce à ses ambitions hégémoniques qui se trouvent en pleine contradiction avec les principes de la Charte des Nations Unies.
    L’insinuation selon laquelle les BRICS constitueraient un «bloc» anti-occidental dirigé par la Chine et la Russie est une chimère tirées de l’imagerie occidentale pour dénigrer «l’ennemi». A Rio de Janeiro, il a été souligné une fois de plus qu’il s’agirait d’améliorer les relations entre tous les Etats et tous les peuples. Pour ne citer qu’un exemple: lors du sommet des BRICS, le Président indonésien, M. Prabowo, nouvellement élu en 2024 (l’Indonésie est membre des BRICS depuis janvier 2025) a souligné sa volonté de «construire des ponts entre le Sud et le Nord».1 Les BRICS, qui représentent déjà plus de 40% de la population mondiale, pourraient également jouer un rôle de médiateur dans les conflits, «sans le poids historique des alliances de l’époque de la Guerre froide». Le président sud-africain, le Premier ministre indien et le président brésilien ont exprimé des points de vue similaires.
    Lula da Silva a également évoqué ce qui constituerait peut-être un point clé de la résistance occidentale, et notamment américaine, aux BRICS: les BRICS sont une alliance «de pays qui aspirent à une économie mondiale différente», sans les diktats d’un seul pays et sans dépendance à une monnaie unique. Les pays des BRICS effectuent déjà leurs échanges bilatéraux dans leurs monnaies nationales. Lula da Silva a déclaré là-dessus: « Le monde doit trouver un moyen de garantir que nos relations commerciales ne soient pas nécessairement basées sur le dollar.» Et ensuite : «Je pense que c’est pourquoi les BRICS causent des maux de tête à certaines personnes.»
    Dans leur déclaration finale, les Etats des BRICS condamnent la guerre d’agression israélo-américaine contre l’Iran, la qualifiant de violation du droit international et de la Charte des Nations Unies (v. encadré, point 21). Ils soutiennent les efforts de paix des Etats africains et du Groupe des Amis de la Paix, fondé en 2024 (lors de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre dernier), concernant la guerre en Ukraine (v. point 22). Ils appellent également de manière détaillée au respect du droit international et du droit international humanitaire pour les Palestiniens de la bande de Gaza et des territoires palestiniens occupés (v. points 21 à 27). Ils adoptent également une position similaire concernant les nombreuses autres zones de conflit et les évolutions dans le monde qui menacent la paix (v. points 29 à 41), toujours en se référant aux déclarations et résolutions des Nations Unies. Ces déclarations ne constituent pas un soutien unilatéral aux parties au conflit, mais plutôt des exigences de respect du droit international, comme c’est d’ailleurs la mission des Nations Unies et, en particulier, du Conseil de sécurité.
    A l’issue du sommet des BRICS, le Président brésilien a été invité à commenter les nouvelles menaces proférées par le Président américain contre les pays des BRICS et les Etats les soutenant. Sa réponse: «Honnêtement, je ne pense pas que je vais commenter ce genre de messages. Je pense pas qu’il soit ni responsable ni sérieux pour le Président d’un pays comme les Etats-Unis de proliférer des menaces dirigées envers le monde, et ce par le biais des médias sociaux numériques. Le monde a changé. Nous ne voulons pas d’empereur. Nous sommes des nations souveraines.» Et d’y ajouter: «Au sein des BRICS, nous sommes convaincus que nous ne voulons plus d’un monde sous tutelle. Nous ne voulons plus ni de guerre froide, ni de mépris de la souveraineté, ni de guerre tout court.» (Souligné kjm.)

1https://thediplomat.com/2025/07/to-be-a-bridge-builder-indonesias-debut-at-the-BRICS-summit/  du 8 juillet 2025

Qu’est-ce que les BRICS?

km. Les BRICS sont une association de pays non occidentaux fondée sur les principes d’égalité et de souveraineté des Etats. Leur objectif déclaré est une coopération mutuellement bénéfique et le désir de donner une plus grande voix au Sud et à l’Est sur la scène politique mondiale. Fondée en 2006 par le Brésil, la Russie, l’Inde et la République populaire de Chine, l’association a été élargie à l’Afrique du Sud en 2010. Le premier sommet a eu lieu en 2009 à Ekaterinbourg, en Russie. Sa création était née de la volonté de construire une alternative au système de Bretton Woods, dominé par les Etats-Unis, avec ses institutions, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale. L’échec de ce système est devenu évident lors de la crise financière mondiale de 2008. Depuis sa création, les sommets et les déclarations des BRICS ont de plus en plus souvent abordé des domaines de la vie qui vont bien au-delà des questions économiques.
    Depuis le 1er janvier 2024, les pays BRICS incluent non seulement les membres éponymes: le Brésil (B), la Russie (R), l’Inde (I), la Chine (C) et l’Afrique du Sud (S), mais aussi l’Egypte, l’Ethiopie, l’Iran et les Emirats arabes unis. L’Indonésie est devenue membre à part entière début 2025. Dix pays partenaires ont également le droit de participer aux délibérations des BRICS: la Biélorussie, la Bolivie, le Kazakhstan, Cuba, la Malaisie, la Thaïlande, l’Ouganda, l’Ouzbékistan, le Nigéria et le Vietnam. De nombreux autres pays souhaitent adhérer aux BRICS ou coopérer plus étroitement avec eux et participent également à leurs sommets. Comme ce fut le cas l’année dernière en Russie, le Secrétaire général des Nations Unies était également présent au sommet des BRICS de cette année.
    Les dix pays BRICS représentent 48,6% de la population mondiale, 30,3% du PIB nominal et 38,3% du PIB mondial calculé en parité de pouvoir d’achat. L’indice de développement humain (IDH) de 0,7 est relativement élevé. D’autres chiffres sur les BRICS sont également disponibles en Occident, par exemple auprès de l’Office fédéral allemand de la statistique (https://www.destatis.de/DE/Themen/Laender-Regionen/Internationales/Thema/allgemeines-regionales/BRICS/_inhalt.html ).
    Les BRICS comprennent également la Nouvelle Banque de Développement, basée à Shanghai, dont l’objectif est d’accorder des prêts aux pays du Sud et de l’Est, indépendamment du FMI, de la Banque mondiale et du dollar américain, et sans contraintes politiques.
    Les BRICS ne disposent d’aucune superstructure bureaucratique. La présidence est tournante chaque année. Des conférences sur divers sujets et des sommets annuels ont également lieu dans le pays qui assure la présidence.

Déclaration de Rio de Janeiro: «Renforcer la coopération dans les pays du Sud pour une gouvernance plus inclusive et durable» (extraits)

Rio de Janeiro, Brésil, 6 juillet 2025

2. Nous réaffirmons notre attachement à l’esprit des BRICS: respect et compréhension mutuels, égalité souveraine, solidarité, démocratie, ouverture, inclusivité, coopération et consensus. Forts de 17 années de sommets des BRICS, nous nous engageons à renforcer la coopération au sein des BRICS élargis autour des trois piliers que sont la politique et la sécurité, l’économie et les finances, la culture et la coopération interpersonnelle, et à consolider notre partenariat stratégique au bénéfice de nos peuples en promouvant la paix, un ordre international plus représentatif et plus équitable, un système multilatéral revitalisé et réformé, le développement durable et une croissance inclusive.
    5. Nous réaffirmons notre engagement à réformer et à améliorer la gouvernance mondiale en promouvant un système international et multilatéral plus juste, plus équitable, plus flexible, plus efficace, plus efficient, plus réactif, plus représentatif, plus légitime, plus démocratique et plus responsable, dans un esprit de pleine consultation, de contribution conjointe et d’intérêt partagé. […]
    Reconnaissant la nécessité d’adapter l’architecture actuelle des relations internationales afin de mieux refléter les réalités contemporaines, nous réaffirmons notre attachement au multilatéralisme et au respect du droit international, y compris les buts et principes consacrés par la Charte des Nations Unies, dans leur intégralité et dans leurs interrelations, en tant que pierre angulaire indispensable, ainsi que le rôle central des Nations Unies dans le système international où les Etats souverains coopèrent pour maintenir la paix et la sécurité internationales, promouvoir le développement durable, promouvoir et protéger la démocratie, les droits de l’homme et les libertés fondamentales pour tous, et assurer une coopération fondée sur la solidarité, le respect mutuel, la justice et l’égalité. […]
    6. Prenant acte de la Déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement de Johannesburg II de 2023, nous réaffirmons notre soutien à une réforme globale des Nations Unies, y compris de son Conseil de sécurité, afin de le rendre plus démocratique, représentatif, efficace et efficient, et de renforcer la représentation des pays en développement au sein du Conseil, afin qu’il puisse répondre de manière adéquate aux défis mondiaux actuels et soutenir les aspirations légitimes des pays émergents et en développement d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, y compris les pays BRICS, à jouer un rôle accru dans les affaires internationales, en particulier au sein des Nations Unies, y compris de son Conseil de sécurité. […]

    7. A l’occasion du 80e anniversaire de la fondation des Nations Unies, nous rappelons les résolutions 75/1 et 77/335 de l’Assemblée générale des Nations Unies, ainsi que d’autres résolutions pertinentes, et réaffirmons notre engagement à fournir à l’Organisation tout le soutien nécessaire à l’accomplissement de son mandat. Nous soulignons l’appel pressant à la réforme des principaux organes des Nations Unies en vue de réaliser des progrès concrets. Nous nous engageons à revitaliser les discussions sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies et à poursuivre les travaux visant à revitaliser l’Assemblée générale et à renforcer le Conseil économique et social. Nous attendons avec intérêt la conclusion positive de l’examen du dispositif de consolidation de la paix en 2025.
    8. Nous convenons que, dans le contexte actuel du monde multipolaire, il est crucial que les pays en développement intensifient leurs efforts pour promouvoir le dialogue et les consultations en vue d’une gouvernance mondiale plus juste et plus équilibrée et de relations mutuellement bénéfiques entre les nations. Nous reconnaissons que la multipolarité peut offrir aux pays les moins avancés de meilleures opportunités de réaliser leur potentiel constructif et de bénéficier d’une mondialisation et d’une coopération économiques mutuellement bénéfiques, inclusives et équitables. Nous soulignons l’importance du Sud comme moteur de changement positif, en particulier face à des défis internationaux majeurs tels que l’intensification des tensions géopolitiques, les ralentissements économiques rapides et les évolutions technologiques, les mesures protectionnistes et les défis migratoires. Nous sommes convaincus que les pays BRICS continuent de jouer un rôle essentiel pour exprimer les préoccupations et les priorités du Sud et promouvoir un ordre international plus juste, durable, inclusif, représentatif et stable, fondé sur le droit international.
    17. Nous exprimons notre préoccupation face aux conflits en cours dans de nombreuses régions du monde et à l’état actuel de polarisation et de fragmentation de l’ordre international. Nous exprimons notre inquiétude face à la tendance actuelle qui a conduit à une augmentation critique des dépenses militaires mondiales, au détriment de l’apport de ressources adéquates au financement du développement des pays en développement. Nous plaidons en faveur d’une approche multilatérale qui respecte la diversité des points de vue et positions nationaux sur les enjeux mondiaux clés, notamment le développement durable, l’éradication de la faim et de la pauvreté, et la contribution à la réponse mondiale au changement climatique, tout en exprimant notre profonde préoccupation face aux tentatives de lier la sécurité à l’agenda du changement climatique.
    18. Nous constatons que le contexte mondial actuel est marqué par la polarisation et la méfiance et encourageons une action mondiale pour renforcer la paix et la sécurité internationales. Nous appelons la communauté internationale à répondre à ces défis et aux menaces sécuritaires qui en découlent par des mesures politiques et diplomatiques afin de réduire le potentiel de conflit et soulignons la nécessité de s’efforcer de prévenir les conflits, notamment en s’attaquant à leurs causes profondes. Nous soulignons que la sécurité de tous les pays est indivisible et réaffirmons notre engagement en faveur du règlement pacifique des différends internationaux par le dialogue, la consultation et la diplomatie. Nous encourageons le rôle actif des organisations régionales dans la prévention et la résolution des conflits et soutenons tous les efforts propices au règlement pacifique des crises. Nous soulignons l’importance de la médiation et de la diplomatie préventive comme outils essentiels pour éviter les crises et prévenir leur escalade, conformément aux buts et principes de la Charte des Nations Unies. Dans ce contexte, nous convenons d’explorer les possibilités de coopération dans la prévention des conflits armés, dans les missions de maintien de la paix des Nations Unies, dans les opérations de soutien à la paix de l’Union africaine, ainsi que dans les processus de médiation et de paix.
    19. Nous réaffirmons notre ferme engagement à renforcer la coopération multilatérale face aux crises humanitaires dans le monde et exprimons notre préoccupation face à la diminution des réponses internationales, déjà inadéquates, fragmentées et souvent politisées. Nous condamnons avec la plus grande fermeté toutes les violations du droit international humanitaire, y compris les attaques délibérées contre des civils et des biens civils, y compris les infrastructures civiles, ainsi que le refus ou l’obstruction de l’accès humanitaire et le ciblage du personnel humanitaire. Nous soulignons la nécessité d’établir les responsabilités pour toutes les violations du droit international humanitaire. De telles violations du droit international non seulement aggravent les souffrances immédiates, mais compromettent également les perspectives d’une paix durable en détruisant les fondements matériels et sociaux nécessaires à la reconstruction post-conflit. Nous saluons les efforts internationaux déployés par les membres du BRICS pour promouvoir le respect, l’application et la mise en œuvre effective du droit international humanitaire.

Source: https://BRICS.br/fr/news/BRICS-summit-signs-historic-commitment-in-rio-for-more-inclusive- 

Extraits de la Charte des Nations Unies

Extraits de la Charte des Nations Unies

Préambule

«Nous, peuples des Nations Unies, résolus

  • à préserver les générations futures du fléau de la guerre qui deux fois en l’espace d’une vie humaine a infligé à l’humanité d’indicibles souffrances,
  • à proclamer à nouveau notre foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l’égalité de droits des hommes et des femmes, ainsi que des nations, grandes et petites,
  • à créer les conditions nécessaires au maintien de la justice et du respect des obligations nées des traités et autres sources du droit international,
  • à favoriser le progrès social et instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande,

et à ces fins,

  • à pratiquer la tolérance, à vivre en paix l’un avec l’autre dans un esprit de bon voisinage,
  • à unir nos forces pour maintenir la paix et la sécurité internationales,
  • à accepter des principes et instituer des méthodes garantissant qu’il ne sera pas fait usage de la force des armes, sauf dans l’intérêt commun,

à recourir aux institutions internationales pour favoriser le progrès économique et social de tous les peuples,
avons décidé d’associer nos efforts pour réaliser ces dessins […]»

Article 1

«Les buts des Nations Unies sont les suivants:
    1. Maintenir la paix et la sécurité internationales et à cette fin: prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d’écarter les menaces à la paix et de réprimer tout acte d’agression ou autre rupture de la paix, et réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international, l’ajustement ou le règlement de différends ou de situations, de caractère international, susceptibles de mener à une rupture de la paix;
    2. Développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes, et prendre toutes autres mesures propres à consolider la paix du monde;
    3. Réaliser la coopération internationale en résolvant les problèmes internationaux d’ordre économique, social, intellectuel ou humanitaire, en développant et en encourageant le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinctions de race, de sex, de langue ou de religion;
    4. Etre un centre où s’harmonisent les efforts des nations vers ces fins communes.»

Article 2

«L’Organisation des Nations Unies et ses Membres, dans la poursuite des buts énoncés à l’Article 1, doivent agir conformément aux principes suivants:
    1. L’Organisation est fondée sur le principe de l’égalité souveraine de tous ses Membres.
    2. […]
    3. Les Membres de l’Organisation règlent leurs différends internationaux par des moyens pacifiques, de telle manière que la paix et la sécurité internationales ainsi que la justice ne soient pas mises en danger.
    4. Les Membres de l’Organisation s’abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies.»

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