A l’heure où le droit international et humanitaire est ouvertement bafoué, où la Charte des Nations unies est ignorée et où le génocide des Palestiniens est retransmis en direct sur les réseaux sociaux et les médias internationaux, les think tanks et les médias semblent réfléchir à «la rupture catastrophique des normes sous l’effet de la violence»1: «Le pouvoir pourrait supplanter le droit.»
Cependant, les Etats responsables, en tête desquels les Etats-Unis et Israël, évoluent depuis longtemps dans un autre univers, celui où la prétendue puissance hégémonique du monde occidental dirigé par les Etats-Unis met tout en œuvre pour repousser «le reste du monde» dans le Sud global. Les puissances coloniales impérialistes européennes poursuivent en Asie occidentale ce qu’elles ont initié avant et pendant la Première Guerre mondiale. Elles veulent s’approprier le contrôle entre la Méditerranée orientale et la région du Golfe Persique et placer cette zone sous le contrôle d’Israël pour en faire un «nouveau Moyen-Orient». Car Israël, selon le Premier ministre Benjamin Netanyahou, mène également son combat contre le Mal au profit de l’Europe et de celui des Etats-Unis.
Ceux qui ne soutiennent pas les campagnes de bombardements israéliens sont «éliminés» et expulsés. Les parrains d’Israël à Washington, Londres, Paris, Berlin et Bruxelles assurent son approvisionnement en armes, lui fournissent les fonds ainsi que leur protection médiatique et politique. Dans cette lutte pour la soumission, les sanctions économiques unilatérales sont une arme très prisée que les Etats-Unis et l’UE utilisent pour contraindre d’autres Etats, entreprises et individus à se plier aux intérêts occidentaux.
Un autre moyen de faire la guerre [de l’Occident collectif atlantiste contre «le reste du monde», réd.] consiste à «neutraliser les adversaires politiques par la voie juridique», une pratique également appelée «lawfare» (guerre juridique). Des campagnes agressives sont orchestrées avec le soutien des médias lancées contre des «personnes ciblées», pouvant aller jusqu’à créer un climat de pogrom. Cette arme a été maintes fois éprouvée en Amérique latine, où des accusations juridiques d’origine douteuse, mais amplifiées par les médias, ont traîné devant les tribunaux des personnalités politiques de haut rang, en Argentine et au Brésil.
Les Etats-Unis en reviennent désormais à l’usage de l’arme de la «guerre juridique» qu’ils manient si bien en Amérique latine, accusant une personnalité de mener une «guerre politique et économique», une «guerre juridique» contre eux-mêmes et Israël. Il s’agit de Francesca Albanese, rapporteure spéciale des Nations unies sur la situation des droits de l’homme en Palestine. En Allemagne, elle s’était déjà vue interdire, au début de l’année, de prendre la parole dans les universités de Munich et Berlin, et son intervention improvisée dans une salle de conférence du centre de Berlin avait été surveillée par une demi-douzaine d’agents de police présents dans le public. Il y a quelques jours, l’université de Berne a également interdit à cette avocate engagée, qui avait été invitée par Amnesty International, de prendre la parole. Une manifestation de remplacement a eu lieu à Zurich. Pour comble, le Secrétaire d’Etat américain aux Affaires étrangères, Marco Rubio a imposé des sanctions à Francesca Albanese. C’est ce qu’a annoncé le département d’Etat américain dans un communiqué de presse2 publié le 9 juillet 2025 (heure locale). Rubio s’est référé à la directive 14203, par laquelle le Président américain Donald Trump avait déjà imposé des sanctions contre la Cour pénale internationale3. L’administration américaine reproche à Albanese d’avoir saisi la Cour pénale internationale (CPI) sollicitant qu’elle «ouvre une enquête contre des ressortissants américains et israéliens, les arrête, les emprisonne ou les poursuive pénalement». Or, ni les Etats-Unis ni Israël ne sont signataires du Statut de Rome. Cela semble signifier pour ces deux gouverements que ceux qui tentent d’empêcher la poursuite de crimes de guerre peuvent être traités de parias. Rubio reproche à Albanese en effet de ne pas avoir consulté d’abord les deux Etats et d’avoir ainsi «gravement violé» la souveraineté de ces deux pays. Avec Albanese, on aurait affaire à un personnage «partiale» et «malveillante» ainsi que «inapte à occuper la fonction de Rapporteure spéciale», poursuit la déclaration américaine. Selon cette source, Albanese propagerait «un antisémitisme flagrant», soutiendrait le terrorisme et afficherait «un mépris ouvert pour les Etats-Unis, Israël ainsi que l’Occident». Cela se traduirait notamment par le fait qu’elle aurait recommandé à la CIP de «délivrer des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant».
Elle aurait également envoyé récemment«des lettres de menace à des dizaines d’institutions à travers le monde, dont de grandes entreprises américaines actives dans les domaines de la finance, de la technologie, de la défense, de l’énergie et de l’hôtellerie», des lettres dans lesquelles elle aurait porté «des accusations radicales et infondées» et «recommandé à la CPI d’ouvrir des enquêtes et des poursuites contre ces entreprises et leurs dirigeants».Selon le Secrétaire d’Etat américain, Albanese mènerait donc en toute évidence des campagnes de«guerre politique et économique»qui menaceraient les intérêts nationaux et la souveraineté – un comportement «intolérable». Et Rubio d’ajouter que«toutes les mesures» jugées nécessaires du gouvernement américain seraient prises pour répondre à cette «guerre juridique» et que le monde entier devait prendre conscience du fait que la souveraineté des Etats-Unis et«celle de leurs alliés» serait préservée.
Albanese touche un nerf essentiel
Francesca Albanese a réagi dans une première brève déclaration à la chaîne d’information qatarie al-Jazira en forme d’un message textuel: «Pas de commentaire sur les techniques d’intimidation dignes de la mafia. J’ai fort à faire pour rappeler aux Etats membres (de l’ONU) leur obligation de mettre fin au génocide et d’en punir les auteurs. Ainsi que ceux qui en tirent profit.»
Le lendemain, dans une interview accordée au site Internet Middle East Eye, elle a déclaré avoir manifestement «touché un nerf sensible»4. Interrogée par le modérateur sur son état d’esprit, elle a expliqué qu’elle s’inquiétait pour les personnes «qui meurent à Gaza, à ce moment même où nous sommes ici en train de parler. Et cela face aux Nations unies totalement inertes d’intervenir.» Et d’y ajouter que c’était par sa qualité d’experte de l’ONU qu’elle avait recommandé à la Cour pénale internationale d’engager des poursuites pénales.
Selon Albanese, l’actuelle administration américaine est en train de destabiliser un système juridique international «qui nous protège tous». Selon elle, Washington sape «les fondements de l’ordre multilatéral». Elle n’a pas non plus ménagé ses critiques à l’égard de l’inaction des Nations unies, rappelant que l’organisation compte 193 Etats membres et que «nous nous appelons les Nations unies et non pas les Etats-Unis».
Stéphane Dujarric, porte-parole d’António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, a qualifié de «dangereux précédent» l’imposition de sanctions à l’encontre d’une Rapporteure spéciale (du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies). Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a appelé l’administration américaine à lever «immédiatement» les sanctions contre Albanese. Selon M. Türk, elles visent «le travail qu’elle accomplit dans le cadre de son mandat, à savoir: rendre compte de la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés». Début juillet déjà, les Etats-Unis avaient demandé que Mme Albanese soit démise de ses fonctions.
Chris Hedges, correspondant à l’étranger et directeur de longue date du bureau du «New York Times» au Moyen-Orient, s’est prononcé, immédiatement après l’annonce des sanctions américaines contre Albanese5 , en ces termes: «Lorsque l’histoire du génocide à Gaza sera écrite, Francesca Albanese restera dans les mémoires collectifs comme l’une des défenseures les plus courageuses et les plus ouvertes de la justice et du respect du droit international.»
Selon lui, elle reçoit des menaces de mort et fait l’objet de campagnes de désinformation orchestrées par Israël et ses alliés. Elle dénonce «l’absence de moralité et de caractère politique de la communauté internationale» qui permet que le génocide des Palestiniens et leur expulsion se poursuivent. Elle s’acquitte de sa mission de Rapporteure spéciale en documentant les crimes de guerre commis à Gaza et en Cisjordanie, notamment dans son rapport intitulé «Le génocide comme moyen d’extinction coloniale».6
Un langage clair contre la manipulation
Cette avocate italienne engagée ne mâche pas ses mots. Depuis des mois, elle martèle que les Etats, les gouvernements et les entreprises qui, en dépit de la guerre contre les Palestiniens sans défense dans la bande de Gaza, ont maintenu leur coopération et leur soutien à Israël, pourraient un jour être accusés de complicité de génocide. Elle a attiré l’attention des chefs d’Etat européens, y compris celle de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, sur les conséquences pénales possibles du soutien politique apporté à Israël dans le contexte de la guerre d’extermination menée contre Gaza.
Le 30 juin, Albanese a publié son dernier rapport, dans lequel elle cite plus de 60 entreprises internationales, dont des groupes technologiques tels que Google, Amazon, Microsoft, mais aussi des sociétés financières, qui, par leur coopération avec Israël, auraient non seulement profité de «l’occupation illégale» des territoires palestiniens, mais aussi, désormais, du génocide à Gaza. Titre de ce rapport: «La transformation de l’économie d’occupation israélienne en une économie du génocide»7.
Dans ce rapport, Albanese demande à la Cour pénale internationale et aux autorités judiciaires des Etats membres de l’ONU d’ouvrir des enquêtes contre les entreprises mentionnées dans le rapport et leurs dirigeants pour suspicion de soutien au génocide des Palestiniens. Elle a appelé les Nations unies à imposer des sanctions contre Israël et à geler ses avoirs. Ces mesures sont notamment prévues à l’article 7 de la Charte des Nations unies.
Malgré les preuves détaillées des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis par le gouvernement et l’armée israéliens, le gouvernement fédéral allemand, les partis représentés au Bundestag et les grands médias dits «de qualité» en Allemagne ne réagissent pas. Au niveau européen, des représentants du gouvernement allemand, dont le chancelier lui-même et une déléguée de l’UE à l’antisémitisme, se sont récemment prononcés en faveur du maintien du soutien et de la protection d’Israël8.
Face aux critiques de plus en plus vives émanant d’autres Etats membres de l’UE, le gouvernement fédéral allemand a tenté de calmer le jeu en feignant de prendre des mesures et en se montrant «ouvert» à une prétendue «perspective accrue de cessez-le-feu» ainsi qu’à confier un ordre de mission aux ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’UE, lesquels doivent se réunir le 15 juillet 2025 pour examiner un rapport d’évaluation et ses conséquences éventuelles (à l’égard d’Israël).
Gideon Levy, correspondant depuis des années du journal «Haaretz» dans les territoires palestiniens occupés, parle de «camp de concentration»9 pour qualifier le projet du gouvernement israélien de construire une «ville humanitaire» sur les ruines de la ville de Rafah, dans le sud de la Palestine, d’où les Palestiniens doivent être expulsés. «Il n’y a pas d’autre façon de décrire (ces plans) que d’évoquer la construction d’un camp de concentration», a déclaré Levy dans une interview accordée à la chaîne d’information qatarie al-Jazira (11 juillet 2025). Il est «vraiment difficile d’imaginer que cela puisse se produire 80 ans après l’Holocauste». Le ministre de la Défense Katz, qui a développé cette «idée folle et diabolique», est lui-même, selon Levy, le descendant de survivants de l’Holocauste. La plupart des Israéliens auraient perdu toute humanité envers Gaza.
Des camps de concentration à Gaza?! En Allemagne, cela ne semble pas poser de problème.
Ici, on célèbre comme si rien n’était le soixantième anniversaire des relations diplomatiques entre l’Allemagne et Israël:10 60 ans de relations diplomatiques entre Israël et l’Allemagne, de valeurs communes et de «partenariat stratégique» avec Israël, qui n’est «surpassé que par les Etats-Unis». •
1https://www.foreignaffairs.com/united-states/might-unmakes-right-hathaway-shapiro
2https://www.state.gov/releases/office-of-the-spokesperson/2025/07/sanctioning-lawfare-that-targets-u-s-and-israeli-persons/
3https://www.federalregister.gov/documents/2025/02/12/2025-02612/imposing-sanctions-on-the-international-criminal-court
4https://www.middleeasteye.net/news/francesca-albanese-defiant-face-trump-sanctions
5https://chrishedges.substack.com/cp/167974955
6https://www.un.org/unispal/document/genocide-as-colonial-erasure-report-francesca-albanese-01oct24/
7https://www.ohchr.org/en/documents/country-reports/ahrc5923-economy-occupation-economy-genocide-report-special-rapporteur
8https://euobserver.com/eu-and-the-world/ar349d1cbc
9https://www.youtube.com/watch?v=5sDnSuj5_uA
10https://www.diplo.news/articles/deutsch-israelisches-jubilaumsjahr
Première publication: https://www.nachdenkseiten.de/?p=135981 du14/07/25
(Traduction Horizons et débats)
«Je dois avoir touché un nerf sensible. […] Il semble que suis si profondément et fermement opposée au système dominant qu'il faudra probablement me réduire au silence. M’attaquer par tous les moyens est la seule chose qu’ils sont donc capables de faire – au lieu de faire ce que j’exige des Etats et des grandes entreprises, pas grand-chose. Tout ce que je revendique d’eux c’est de respecter le droit international. C’est aussi simple que ça. […] Soudain, je représenterais donc une menace pour l’économie mondial, sérieusement. Ces grandes entreprises technologiques, ces géants qui dominent les algorithmes et contrôlent le capital – ces cercles-ci se sentiraient menacés par moi, pour la seule raison que je leur ai adressé mon appel urgent à respecter le droit international et à cesser de tirer profit des crimes, des crimes internationaux, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et du génocide?» […]
Francesca Albanese dans une interview par Middle East Eye, le 10.07.2025; traduction de l'anglais Horizons et débats)
Le Comité de coordination des procédures spéciales des Nations unies condamne les sanctions américaines contre Francesca Albanese
Genève (10 juillet 2025) – Le Comité de coordination* des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme a fermement condamné, ce 10 juillet 2025, les sanctions prises par le gouvernement américain à l’encontre de Francesca Albanese, rapporteure spéciale sur la situation des droits de l’homme dans les Territoires palestiniens occupés depuis 1967, pour avoir prétendument aidé la Cour pénale internationale à prendre des mesures contre des responsables américains ou israéliens.
«Il ne s’agit pas seulement de sanctions contre une experte indépendante en droits de l’homme nommée par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies. Au contraire, ces sanctions reflètent l’assaut continu de l’administration américaine actuelle contre l’ensemble du système des Nations unies et ses valeurs fondamentales que sont les droits de l’homme, la justice, l’obligation de rendre des comptes et l’Etat de droit», a déclaré le comité.
Le Comité a souligné que Francesca Albanese ne s’acquittait que du mandat que lui avait confié le Conseil des droits de l’homme, qui avait expressément demandé à la rapporteure spéciale d’enquêter sur les violations par Israël des principes et fondements du droit international, du droit international humanitaire et de la Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre dans les territoires palestiniens occupés par Israël depuis 1967. «Malgré des circonstances très difficiles, notamment des intimidations et des attaques personnelles coordonnées (y compris contre des membres de sa famille), Albanese a agi conformément au code de conduite des titulaires de mandat des procédures spéciales», comme l’écrit le comité.
«La documentation et la révélation de graves violations du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire par Israël et d’autres acteurs est une tâche qui devrait être soutenue par les Etats et non pas sanctionnée ou sapée. Nous saluons le courage de Francesca Albanese qui ose dire la vérité à une puissance mondiale, initiative que nous soutenons solidairement.» Et d’y ajouter: «En dépit de telles tentatives d’intimidation des titulaires de mandat au titre des procédures spéciales des Nations unies, nous continuerons à agir en toute indépendance et intégrité afin de remplir notre mandat que nous a confié le Conseil des droits de l’homme en matière de respect des normes internationales relatives aux droits de l’homme», a déclaré le comité.
Le comité souligne que les sanctions ne réussiront pas à réduire Albanese au silence ni d’autres titulaires de mandat qui accomplissent leur travail légitime de demander de rendre compte, à tous les Etats et autres acteurs, concernant d’éventuelles violations des droits de l’homme.
«Rester silencieux face à un mépris et à un dédain aussi flagrants des normes relatives aux droits de l’homme n’est pas une option», déclare donc le Comité, appelant tous les Etats, le Conseil des droits de l’homme et les membres de la communauté internationale à agir avec détermination pour défendre le système multilatéral de promotion et de protection des droits de l’homme et à condamner cette attaque injustifiée contre Francesca Albanese et l’ensemble du système des droits de l’homme des Nations unies. Et d’y ajouter l’appel urgent à l’adresse de la communauté internationale tout entière, basée sur le droit:
«L’érosion progressive de l’écosystème des droits de l’homme et de ses mécanismes de responsabilisation ne peut plus être ignorée».
*Le Comité de coordination est un organe composé de six experts indépendants qui coordonne et facilite le travail des procédures spéciales dans leur ensemble. Il est actuellement composé de Surya Deva, président, rapporteur spécial sur le droit au développement; Jovana Jezdimirovic Ranito, présidente et rapporteure du Groupe de travail sur l’utilisation de mercenaires comme moyen de porter atteinte aux droits de l’homme et d’entraver l’exercice du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes; Siobhán Mullally, rapporteure spéciale sur la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, Tomoya Obokata, rapporteur spécial sur les formes modernes d’esclavage, y compris leurs causes et leurs conséquences, Alexandra Xanthaki, rapporteure spéciale dans le domaine des droits culturels, et Isha Dyfan (ex officio), experte indépendante sur la situation des droits de l’homme en Somalie.
Source: https://www.un.org/unispal/document/silence-is-not-an-option-press-release-10jul25/
(Traduction Horizons et débats)
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