Les nouveaux accords entre la Suisse et l’UE proposés par le Conseil fédéral ne répondent à aucun besoin économique réel. C’est ce qui ressort de deux interviews méritant la lecture, publiées dans la NZZ; la première le 20 août 2025, avec M. B. Zürcher, ancien directeur du dossier «travail» auprès du Secrétariat d’Etat à l’économie, et la seconde le 27 août 2025, avec le professeur T.Straumann de l’Université de Zurich. Straumann souligne, lui aussi, que la perte de souveraineté suisse qui accompagne les nouveaux accords entraînerait, à long terme, une détérioration de la politique économique de notre pays, car elle serait moins décentralisée, moins pragmatique et moins démocratique. En outre, les deux interviews, en mettant le doigt sur le fond du problème, indiquent qu’un rejet de la proposition sous régie bruxelloise entraînerait probablement des sanctions de l’UE à l’encontre de notre pays. Ce constat est, pris pour lui seul, préoccupant en ce qu’il évoque de sérieux doutes concernant la bonne foi d’une l’UE qui se veut partenaire contractuel sérieux. De telles conditions suffisent, elles seules déjà, de rendre inacceptable cet accord peu plausible dans sa substance.
Conclusion: Compte tenu des jugements négatifs bien fondés des experts, l’adhésion aux nouveaux accords devra rester limitée, principalement soutenus des étatistes, des votants intimidés par la propagande alarmiste et d’autres esprits hésitants. En revanche, il faut espérer que nos concitoyens, majoritairement attachés à leurs libertés, rejetteront cette proposition de traité tout à fait insuffisante afin que la Suisse, légitimée démocratiquement, puisse maintenir son succès économique.
Hanspeter Bornhauser, Bedano TI
Le Président français Emmanuel Macron a proposé la ville suisse de Genève comme lieu d’une rencontre éventuelle entre les Présidents ukrainien Volodymyr Zelensky et russe Vladimir Poutine.
Cependant, il est devenu pratiquement impossible que la Suisse tire parti de l’un des avantages principaux de la neutralité, à savoir participer décidément pour l’instauration de la paix par l’organisation des négociations de paix. Les Etats neutres accueillant des délégations de négociation de paix ne doivent pourtant pas être considérés comme des adversaires ou constituer une menace de partie prise pour l’un des adversaires au conflit. Malheureusement, à cause de nos concitoyens et politiciens considérant la neutralité comme une passivité causée par le manque de courage, la Suisse n’est plus neutre dans ce conflit. Par contre, la Suisse renforce et étend les sanctions contre la Russie, ce qui signifie qu’elle participe au conflit se mettant du côté d’une puissance belliciste.
La neutralité n’est prise au sérieux que lorsque le gouvernement s’y conforme réellement et l’utilise de manière cohérente en vue de prendre des mesures en faveur de la paix. Car c’est précisément en période de grave crise de confiance politique que les belligérants ont intérêt à ce qu’existent des Etats capables de favoriser des issues à des situations d’impasse dangereuses.
La neutralité fait partie de l’identité suisse. Ce qui fait que nous portons tous une responsabilité particulière en matière de paix. Le monde entier s’en souvient encore – nous ne devons donc pas l’oublier nous-mêmes.
Dieter Jäger, Argovie
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