En tant que citoyen suisse, je m’oppose avec véhémence au projet de l’éloigner le Musée de la Croix rouge de Genève er de la Suisse même. Le Musée de la Croix-Rouge internationale à Genève est d’importance nationale, car il incarne le principe de neutralité suisse et soutient le rayonnement des relations diplomatiques envers d’autres pays. C’est un musée unique au monde, accessible à tous. C’est justement en ce moment qu’il doit rester ouvert, car le monde entier se trouve en ébullition, avec les guerres au Proche-Orient et les conflits ukrainiens-russes. Au lieu de dépenser 12 millions francs des fonds réalisés par nous autres contribuables pour une conférence de paix infructueuse au Bürgenstock, on pourrait les investir dans quelque chose de plus sensé, comme l’aide humanitaire, la neutralité et le respect du droit international. C’est pourquoi vouloir transférer ce musée du CICR de Genève à Abu Dhabi est une impertinence, et je tiens vivement à soutenir la motion du Conseil national visant à préserver le musée du CICR.
Georges Bösch, Sirnach TG
Au milieu de blocs de pouvoir qui s’arment massivement, l’Etat neutre est indispensable. A une époque où les guerres entre grandes puissances sont planifiées, où des manœuvres sont organisées partout (l’armée allemande, par exemple, s’exerce dans le Pacifique du Sud) et où l’on procède à un réarmement massif, il n’y a qu’une seule façon pour la Suisse: celle de continuer à mettre sa neutralité au service de sa tradition humanitaire. Le travail inestimable accompli par la Croix-Rouge suisse depuis 1863 est unique en son genre. Le CICR ne peut accomplir sa difficile mission dans le contexte des conflits que s’il bénéficie de la confiance des belligérants. Seule une politique de neutralité stricte, sans rattachement à des blocs de pouvoir, peut le garantir. La Suisse est une nation de volonté, composée de plusieurs cultures. Sans sa longue tradition de résoudre les conflits de manière non-violente, la Suisse n’existerait plus. Réunir les parties autour d’une table et élaborer des solutions d’égal à égal, tel est l’ADN de la Suisse. De même, grâce à sa longue tradition de «bons offices», la Suisse est mieux placée que tout autre pays pour mettre à disposition des médiateurs neutres biens formés.
Marianne Bürkli, Bronschhofen SG
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