Le 5 juin 2016, les Suisses ne voteront pas seulement sur trois initiatives et deux projets de lois référendaires au niveau national, mais ils voteront aussi sur de nombreuses affaires cantonales et communales. La votation sur les trois projets de loi sur la formation dans le canton de Bâle-Campagne est suivie avec grand intérêt dans toute la Suisse. «Si les citoyens de Bâle-Campagne votent trois fois oui, nous pourrons parler d’un grand succès avec effet de signal pour toute la Suisse. Les réformes de quelques utopistes de l’enseignement dans les bureaux de direction seraient alors sévèrement freinées», écrit la «Starke Schule Baselland» (Ecole solide de Bâle-Campagne).* Elle a raison.
Par l’entretien avec Jürg Wiedemann du comité «Ecole solide de Bâle-Campagne», nous apprenons ce qu’il en est exactement avec les projets de loi relatifs à la formation. Il est particulièrement fascinant, pour ceux qui ne sont pas du canton de Bâle-Campagne, de réaliser à quel point les citoyens actifs interviennent dans l’enjeu avec le Parlement et le peuple dans ce canton. Ils lancent constamment de nouvelles initiatives populaires et des initiatives parlementaires – ceci est tout à fait différent des cantons d’Argovie, des Grisons et de Saint-Gall. La Suisse doit garder cette diversité: «L’instruction publique est du ressort des cantons» est écrit à l’article 62 alinéa 1 de la Constitution fédérale. Ne nous laissons pas éblouir par des phantasmes d’harmonisation et de centralisation. L’expérience montre d’ailleurs: même si dans une ville il y a exactement le même plan d’études, un changement de classe est pour chaque enfant un changement – et oui ni les enseignants, ni les enfants sont des robots programmables.
Les trois projets de loi en bref:
Le projet de loi exige que la décision sur le plan d’études de l’école publique ne soit pas à l’avenir du ressort du Conseil de la formation mais qu’il revienne au Parlement cantonal d’introduire le plan d’études ou de le renvoyer au Conseil de la formation. Dans une enquête de la direction de l’Instruction publique de Bâle-Campagne, environ 60% des enseignants du niveau secondaire ont refusé le Plan d’études 21 orienté sur les compétences.
Par le Plan d’études 21 les matières comme l’histoire, la géographie, la biologie, la physique et la chimie seraient abolies comme matières individuelles dans les écoles secondaires et seraient enseignées sous forme de matières collectives. Un démontage de la formation en suivrait inévitablement. Les matières individuelles par contre garantissent un enseignement fondé sur les contenus. Dans une enquête de la direction de l’Instruction publique de Bâle-Campagne, 70% des enseignants du niveau secondaire ont refusé les matières collectives.
Le gouvernement veut abolir la Kaufmännische Vorbereitungsschule (KVS) [classes préparatoires pour l’apprentissage de commerce] pour des raisons d’économie bien que grâce à ce modèle 96% des élèves quittant l’école trouvent une solution idéale pour la suite de leur formation. L’«Ecole solide de Bâle-Campagne» exige par cette initiative que cette école en tant que modèle de raccordement ne soit pas abolie. •
* <link http: starke-schule-baselland.ch abstimmung.aspx>starke-schule-baselland.ch/Abstimmung.aspx
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