Autorité et pouvoir

Autorité et pouvoir

par Nicole Duprat, France*

J’ai beaucoup apprécié l’article du jeune politologue Nicola Ferronato (Horizons et débats n° 26 du 26/11/18 [<link https: www.zeit-fragen.ch de numbers no-26-28-november-2018 the-brexit-the-eu-and-british-democracy.html external-link website:>www.zeit-fragen.ch/de/numbers/2018/no-26-28-november-2018/the-brexit-the-eu-and-british-democracy.html]) à propos du Brexit. Ses explications formulées avec clarté ont le mérite de nous faire comprendre les vrais enjeux du Brexit et de cibler l’essentiel – à savoir le déficit démocratique.
En effet, navigant dans les eaux troubles et glauques des intérêts économiques et géo­stratégiques, l’élite transnationale autoproclamée des fonctionnaires de Bruxelles, dévie et fausse l’analyse des réalités. Comme l’affirmait Benjamin Franklin: «Le Bon sens, tout le monde en a besoin, peu l’ont et chacun croit l’avoir».
 Ne perdons pas de vue qu’autorité et pouvoir ne relèvent pas du même registre. Le pouvoir des bureaucrates de Bruxelles ne doit pas nous faire oublier que malgré l’entourloupe du Traité de Lisbonne pour la France,1 c’est bien l’Autorité de la décision du peuple qui fait loi en matière de démocratie et de souveraineté nationale.
Donc aux individus, dans chaque nation, de se réveiller – ou de rester éveillés pour les plus lucides –, pour identifier l’erreur grossière avec laquelle on nous assène chaque jour des contre-vérités, pour nous ôter notre dignité et notre responsabilité à agir de façon juste. Félicitations aux pays qui résistent!
Le bureaucratisme étouffe notre liberté et notre participation – le déficit démocratique nous laisse un gout amer d’illégalité et de tromperie.
Mais gardons le sourire, la vie est belle! L’Europe n’est pas l’UE. Toute situation d’adversité contient les germes de la créativité. Face aux dysfonctionnements et à la dictature de l’UE, cultivons la réflexion, l’innovation, la paix et la solidarité dans l’action pour un monde meilleur, en mettant en application ce que nous dicte notre conscience.    •

* Nicole Duprat est enseignante et diplômée de l’«Institut d’Etudes politiques» (droit et relations internationales) d’Aix-en-Provence. Elle habite près d’Avignon.

1    Le 29 mai 2005, lors d’un référendum national, la France a voté NON au «Traité établissant une constitution pour l’Europe» avec 55% des voix. Deux jours plus tard, les Pays-Bas ont fait de même. En 2007, L’UE a présenté aux pays membres une seconde mouture légèrement transformée sous le nom de «Traité de Lisbonne». Suite à cela, le président français Nicolas Sarkozy a effectué une révision de la Constitution française par la voie du Congrès le 4 février 2008 ce qui a permis la ratification du traité lui-même par la voie parlementaire le 8 février – sans que les Français aient leur mot à dire.

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