Les guerres dites «froides» – leurs victimes et leurs coûts réels

Il ne reste que la table ronde des négociations

par Karl-Jürgen Müller

La notion de «guerre froide» est un euphémisme illicite puisqu’il sous-entend de ne pas couvrir de véritables conflits armés ni de véritables guerres. Dans nos pays occidentaux, certains se souviendront encore de la Première guerre froide et trouveront que l’on ne vivait pas si mal à l’époque. Par contre, les paroles ci-dessous plaident en faveur de ce que la guerre froide ait été constituée, en effet, par des guerres extrêmement chaudes dont succombèrent des millions de victimes humaines et dont les coûts s’élevèrent à des billions – majoritairement en dollars – ce qui fait que la notion incriminée s’avère être plus que douteuse, cachant mal toutes les tâches fondamentales réelles qui auraient été à accomplir, dans les domaines politique, économique et sociale, tâches qu’elle éclipse.

Quelle que soit la manière dont on qualifie les relations actuelles entre, d’une part, «l’Occident» et des Etats tels la Russie et la Chine de l’autre, le fait est tout de même établi que, ces dernières années, les relations réciproques se sont progressivement détériorées et continuent de s’envenimer. Malgré cela, il semble que nombreux soient ceux qui, chez nous en Occident – surtout du côté des responsables politiques et des médias dominants se trouvant dans leur sillon – préconisent qu’il s’agisse là de la bonne voie pour «réussir». N’avait-on pas «remporté la victoire» de la Première guerre froide (1948–1990), et ceci sans avoir recours à de grandes batailles, précisément en témoignant, à la première moitié des années 1980, de la «force» en rompant les relations avec l’Union soviétique dans de nombreux domaines, en propres effectifs et en poussant ainsi l’Union soviétique, dans cette ruée à l’armement sophistiqué sans merci, à la faillite?

La force plutôt que «l’appeasement»?

Récemment, Dmytro Kuleba, ministre des affaires étrangères de l’Ukraine, a exprimé à nouveau ce point de vue, au travers de sa contribution à la revue américaine «Foreign Affairs», lors de son édition du 10 décembre 2021 – 30 ans après la fin de la Première guerre froide – intitulée «The West must respond to Russia with strength, not appeasement» (L’Occident doit répondre à la Russie par la force, pas par l’apaisement). La notion d’«appeasement» ne fut pas choisie au hasard. Il ne s’agit pas seulement d’une allusion évidente au reproche courant, adressé aux puissances occidentales et aux relations qu’elles entretenaient, avant la Seconde Guerre mondiale, avec l’Allemagne nationale-socialiste, et en particulier aux «Accords de Munich» de septembre 1938. Les reproches vont dans la direction qu’alors, les puissances occidentales de l’époque (surtout la Grande-Bretagne et la France) auraient permis, par leur indulgence, à l’Allemagne national-socialiste de mener sa politique de puissance agressive beaucoup trop longtemps, en raison de leur faiblesse et de leurs erreurs d’appréciation. La Seconde Guerre mondiale en aurait été la conséquence. Il en ressort évidemment que la notion d’«appeasement», employée pour caractériser notre actualité, équivaut à un jugement politique plus que provocateur en ce qui concerne la Russie actuelle (dont l’attitude actuelle est illicitement rapprochée à celle d’Hitler).

La Première guerre froide – à deux doigts de la destruction nucléaire mondiale

C’est ainsi que l’on tâche d’écarter les risques innés à la politique de «force». En effet, la Première guerre froide a frôlé d’engendrer la troisième guerre mondiale. A l’automne 1962, lors de la crise de Cuba, le monde se trouva bel et bien au bord de cette troisième guerre mondiale, à caractère nucléaire. A l’époque, les esprits étaient présents aussi bien en Union soviétique qu’aux Etats-Unis qui, misant sur la «force», sollicitèrent la guerre. Mais les responsables politiques de l’époque, en particulier le président américain Kennedy et le secrétaire général du PCUS Khrouchtchev, finirent par retrouver la voie diplomatique seule capable de désamorcer la crise que de cette manière. Elle vous donne le frisson, la déclaration de McNamara, alors Secrétaire à la défense américaine (et donc non pas n’importe qui), faite en rétrospective: «In the end we lucked out. It was luck that we prevented nuclear war.» (Finalement on s’en est tire de justesse, avec beaucoup de chance. C’est grâce à la chance que nous avons évité la guerre nucléaire). On est bien averti à ne jamais l’oublier!

Des millions de victimes malgré tout

Mais même sans guerre nucléaire, la Première guerre froide a fait des millions de victimes et coûté des milliards de dollars. Il suffit de se souvenir des diverses guerres par procuration qui ont accompagnées cette guerre dite froide. La guerre de Corée a coûté la vie à plus de 4,5 millions de personnes, la guerre du Vietnam à près de trois millions et la première guerre d’Afghanistan, à partir de 1979, à plus d’un million – dans chacune de ces guerres, la majorité des victimes furent des civils. A ce bilan accablant, il faut ajouter de nombreux autres théâtres d’opérations de cette guerre «froide». Le grand quotidien allemand «Die Welt» constata, dans son édition du 3 mars 2016: «Au moins 22 millions de morts dans quelque 150 conflits militaires: voilà le bilan de la confrontation entre le monde démocratique occidental et le bloc communiste soviétique entre 1945 et 1990. Dans le tiers-monde, contrairement à l’Europe, la guerre froide a longtemps été assez chaude.» Et le quotidien de renom international d’ajouter: «Dans nos contrées, la conscience générale ne s’en préoccupe peu. C’est compréhensible face au soulagement de ce que la menace de l’overkill nucléaire n’ait pas eu lieu. Il n’en est pas moins vrai que cette attitude reste partielle.»
    Ces guerres ont également causé d’énormes destructions matérielles, les dépenses d’armement ayant englouti des billions – sommes qui manquaient aux gouvernements d’accomplir d’autres tâches, dictées par le bien commun qui est à la base de toute Etat de droit réellement démocratique.

Les coûts politiques de la guerre froide

Ces dommages ne doivent pas éclipser ceux sur le plan politique. En 2016, «Die Welt» se réclamait du «monde démocratique occidental», nonobstant le fait que ces «démocraties» aient énormément souffert de cette guerre froide imposée par leurs gouvernements. Il suffit de se rendre compte de deux facteurs, pourtant décisifs: le pouvoir politique croissant du complexe militaro-industriel dans les centres, imposant des décisions sans légitimité démocratique contre lesquelles même un président américain sortant avait mis en garde dans son discours d’adieu dans les années 1950; et le sabotage violent du développement autonome dans les anciennes colonies européennes et la poursuite de leur oppression et exploitation – le Congo n’en est qu’un exemple parmi d’autres en Afrique, en Asie et en Amérique latine.
    A cet égard, les 30 dernières années après la fin de la première guerre froide comment se présentent-elles? Il n’est un secret de polichinelle pour personne que les guerres de l’OTAN contre la République fédérale de Yougoslavie en 1999, de l’OTAN contre l’Afghanistan en 2001, des Etats-Unis et de leur «coalition de bonne volonté» contre l’Irak en 2003, de l’OTAN contre la Libye en 2011 et contre la Syrie depuis 2011 – que toutes ces guerres s’inscrivent elles aussi dans le contexte géopolitique de l’affrontement des grandes puissances que sont les Etats-Unis, la Russie et la Chine. Il en va de même pour l’élargissement de l’OTAN à l’Est, pour les «partenariats avec des Etats de l’Est» de l’UE – sans oublier la situation en Ukraine aujourd’hui. Combien d’autres victimes faudra-t-il encore?

Ouvrir les voies à la diplomatie
et la table des négociations

Jusqu’à présent, personne n’aura pu expliquer, de manière convaincante, pourquoi il ne faudrait pas, même et surtout face à la nouvelle guerre froide, aspirer à une diplomatie sérieuse. Elle nous met devant une série de conditions préalables du genre de celles-ci. Toute partie concernée doit honnêtement aspirer à des mesures diplomatiques sérieuses aboutissants à une détente réelle de la situation. Et elle doit consentir avec ses partenaires que l’on se mette ensemble pour accomplir largement davantage que de purs stimuli activant les différentes relations publiques nourrissant les agendas camouflés.
    Si l’on étudie les prises de position de la Russie et de la Chine ainsi que les objectifs politiques régissant les deux puissances, tout porte à croire qu’elles ne peuvent avoir aucun intérêt à une nouvelle escalade. Il reste toutefois incertain dans quelle mesure elles persistent – considérant les expériences négatives des années précédentes – dans leur confiance à une solution négociée à court terme. Et qu’en est-il des décideurs de nos Etats occidentaux? Misent-ils en effet sur les négociations ? Ou nourrissent-elles toujours l’idée de sortir vainqueurs d’une Deuxième guerre froide, et ceci sans risquer le grand conflit armé péniblement évité dans le passé?
    
Là aussi, une fois de plus, la question se pose à nous, citoyens, de ce que nous pouvons faire pour remettre en question une telle croyance trompeuse et pour rejeter résolument l’escalade et la violence, en gardant grande ouverte la porte à la diplomatie et à la table des négociations. Il n’y en a pas d’autre alternative!
    PS: Le 15 décembre 2021, le ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie a remis aux représentants des Etats-Unis présents au pays deux projets de traité, l’un intitulé «Accord pour assurer la sécurité de la Fédération de Russie et des Etats membres de l’OTAN», l’autre «Traité entre les Etats-Unis d’Amérique et la Fédération de Russie sur les garanties de sécurité». Les deux projets d’accord, forts de trois pages chacun, ont été publiés, le 17 décembre, avec un communiqué de presse du ministère russe des Affaires étrangères et peuvent être consultés en russe et en anglais sur le site Internet du ministère russe concerné.
    Il faut laisser ouverte la question de savoir si ces deux textes et les déclarations russes qui les accompagnent peuvent donner une impulsion décisive aux négociations. En lisant ces textes, il est facile d’en déduire la position officielle de la Fédération de Russie sur de nombreux points. Mais force est de constater qu’elle est encore à mille lieues de ce qui a été défendu publiquement, jusqu’à présent aux, Etats-Unis et au sein de l’OTAN. Ce qui s’est avéré à l’instant même c’est que les premières réactions rapides des médias, notamment germanophones, ont montré le rejet univoque des exigences russes. Entre-temps, il semble toutefois qu’il y ait quelques voix s’élevant du cercle des hauts responsables de la politique extérieure états-unienne et européenne qui laissent soupçonner qu’elles reconnaissent la gravité de la situation. Ce qui se passe réellement en coulisses échappe pourtant, là aussi, à tout regard extérieur tandis que nous, citoyens, appelés à témoigner de notre propre opinion, sommes toujours absorbés par la pandémie covid-19. Pour l’instant, on se trouve réduits donc à espérer que de nouvelles attitudes à voir les choses, plus porteuses de sens, interviennent aux endroits décisifs et qu’une nouvelle escalade du conflit nous soit épargnée.

«Nous en avons assez de ces manipulations»

Discours du Président russe Vladimir Poutine au Ministère russe de la Défense le 21 décembre 2021 (extrait)

La situation politico-militaire dans le monde reste difficile; le potentiel de conflit a augmenté dans un certain nombre de régions et de nouveaux foyers de tension sont apparus. Nous sommes par exemple sérieusement préoccupés par le renforcement des forces armées des Etats-Unis et de l’OTAN directement aux frontières de la Russie et par l’organisation de manœuvres à grande échelle, planifiées et non planifiées.
    Nous sommes extrêmement préoccupés par le fait que des éléments du système global de défense antimissile américain soient déployés à proximité de la Russie. Les rampes de lancement Mk-41, se trouvant en Roumanie et devant être déployées en Pologne, sont conçues pour l’utilisation de missiles de croisière Tomahawk. Si cette infrastructure est avancée davantage et quand les systèmes de missiles américains et de l’OTAN apparaîtront en Ukraine, leur temps de vol vers Moscou sera réduit à sept ou dix minutes, voire cinq minutes si des armes hypersoniques sont utilisées. C’est un sérieux défi pour nous – un défi pour notre sécurité.
    Dans ce contexte, comme vous le savez, j’ai proposé au président des Etats-Unis que nous entamions des négociations sur des accords concrets. Au cours de la conversation, il a même suggéré que nous désignions des personnes responsables chargées de cette tâche. Nous avons réagi à sa proposition en présentant nos projets, qui excluraient un nouvel élargissement de l’OTAN vers l’Est et le déploiement de systèmes d’armes offensifs dans nos pays voisins. Comme vous le savez, les projets de traités correspondants ont été transmis à nos collègues américains et à la direction de l’OTAN.
    Nous avons besoin de garanties à long terme et juridiquement contraignantes. Mais nous savons tous très bien qu’on ne peut pas non plus compter sur cela, ni sur des garanties juridiquement contraignantes, car les Etats-Unis se retirent facilement de tous les accords internationaux qui ne les intéressent plus pour une raison ou une autre. Ils le font avec facilité, en justifiant cela par quelque chose ou en ne le justifiant pas du tout, comme pour le traité ABM sur l’interdiction des systèmes de défense antimissile, ou le traité Ciel ouvert, ils ont dit non et c’est tout.
    Mais au moins des accords juridiquement contraignants devraient exister, pas seulement des assurances orales. Nous connaissons bien la valeur de ces assurances orales, de ces mots et de ces promesses. Nous pouvons revenir sur l’histoire récente, sur les événements de la fin des années 1980 et du début des années 1990, lorsqu’on nous a dit que nos inquiétudes concernant un éventuel élargissement de l’OTAN à l’Est étaient infondées. Cinq vagues d’élargissement de l’OTAN à l’Est ont suivi. Et cela s’est passé, vous vous en souvenez, comment? Tous ceux qui sont assis ici sont des adultes. Cela s’est produit à une époque où les relations entre la Russie et les Etats-Unis, entre la Russie et tous les grands pays de l’OTAN, étaient sans nuages, comme entre alliés.
    Je l’ai déjà dit publiquement, permettez-moi de le rappeler encore une fois: dans les sites des forces nucléaires de la Fédération de Russie, il y avait en permanence des spécialistes américains. Ils y allaient tous les jours pour travailler, ils avaient des bureaux et leur drapeau américain. Que pouvions-nous faire de plus? De quoi avaient-ils encore besoin? Dans tout le gouvernement russe, il y avait des conseillers américains, des employés de la CIA qui conseillaient le gouvernement. Quoi d’autre? Pourquoi était-il nécessaire de soutenir le séparatisme dans le Caucase du Nord, et cela même avec l’aide du Daesh? Non, pas le Daesh, c’étaient d’autres organisations terroristes. Ils ont clairement soutenu des terroristes. Pourquoi? Pourquoi était-il nécessaire d’élargir l’OTAN et de se retirer du traité ABM?
    Ce qui se passe maintenant, les tensions qui s’accumulent en Europe, c’est de leur faute. A chaque étape, la Russie a été contrainte de réagir d’une manière ou d’une autre; à chaque étape, la situation n’a cessé de se dégrader, et elle se dégrade toujours. Et maintenant, nous nous trouvons aujourd’hui dans une situation où nous sommes obligés de prendre une décision: Nous ne pouvons pas laisser la situation évoluer comme je l’ai présentée. N’est-ce pas clair pour tout le monde? Cela devrait être clair.
    Parfois, on se demande: pourquoi ont-ils fait tout cela dans cette situation? C’est incompréhensible. Je pense que c’est dû à l’euphorie de la victoire de la guerre froide ou à la soi-disant victoire de la guerre froide et à une évaluation erronée, incorrecte de la situation à ce moment-là, ainsi qu’à une analyse inappropriée et erronée des développements possibles de la situation. Il n’y a tout simplement pas d’autres raisons.
    Je voudrais encore une fois insister: Nous ne demandons pas de conditions particulières et exclusives pour nous. La Russie défend une sécurité équitée et indivisible dans l’ensemble de l’espace eurasien.
    Bien entendu, comme je l’ai déjà mentionné, nous prendrons des mesures militaires et techniques adéquates et répondrons avec fermeté aux démarches inamicales si nos collègues occidentaux poursuivent leur ligne clairement agressive. Je tiens à souligner que nous avons parfaitement le droit de le faire et que nous avons tout à fait le droit d’agir pour garantir la sécurité et la souveraineté de la Russie.
    Ils agissent à des milliers de kilomètres de leur territoire national, à des milliers de kilomètres, sous divers prétextes, y compris pour assurer leur propre sécurité. Et lorsque le droit international et la Charte des Nations unies se mettent en travers de leur chemin, ils le déclarent totalement obsolète et superflu, mais lorsque quelque chose correspond à leurs intérêts, ils invoquent immédiatement les normes du droit international, de la Charte des Nations unies, du droit international humanitaire et ainsi de suite. Nous en avons assez de ces manipulations.

Source : https://www.anti-spiegel.ru/2021/discours-de-poutine-au-ministère-de-la-défense-et-ce-que-les-lecteurs-de-miroir-n’apprennent-pas/
du 22/12/2021

(Traduction Horizons et débats)

Endiguer l’expansion de l’OTAN est vital pour la sécurité nationale russe – et mondiale

hd. Le quotidien mexicain «La Jornada» est l’un des journaux les plus réputés d’Amérique latine. Le 24 décembre 2021, il a publié, lors de son éditorial sur l’élargissement de l’OTAN, les affirmations suivantes:

«Le président russe Vladimir Poutine a estimé que les premières réactions des Etats-Unis pour résoudre la crise en Ukraine étaient «positives». Selon le président, ses «partenaires américains» se disent «prêts à commencer cette discussion, ces négociations, dès le début de l’année à Genève», ce qui pourrait ouvrir la porte à la détente après des mois d’escalade de déclarations dans lesquelles le Kremlin accuse l’Occident de menacer ses frontières et de chercher à étendre l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) à l’est, tandis que Washington et l’Union européenne affirment que la Russie se prépare à envahir l’Ukraine voisine.
    Endiguer l’expansion de l’OTAN est vital pour la sécurité nationale russe et M. Poutine a clairement indiqué que toute nouvelle adhésion d’anciens Etats soviétiques serait inacceptable. Il convient de rappeler que le non-élargissement de l’alliance atlantique était l’un des engagements pris par l’Occident dans les accords qui ont suivi l’effondrement de l’Union des républiques socialistes soviétiques et que la violation persistante de cet accord a eu pour conséquence que la Russie a été presque complètement entourée de pays hostiles et lourdement armés sur son flanc ouest.
   Le conflit en Ukraine est de la plus haute importance non seulement pour les personnes directement concernées, mais aussi pour la communauté internationale dans son ensemble, car il s’agit de l’un des deux différends qui  la menacent d’une collision armée entre les grandes puissances qui pourra déstabiliser le monde entier.»

Source: «La Jornada» du 24 Decembre 2021

(Traduction Horizons et débats)

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